« Il est impossible de construire la paix et de prévenir l'extrémisme violent uniquement avec la puissance des armes", a déclaré la Directrice générale. "Nous avons également besoin de soft power, nous avons besoin de gagner la bataille des idées, par l'éducation, par le débat démocratique, par une meilleure compréhension de nos cultures et religions mutuelles" a-t-elle continué.

« Les parlements jouent un rôle essentiel pour relever les défis de notre temps, qui ne peuvent pas tous être résolus simplement au niveau des gouvernements ou des organismes des Nations Unies", a déclaré la Directrice générale dans son discours d'ouverture, en soulignant que « les parlementaires ont le pouvoir unique d'apporter des solutions plus proches des peuples, et de faire en sorte que leurs besoins et préoccupations soient au cœur de nos solutions. »

L'événement a réuni des parlementaires et des représentants de la communauté diplomatique, du système des Nations Unies et de la société civile dans le but d’améliorer la collaboration sur le développement d'une culture de la paix et de prévenir la montée de l'extrémisme violent. Les objectifs étaient l'adoption d'une législation sur l'éducation obligatoire à la culture de la paix, et la prise de mesures visant à prévenir le terrorisme et l'extrémisme violent. L’évènement visait également à renforcer le partenariat de la diplomatie à voies multiples, pour engager les gouvernements, le système des Nations Unies, et les dirigeants religieux, universitaires et ceux des médias à remplir leurs rôles respectifs pour mettre en œuvre cette législation.

La Directrice générale a dressé le panorama de l'action de l'UNESCO pour prévenir et contrer l'extrémisme violent dans le monde en déclarant que "tout commence sur les bancs de l'école, tout doit commencer par l'éducation à la paix, avec des manuels et des programmes qui enseignent les droits de l'homme, pour préparer les individus à devenir des citoyens responsables ».

Mme Emilia Gatto, Ministre plénipotentiaire de la Mission permanente de l'Italie auprès des Nations Unies, a souligné que "il n'y a pas de réponses faciles ... nous devons nous attaquer aux causes profondes de l'extrémisme violent, dont la marginalisation, les inégalités, la discrimination, les violations des droits de l'homme et les discours de haine, en utilisant les moyens offerts par l'Agenda 2030 ».

S. E. l’Ambassadeur Kairat Abdrakhmanov, Représentant permanent du Kazakhstan auprès de l'Organisation des Nations Unies, a affirmé qu’une approche globale et durable, impliquant nécessairement la coopération régionale et internationale pour répondre aux enjeux de l’Agenda 2030, était nécessaire pour prévenir et combattre l'extrémisme violent.

L’intervention de M. Jehangir Khan, directeur du Groupe de travail des Nations Unies contre le terrorisme, a souligné l'importance fondamentale du dialogue avec les parlementaires qui représentent les « citoyens du monde». Il a déclaré que l'extrémisme violent était l'un des plus grands défis du 21ème siècle, en particulier en termes de prévention pour empêcher les jeunes générations de s’y engager. Il a également mentionné le plan global d'action du Secrétaire général de l'ONU, développé par l'ensemble du système des Nations Unies.

Mme Hanifa Mezoui, Senior Advisor à l'Alliance des Civilisations des Nations Unies, a félicité l'UNESCO d'avoir publié le Guide 2016 de l'enseignant sur la prévention de l'extrémisme violent. Mme Mezoui a présenté les projets de l'Alliance des civilisations, qui vise à renforcer la coopération religieuse et qui utilise la médiation comme une forme de diplomatie préventive.

La séance d'ouverture s’est conclue sur une allocution de M. Federico Mayor, Président de la Fondation « Cultura de Paz », qui a rappelé le rôle fondamental du Forum de haut niveau de l'ONU sur une « culture de la paix », et a invité les parlementaires à s’engager à l'avant-garde de la lutte contre les idéologies extrémistes.