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Unesco Eau

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Faits et chiffres tirés du 2ème Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau

2ème Rapport mondial des Nations Unies
sur la mise en valeur des ressources en eau, 2006

2e Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau

Les défis de la gouvernance

Les symptômes de l'inadéquation des services d'approvisionnement en eau et d'assainissement et de la diminution des ressources en eau sont pris en considération. En revanche, les causes profondes de la crise de l'eau - tels que la mauvaise répartition des pouvoirs entre les différentes autorités, la structure inéquitable des échanges commerciaux et les faiblesses des processus de démocratisation - ne sont que rarement pris en compte.
Dans de nombreuses régions du monde, 30 à 40% des ressources en eau, voire davantage, ne sont pas comptabilisées en raison de fuites dans les canalisations et les canaux et de prélèvements illégaux.

L'eau et les établissements humains dans un monde qui s'urbanise

Comme la population urbaine augmente, de nombreuses grandes villes ont été obligées de prélever leur eau douce dans des bassins versants de plus en plus éloignés car les eaux de surface et souterraines locales ne sont plus en mesure de satisfaire à la demande en eau, se tarissent ou sont polluées.
En 2000, plus de 900 millions de citadins (soit près d'un tiers des citadins de la planète) vivaient dans des taudis. Les habitants des bidonvilles n'ont parfois à leur disposition que 5 à 10 litres d'eau par personne et par jour. Un ménage à revenu intermédiaire ou élevé vivant dans la même ville peut, en revanche, utiliser entre 50 et 150 litres d'eau par jour, si ce n'est davantage.

L'état de la ressource

Les systèmes d'eau souterraine constituent globalement entre 25 et 40% des ressources en eau potable prélevées dans le monde.
Les 5 dernières années du 20ème siècle se sont caractérisées par une tendance générale à la fonte continue des glaciers. Ce retrait aura des impacts sur la durabilité des ressources en eau dans les bassins, qui dépendent des glaciers, ainsi que sur leurs écosystèmes.

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Les écosystèmes côtiers et d'eau douce

La croissance démographique et le développement des activités économiques se traduisent collectivement par des pressions énormes exercées sur les écosystèmes côtiers et d'eau douce. Les prélèvements d'eau douce, par exemple, ont sextuplé depuis le début du 20ème siècle; en d'autres termes, ils ont augmenté à un rythme deux fois supérieur à celui de la croissance démographique.
Les espèces d'eau douce sont apparemment davantage menacées par les activités humaines que les espèces se développant dans d'autres milieux. Les populations d'espèces d'eau douce ont, en moyenne, baissé d'environ 50% entre 1970 et 2000, soit une baisse plus forte que celle enregistrée dans les biomes terrestres ou marins.

Protéger et promouvoir la santé humaine

Selon certaines estimations, pour satisfaire ses besoins humains fondamentaux, chaque individu doit disposer chaque jour de 20 à 50 litres d'eau exempte de contaminants nocifs.
En matière d'assainissement, le taux de couverture dans les pays en développement (49%) est inférieur de moitié à celui des pays développés (98%).
Au Bangladesh, plus de 4 millions de puits tubulaires ont été installés au cours des vingt dernières années afin d'approvisionner en eau potable 95% de la population. Néanmoins la haute teneur en arsenic de l'eau de ces puits, découverte récemment, à provoqué la plus grande intoxication collective à l'arsenic de l'histoire.

De l'eau pour l'alimentation, l'agriculture et les moyens de subsistance ruraux

Bien qu'elle ne couvre que 10% de l'eau utilisée par l'agriculture, l'eau d'irrigation représente 70% des prélèvements d'eau douce et fait donc l'objet de la plus grande attention lorsqu'il s'agit de réfléchir à la gouvernance des ressources en eau douce.
À l'heure actuelle, environ 13% de la population mondiale n'a pas accès à suffisamment de nourriture pour mener une existence saine et productive. Pourtant, les capacités, technologies et moyens nécessaires à la production de quantités d'aliments suffisantes pour l'ensemble des habitants de la planète existent d'ores et déjà. L'absence de ressources sanitaires, financières ou naturelles, en terre ou en eau notamment, ainsi que l'absence des compétences qui permettraient de rapprocher les activités productives des marchés éloignés et de créer des emplois, sont intimement liées à la pauvreté.

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L'eau et l'industrie

Lorsque l'industrie se voit bénéficier de mesures d'incitation appropriées, on constate généralement qu'elle peut réduire ses demandes en eau de 40 à 90%, sans même changer de techniques ou de pratiques. Néanmoins, les politiques de conservation des ressources en eau doivent être équitables, réalisables et applicables.

L'eau et l'énergie

Seulement environ 25% des barrages de la planète sont utilisés pour produire de l'énergie hydraulique. L'Europe utilise 75% de son potentiel hydroélectrique, alors que l'Afrique n'en utilise que 7%. Cette source d'énergie pourrait être la pierre angulaire du développement africain.

Gérer les risques : pérenniser les acquis du développement

Les catastrophes naturelles affectent les pays en développement d'une façon disproportionnée : les pertes qu'ils enregistrent par unité de produit intérieur (PIB) brut sont 5 fois supérieures à celles constatées dans les pays riches.
Sur la période de dix ans comprise entre 1992 et 2001, environ 90% de l'ensemble des catastrophes naturelles ont été d'origine météorologique ou hydrologique.

Le partage des ressources en eau

Il existe plus de 3 800 déclarations ou conventions unilatérales, bilatérales ou multilatérales sur l'eau : 286 d'entre elles sont des traités et 61 concernent plus de 200 bassins versants transfrontières.

La valeur et le prix de l'eau

La Convention de Ramsar, qui distingue 1 400 zones humides à travers le monde afin d'assurer leur préservation et leur protection, témoigne de la prise en compte, au niveau international, de l'importance environnementale, sociale et économique accordée à ces écosystèmes particuliers.
Dans les pays en développement, les services privés d'approvisionnement en eau et d'assainissement ne représentent en moyenne que 35% de l'ensemble des services. Dans les pays développés, en revanche, les services privés contrôlent 80% du marché, notamment parce que les taux de couverture sont déjà élevés et que le contexte institutionnel est favorable à l'investissement privé.

Approfondir les connaissances et renforcer les capacités

Si l'on enseigne aux enfants les règles d'hygiène élémentaire, l'enseignement primaire peut les transformer en ambassadeurs de la santé au sein de leurs familles, permettant ainsi de transmettre des informations et des compétences vitales qui peuvent réduire d'au moins 40% la vulnérabilité des ménages aux maladies diarrhéiques mortelles. Les filles représentent la plus grande partie des 115 millions de mineurs qui, à l'heure actuelle, ne sont pas scolarisés. Dans la plupart des pays en développement, les femmes produisent entre 60 et 80% des aliments. Elles sont les principales parties prenantes des questions de développement liées à l'eau, mais sont souvent tenues à l'écart des décisions de planification et de gestion des ressources en eau.

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