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 » Pour les athlètes olympiques réfugiés, c’est plus qu’un simple jeu
04.08.2016 - UNESCOPRESS

Pour les athlètes olympiques réfugiés, c’est plus qu’un simple jeu

« Sur les 20 réfugiés à bord du bateau qui nous menait de la Turquie à l’île de Lesbos, seulement quatre personnes savaient nager » raconte Yusra Mardini, nageuse syrienne et l’une des plus jeunes membres de l’équipe de réfugiés en compétition à Rio pour les prochaines semaines.

« Lorsque le bateau est tombé en panne 30 min après notre départ, ma sœur et moi avons sauté de l’embarcation et avons commencé à la pousser vers les côtes. J’ai alors pensé que moi, nageuse, j’allais mourir noyer ».

Mais Yusra a survécu et grâce à ses aptitudes sportives, elle a pu pousser le bateau pendant plus de 3 heures, réussissant ainsi à atteindre les côtes grecques et à sauver la vie des 20 passagers à bord.

Yusra et sa soeur traversent ensuite l’Europe et s’installent à Berlin, en Allemagne, en septembre 2015. Là-bas, Yusra renoue avec sa passion, la natation, et attire rapidement l’attention du club allemand de Wasserfreunde Spandau 04.

En mars 2016, le Comité international olympique annonce la création d’une équipe d'athlètes olympiques réfugiés pour les jeux de Rio afin de témoigner de la solidarité envers les réfugiés et soutenir les athlètes qui ont fui leur pays d’origine et qui n’ont plus d’équipe nationale dans laquelle concourir.

10 jeunes athlètes ont été sélectionnés pour faire partie de l’équipe, dont 5 coureurs sud soudanais, un marathonien éthiopien, 2 judokates congolais et 2 nageurs syriens, Rami Anis et Yusra Mardini.

Tous ces jeunes sportifs qui représenteront l’équipe des réfugiés à Rio ont surmonté l’adversité comme la famine, la guerre, la perte d’un ami ou d’un membre de leur famille, et beaucoup d’entre eux, comme Yusra, ont risqué leur vie pour avoir une chance de réussir ailleurs.

Pour le Président du Comité international olympique, Thomas Bach, la participation des réfugiés aux Jeux olympiques 2016 enverra un message important au monde. « Ces athlètes réfugiés montreront au monde, qu’en dépit des tragédies inimaginables qu'ils ont vécues, ils peuvent eux aussi mettre leurs talents, leurs compétences et leur force d'esprit au service de la société » a déclaré Thomas Bach.

Cette initiative fait pleinement écho au travail de l’UNESCO qui promeut le droit d’accès à l’éducation physique pour chaque enfant et l'éducation aux valeurs par le sport, comme l’égalité, le respect, l’équité et l’inclusion.

Cet esprit communautaire décrit par Bach transparait également chez Yusra Mardini. Cela l’amènera certainement loin. « Lorsqu’on est athlète, peu importe qu’on vienne de Syrie, de Londres ou d’Allemagne. Dans l’eau, il n’y a aucune différence qu’on soit réfugié ou non. C’est juste toi, ton couloir, ton bonnet de bain et la compétition ».




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