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L'ONU appelle les Etats à faire tout leur possible pour protéger les enfants du fléau des conflits armés

Des enfants soldats libérés au Soudan du Sud en 2015. Photo : UNICEF/2015/Sebastian Rich

2 août 2016 – A l'occasion d'un débat au Conseil de sécurité consacré à la question des enfants et des conflits armés, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé mardi que les enfants continuaient de payer un lourd tribut en temps de guerre et a demandé aux Etats de faire tout leur possible pour les protéger.

« Le paysage mondial de la sécurité continue de changer de façon spectaculaire, mais une triste réalité elle ne change pas : les enfants paient toujours le prix le plus élevé en temps de guerre », a déclaré M. Ban dans un discours.

Il a rappelé qu'à travers le monde, des garçons et des filles sont enrôlés de force par des groupes armés. « Ils sont torturés, mutilés, emprisonnés, affamés, abusés sexuellement et tués. Leurs maisons et leurs écoles sont détruites », a-t-il ajouté, citant des pays comme l'Iraq, le Nigéria, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen.

« Au Yémen, six fois plus d'enfants ont été tués et mutilés en 2015 que l'année précédente, et cinq fois plus ont été recrutés pour combattre », a souligné le Secrétaire général.

Ban Ki-moon a rappelé que son rapport annuel sur le sort des enfants en temps de conflit armé avait été contesté et qu'en juin il avait retiré provisoirement de l'annexe 1 de ce rapport la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen.

Cette annexe liste les « parties recrutant, utilisant, tuant, mutilant ou enlevant des enfants, les violant ou commettant d'autres formes de violences sexuelles à leur encontre, ou attaquant des écoles ou des hôpitaux dans des situations de conflit armé dont le Conseil de sécurité de l'ONU est saisi ».

« J'ai eu des entretiens avec le Royaume d'Arabie Saoudite au plus haut niveau possible (…) pour exprimer mes sérieuses préoccupations quant à la situation sur le terrain et l'impact dévastateur sur les enfants », a expliqué mardi M. Ban. « Depuis, j'ai reçu des informations sur les mesures prises par la coalition pour prévenir et mettre fin aux violations graves contre les enfants ».

Le Secrétaire général a déclaré qu'il était toujours très préoccupé par le sort des enfants yéménites. La réclamation faite par l'Arabie saoudite concernant le rapport est toujours à l'examen et « la situation sur le terrain est surveillée de près », a-t-il ajouté.

« Nous allons poursuivre nos efforts pour veiller à ce que des mesures concrètes soient prises pour protéger les enfants. Mais je tiens à le répéter : le contenu du rapport demeure », a encore dit M. Ban.

Cette année marque le 20ème anniversaire du Bureau du Représentant spécial sur les enfants et les conflits armés.

« Nous avons besoin de ressources, mais davantage encore, nous avons besoin de volonté politique », a dit M. Ban. « Je demande au Conseil de sécurité et à tous les pays de faire tout leur possible pour que leurs paroles soient suivies d'actes pour protéger les enfants du fléau des conflits armés ».

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, a souligné pour sa part que si la situation d'ensemble est loin d'être positive, il y avait eu des progrès dans de nombreux endroits.

« Depuis le premier rapport du Secrétaire général à cet organe, plus de 115.000 enfants associés aux parties à un conflit ont été libérés à la suite d'un dialogue et d'un plan d'action. À ce jour, 25 plans d'action ont été signés avec des parties au conflit », a déclaré Mme Zerrougui devant le Conseil de sécurité.

Elle s'est également félicité de la campagne « Enfants, pas soldats », qui a permis de consolider le consensus mondial selon lequel les enfants soldats ne devraient pas être utilisés dans un conflit.

Mme Zerrougui a également pris pour exemple le récent accord entre le gouvernement colombien et les rebelles des FARC-EP pour libérer tous les enfants associés à ce groupe armé et les réinsérer. « Les Nations Unies dialoguent également avec des groupes armés en République centrafricaine, au Mali, au Myanmar, aux Philippines, au Soudan et au Soudan du Sud », a-t-elle souligné.

« Notre succès dépend de notre impartialité, de la crédibilité des outils à notre disposition, et du soutien de la communauté internationale à notre travail », a-t-elle ajouté en référence au rapport contesté par l'Arabie saoudite.


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