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Syrie : l'ONU appelle à instaurer une trêve humanitaire hebdomadaire à l'est d'Alep

Destruction du quartier Salah Ed Din, à Alep, en Syrie. Photo : OCHA / Josephine Guerrero

25 juillet 2016 – Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephen O´Brien, a appelé lundi les 15 membres et l'ensemble des Nations Unies à appuyer l'instauration de toute urgence d'une trêve humanitaire hebdomadaire de 48 heures à l'est d'Alep, où les civils risquent de plus en plus de finir assiégés.

« Je suis profondément alarmé par les développements inquiétants dans et autour de la ville d'Alep », a déclaré M. O'Brien aux 15 membres, précisant que des centaines de tirs de mortiers, de missiles et de projectiles ont été lancés d'un bout à l'autre de la ville ces dernières semaines, faisant des dizaines de morts et de blessés.

Il a rappelé que, depuis le 7 juillet, la circulation civile, humanitaire et commerciale à l'est d'Alep est interrompue. « La route Castello, la dernière voie d'accès dans et hors de l'est de la ville […], où résident environ 250.000 à 275.000 personnes, a été coupée en raison des combats », a-t-il précisé.

M. O'Brien s'est inquiété du fait que les réserves de nourriture à l'est d'Alep devraient être épuisées d'ici le milieu du mois prochain. « Même si le matériel médical est disponible pour une période plus longue, je suis extrêmement préoccupé par la poursuite des attaques contre les installations médicales dans l'est d'Alep », a-t-il ajouté, soulignant notamment qu'un hôpital dans le quartier Al-Maadi a été touché trois fois au cours du dernier mois. Il a constaté « l'effet multiplicateur dévastateur » de ces attaques, qui non seulement tuent des gens et détruisent des infrastructures, mais coupent également l'accès aux soins à des milliers de personnes.

Le Secrétaire général adjoint a souligné combien la situation était critique pour les civils pris au piège dans l'est de la ville. « Cette population risque sérieusement de finir assiégée, à mesure que les combats se rapprochent et que leur accès aux services de base diminue », a-t-il déploré, ajoutant que la priorité de l'ONU était de reconstituer les stocks de nourriture de la population et de garantir son accès aux services de base.

« La communauté internationale ne peut tout simplement pas laisser l'est de la ville d'Alep devenir une nouvelle – et de loin la plus grande – zone assiégée », a dit M. O'Brien.

Pour y remédier, il a demandé instamment aux parties, et à tous les acteurs bénéficiant d'une influence auprès de ces dernières, d'appuyer l'instauration d'urgence d'une pause humanitaire hebdomadaire de 48 heures pour l'est de la ville d'Alep, afin que l'ONU et ses partenaires puissent, de manière régulière et soutenue, accéder au quart de million de personnes prises au piège derrière les lignes de front.

« Ce doit être un appel lancé par les Nations Unies dans leur totalité, et pas seulement par moi en tant que chef de l'humanitaire de l'ONU ; cela doit venir de vous, le Conseil de sécurité », a-t-il déclaré.

M. O'Brien s'est également dit alarmé par les rapports faisant état d'une détérioration des conditions humanitaires et des besoins d'évacuation médicale d'urgence à Madaya, Foah, Zabadani et Kefraya, où plus de 62.000 personnes continuent d'être assiégées.

Malgré les autorisations accordées par le gouvernement syrien, au cours des trois derniers mois, pour que l'ONU et ses partenaires humanitaires puissent fournir une assistance aux civils assiégés dans ces quatre villes, cela n'a pas été possible, en raison notamment des bombardements aérien intenses, a précisé le Secrétaire général adjoint.

Rejetant les arrangements à l'amiable « honteux » qui ont cours en matière d'évacuation médicale urgente, M. O'Brien a demandé à toutes les parties de permettre aux malades et aux blessés de quitter ces quatre villes et toutes les autres zones assiégées, pour qu'ils soient en mesure d'obtenir les soins médicaux dont ils ont besoin pour survivre.


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