La consommation et la production durables visent à « faire plus et mieux avec moins », accroissant les gains socioéconomiques nets tirés des activités économiques en réduisant l’utilisation des ressources, la dégradation et la pollution tout au long du cycle de vie, tout en améliorant la qualité de la vie. Elles mettent en jeu différentes parties prenantes, entre autres les entreprises, les consommateurs, les décideurs, les chercheurs, les scientifiques, les détaillants, les médias et les organismes de coopération pour le développement.
Elles nécessitent également une démarche systémique et la coopération entre les différents acteurs qui opèrent dans la chaîne d’approvisionnement, depuis le producteur jusqu’au consommateur final. Elles passent par l’engagement des consommateurs en utilisant notamment la sensibilisation et l’éducation sur la consommation et les modes de vie durables, la fourniture d’informations adéquates aux consommateurs au moyen de normes et d’étiquettes et la pratique de marchés publics durables.
- On estime qu’un tiers de tous les aliments produits chaque année – soit l’équivalent de 1,3 milliard de tonnes d’une valeur d’environ mille milliards de dollars – finit par pourrir dans les poubelles des consommateurs et détaillants ou par se gâter faute d’être transporté ou récolté dans de bonnes conditions.
- Si les habitants du monde entier se mettaient à utiliser des ampoules à haut rendement énergétique, on économiserait 120 milliards de dollars dans le monde chaque année.
- Si la population mondiale atteint 9,6 milliards de personnes d’ici à 2050, l’équivalent de près de trois planètes pourrait être nécessaire pour fournir les ressources nécessaires pour maintenir les modes de vie actuels.
Eau
- Moins de 3 % des ressources en eau de la planète existent sous la forme d’eau douce, dont 2,5 % sont gelées dans l’Antarctique, l’Arctique et les glaciers. L’être humain ne dispose donc que de 0,5 % de ces ressources pour l’ensemble de ses écosystèmes et ses besoins en eau douce.
- L’être humain pollue l’eau plus vite que le temps nécessaire à la nature pour recycler et purifier l’eau dans les lacs et les rivières.
- Plus d’1 milliard d’individus n’ont pas accès à l’eau potable. L’utilisation excessive de l’eau contribue au stress hydrique qui touche la planète. L’eau est une ressource gratuite mais les infrastructures nécessaires à son acheminement coûtent cher.
Énergie
- Malgré des progrès technologiques qui ont permis de favoriser les rendements énergétiques dans les pays de l’OCDE, la consommation en énergie devrait à nouveau augmenter de 35 % d’ici à 2020. La consommation énergétique du secteur commercial et la consommation domestique enregistrent les taux de progression les plus importants, derrière le transport.
- En 2002, on comptait 550 millions de véhicules à moteur dans les pays de l’OCDE (dont 75 % étaient des voitures particulières). Selon les prévisions, ce nombre devrait croître de 35 % d’ici à 2020. Dans le même temps, les distances parcourues par les véhicules motorisés devraient également augmenter de 40 %, tandis que le transport aérien mondial devrait tripler au cours de la même période.
Alimentation
- Bien que la plupart des incidences de l’environnement sur l’alimentation se produisent dans la phase de production (agriculture ou transformation des aliments), les ménages influencent également ces effets à travers leurs choix et leurs habitudes alimentaires.
- Chaque année, 3 milliards de tonnes d’aliments sont gaspillées, alors qu’1 milliard de personnes sont sous-alimentées et qu’1 milliard d’autres souffrent de la faim.
- La surconsommation de nourriture nuit à notre santé et à l’environnement. Deux milliards de personnes dans le monde sont en surpoids ou souffrent d’obésité.
- La dégradation des sols, le déclin de leur fertilité, l’utilisation excessive de l’eau, la surpêche et la détérioration des fonds marins sont autant de facteurs qui amenuisent les ressources naturelles et leurs capacités à produire des aliments.
- Le secteur alimentaire représente environ 30 % de la consommation énergétique mondiale et près de 22 % des gaz à effet de serre.
12.2 D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles
12.3 D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte
12.4 D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement
12.5 D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation
12.6 Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité
12.7 Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales
12.8 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature
12.a Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables
12.b Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux
12.c Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées
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