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Cathédrale de Saint-Denis

Date de soumission : 20/09/1996
Critères: (i)(ii)(iv)
Catégorie : Culturel
Soumis par :
Ministère de la Culture
Coordonnées Seine-Saint Denis
Ref.: 230
Avertissement

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Les noms des biens figurent dans la langue dans laquelle les Etats parties les ont soumis.

Description

La cathédrale de Saint-Denis, autrefois basilique royale de Saint-Denis, occupe une place exceptionnelle dans l'histoire de l'architecture gothique, chacune des grandes étapes de sa construction constituant une révolution artistique et technique. Elle occupe aussi une place tout à fait particulière dans l'histoire nationale puisque du XIIIe siècle à la Révolution française la basilique fut la nécropole royale. Saint-Denis se trouvait au Bas-Empire sur la voie romaine qui allait de Lutèce à Beauvais. Un grand cimetière se développa autour des restes de Saint-Denis, premier évêque de Paris. Les fouilles ont confirmé l'existence d'une basilique à l'époque merovingienne, qui fut dotée richement par le roi Dagobert. Plusieurs basiliques se succédèrent sur les lieux à l'époque carolingienne puis capétienne. C'est l'abbé Suger qui en décida la reconstruction. Son œuvre fut poursuivie au XIIIe siècle par l'architecte Pierre de Montreuil.

L'édifice, tel qu'il se présente aujourd'hui, a 108 mètres de long., 29 mètres de hauteur, le transept est large de 39 mètres. Sous les tours de la façade, le narthex, qui date de Suger, a conservé ses voûtes sur croisée d'ogives et admirables chapiteaux. La nef, œuvre de Pierre de Montreuil offre un développent exceptionnel: ses doubles collatéraux permettent d'accueillir les tombes royales selon la volonté de Saint Louis. Le bras nord du transept s'ouvre par un portail de 1170-1180, réemployé au XIIIe siècle. Le bras sud du transept est orné d'un Jugement Dernier, œuvre de très grands sculpteurs. Les parties hautes du chœur ont été reprises au XIIIe siècle, mais le déambulatoire date de l'abbé Suger. Il est d'une surprenante légèreté.
Il ouvre sur neuf chapelles rayonnantes peu profondes et intimement liées par leur volume à celui du déambulatoire.

L'emploi de la voûte sur croisée d'ogives, l'importance de la surface vitrée caractérisent la première campagne de construction et font de Saint-Denis un chef de file des églises gothiques. 15 panneaux anciens ont été remontés dans des verrières modernes.

Les premiers tombeaux sculptés furent mis en place au XIIIe siècle. Ceux de la Renaissance, œuvre de Germain Pilon et autres sculpteurs français sont justement célèbres. La présentation actuelle réunit non seulement les tombes royales qui étaient historiquement à Saint-Denis mais aussi celles qui revinrent en 1816 du Musée de Lenoir et qui provenaient de Saint Germain des Près, de Royaumont, etc. C'est sans doute le plus grand ensemble au monde de monuments funéraires.

Les bâtiments conventuels adjacents sont de Robert de Cotte. Ils sont affectés depuis l'Empire à l'Institution d'Education de la Légion d'Honneur.