Débat sur la responsabilité politique des médias pendant les élections en Bosnie-Herzégovine
12-10-2010 (Sarajevo)
Journaux bosniaques
© Lela Kadric et Michael Mehen
Au cours des campagnes électorales, lorsque les médias subissent les plus fortes pressions politiques et économiques, le rôle du conseil de presse est de la plus haute importance. C’est l’une des principales conclusions de la table ronde consacrée à l’autorégulation des médias en Bosnie-Herzégovine, qu’a organisée l’UNESCO le 22 septembre 2010 à Sarajevo.
La table ronde “Responsabilité politique et autorégulation des médias en période électorale” fait partie des activités organisées dans le cadre du projet régional de l’UNESCO et de la Commission européenne “Alignement sur les normes internationales dans le secteur des médias des pays d’Europe du Sud-Est”. L’événement bénéficiait également du soutien de l’OSCE.
Ognian Zlatev, consultant à l’UNESCO, et Ian Mayes, journaliste britannique et ancien médiateur au quotidien The Guardian, ont débattu avec les représentants de la presse et la directrice du Conseil de presse de Bosnie-Herzégovine, Ljiljana Zurovac, sur la question du rôle du conseil de presse pendant les élections et sur les initiatives d’autorégulation des agences de presse.
L’un des problèmes que rencontre le conseil de presse dans le pays, d’après Vildana Selimbegović, rédactrice en chef du quotidien Oslobođenje, est que seuls quelques médias acceptent ses décisions.
Lors de la campagne électorale de cette année, le conseil de presse a reçu 14 plaintes concernant la presse. “Les plaintes portent en premier lieu sur les déclarations préélectorales, puis viennent les questions économiques, l’ordre constitutionnel de Bosnie-Herzégovine et les questions nationales, qui reviennent plus souvent dans la Republika Srpska et la partie de la Fédération à majorité croate” a déclaré Borka Rudić, secrétaire générale de l’Association des journalistes de Bosnie-Herzégovine, qui a fait une analyse de la couverture médiatique des deux premières semaines de la campagne électorale. Mme Rudić a ajouté que l’influence de divers lobbies politiques et économiques sur la ligne éditoriale des médias a abouti à “l’instauration de normes journalistiques en guise d’incitation, plutôt qu’à un journalisme fondé sur les besoins existentiels des citoyens”.
En ce qui concerne la question nouvelle de l’autorégulation dans les agences de presse, Zoran Ilić, rédacteur en chef de l’agence Fena, a déclaré : “A la différence de la presse et des médias électroniques, les agences de presse ne sont pas soumises aux régulations du conseil de presse. Il faut par conséquent que nous travaillions sur des mesures d’autorégulation agence par agence. Les dirigeant des trois agences ne se sont jamais rencontrés pour examiner des règles de conduite, nous nous retrouvons donc dans une situation où c’est le rédacteur en chef qui doit établir les règles.” M. Ilić a ajouté que les portails risquaient de contribuer à réduire la concurrence entre agences car “les informations sont volées sans autorisation, les sources ne sont pas mentionnées et il n’y a personne pour se plaindre”.
Etant donné que les médias en Bosnie-Herzégovine et dans toute la région sont encore très influencés par les intérêts politiques et économiques, Ian Mayes a souligné l’importance des mesures prises par le conseil de presse pour aller vers l’autorégulation et noté avec satisfaction qu’elles avaient été couronnées de succès.
Ognian Zlatev, consultant à l’UNESCO, et Ian Mayes, journaliste britannique et ancien médiateur au quotidien The Guardian, ont débattu avec les représentants de la presse et la directrice du Conseil de presse de Bosnie-Herzégovine, Ljiljana Zurovac, sur la question du rôle du conseil de presse pendant les élections et sur les initiatives d’autorégulation des agences de presse.
L’un des problèmes que rencontre le conseil de presse dans le pays, d’après Vildana Selimbegović, rédactrice en chef du quotidien Oslobođenje, est que seuls quelques médias acceptent ses décisions.
Lors de la campagne électorale de cette année, le conseil de presse a reçu 14 plaintes concernant la presse. “Les plaintes portent en premier lieu sur les déclarations préélectorales, puis viennent les questions économiques, l’ordre constitutionnel de Bosnie-Herzégovine et les questions nationales, qui reviennent plus souvent dans la Republika Srpska et la partie de la Fédération à majorité croate” a déclaré Borka Rudić, secrétaire générale de l’Association des journalistes de Bosnie-Herzégovine, qui a fait une analyse de la couverture médiatique des deux premières semaines de la campagne électorale. Mme Rudić a ajouté que l’influence de divers lobbies politiques et économiques sur la ligne éditoriale des médias a abouti à “l’instauration de normes journalistiques en guise d’incitation, plutôt qu’à un journalisme fondé sur les besoins existentiels des citoyens”.
En ce qui concerne la question nouvelle de l’autorégulation dans les agences de presse, Zoran Ilić, rédacteur en chef de l’agence Fena, a déclaré : “A la différence de la presse et des médias électroniques, les agences de presse ne sont pas soumises aux régulations du conseil de presse. Il faut par conséquent que nous travaillions sur des mesures d’autorégulation agence par agence. Les dirigeant des trois agences ne se sont jamais rencontrés pour examiner des règles de conduite, nous nous retrouvons donc dans une situation où c’est le rédacteur en chef qui doit établir les règles.” M. Ilić a ajouté que les portails risquaient de contribuer à réduire la concurrence entre agences car “les informations sont volées sans autorisation, les sources ne sont pas mentionnées et il n’y a personne pour se plaindre”.
Etant donné que les médias en Bosnie-Herzégovine et dans toute la région sont encore très influencés par les intérêts politiques et économiques, Ian Mayes a souligné l’importance des mesures prises par le conseil de presse pour aller vers l’autorégulation et noté avec satisfaction qu’elles avaient été couronnées de succès.
Ognian Zlatev© Lela Kadric et Michael Mehen
Ian Mayes
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