16 juillet 2015 – De retour à New York après avoir participé cette semaine à la Conférence sur le financement du développement à Addis-Abeba, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est félicité jeudi des nouvelles mesures audacieuses prises dans la capitale éthiopienne, en particulier l’adoption par les Etats d’un Programme d’action visant à réformer les pratiques mondiales du financement du développement.

« Le Programme d’action d’Addis-Abeba est une étape importante dans la construction d’un monde de prospérité et de dignité pour tous », s’est félicité M. Ban dans un communiqué de presse, tout en remerciant les deux principaux artisans de cet accord qu’il a qualifié d’« historique », le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn et le Président de la Conférence Dr. Tedros Adhanom.

« Je tiens également à exprimer ma gratitude envers le Président de l’Assemblée générale, Sam Kutesa, pour les efforts importants qu’il a déployés, ainsi qu’envers les deux co-facilitateurs de l’accord, l’Ambassadeur de la Norvège, Geir Pedersen, et l’Ambassadeur de la Guyane, George Talbot », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a déclaré que le Programme d’action d’Addis-Abeba permettra de revitaliser le partenariat mondial pour le développement et de disposer d’une base solide pour la mise en œuvre du programme de développement pour l’après -2015, censé être adopté en septembre à New York.

En outre, a-t-il ajouté, ce Programme établit la marche à suivre pour que les parties prenantes au développement durable réalisent des investissements intelligents « dans les gens et la planète ».

La Conférence, qui devait se clôturer dans la journée, a été la première des trois grandes étapes de l’année 2015, a poursuivi le chef de l’ONU.

« Les États membres ont maintenant passé ce premier obstacle. Maintenant, nous devons travailler encore plus dur pour garantir le succès du Sommet sur le développement durable en septembre à New York et pour obtenir un accord significatif sur le changement climatique en décembre à Paris », a dit le Secrétaire général.

M. Ban a par conséquent renouvelé son appel aux Etats à contribuer activement à faire de 2015 une « année de transformation pour ne laisser personne de côté et garantir une vie digne pour tous ».

De son côté, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales, Wu Hongbo, qui occupait également la fonction de Secrétaire général de la Conférence, a attiré l’attention sur le fait que le Programme d’action d’Addis-Abeba comprend un ensemble complet de plus de 100 mesures concrètes, assorties de résultats attendus clairement définis.

« Le Programme d’action fournit un cadre global pour le financement du développement durable et le développement de la finance durable. Ce nouveau cadre contribuera à aligner tous les flux de financement et les politiques publiques sur les priorités économiques, sociales et environnementales », a-t-il salué.

Dans son discours de clôture de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Sam Kutesa, est quant à lui revenu sur les principales mesures adoptées par les États cette semaine, au nombre desquelles figure la mise en œuvre d’un mécanisme permettant de faciliter le transfert de technologies aux pays les moins avancés.

En outre, a rappelé M. Kutesa, les pays ont convenu de créer un Forum mondial des infrastructures pour identifier et combler les lacunes en la matière et veiller à ce que les projets d’infrastructures soient écologiquement, socialement et économiquement durables.

Ils ont également décidé de renforcer le processus de suivi du développement afin de s’assurer qu’aucun pays ne soit laissé de côté.

Dans le nouveau Programme d’action, a salué le Président de l’Assemblée générale, les Etats se sont par ailleurs réengagés à respecter l’objectif de consacrer 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement (APD), à l’exception des pays les moins avancés qui alloueront quant à eux de 0,15 à 0,20% à l’APD.

« Le Programme d’action d’Addis-Abeba témoigne de notre volonté collective de construire un avenir meilleur pour tous dans un monde plus juste et plus durable », a conclu M. Kutesa.

Dans un communiqué de presse rendu public suite à la cérémonie de clôture de la Conférence, ONU Femmes s’est félicitée de ce que le Programme d’action adopté dans la capitale éthiopienne réaffirme l’importance de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans le développement durable.

ONU Femmes, qui a organisé trois événements de haut niveau dans le cadre de la Conférence, a salué la réforme des pratiques de financement de programmes en faveur de l’égalité des sexes introduite par le Programme d’action, notamment au travers d’une augmentation des ressources de l’aide publique au développement allouées aux femmes et d’un soutien accru aux institutions de promotion de l’autonomisation des femmes.

Via le Centre d’actualités de l’ONU