Renforcement des capacités des journalistes sur la gouvernance electorale
Malgré des élections en janvier 2011 reconnues par la communauté internationale comme transparente et démocratique, la RCA affiche aujourd’hui le visage d’un pays politiquement instable, économiquement faible et dans lequel le niveau d’insécurité dans l’arrière-pays reste une source de préoccupations. C’est dans cette ambiance de pauvreté et de misère accrue ainsi que d’insécurité qu’évolue la presse centrafricaine.
La RCA n’abritant jusqu’en 2009 aucune structure de formation initiale pour les professionnels des médias, ces derniers ont donc appris leur travail « sur le tas », ce qui les amène régulièrement à des dérapages dus au non-respect de la déontologie et l’éthique professionnelle. L’Union des Journalistes de Centrafrique a bénéficié précédemment d’un financement du PIDC afin d’équiper la nouvelle Maison de la Presse et de renforcer les capacités des journalistes notamment sur la protection et la législation des médias. Ce volet a permis aux journalistes de maîtriser la loi de dépénalisation des délits de presse (ordonnance 05/002 du 27 février 2005).
Or des nouvelles échéances électorales ont eu lieu en 2011, après la tenue d’un dialogue politique fin 2008 incluant toutes les parties y compris les groupes politico-militaires rebelles. Ces échéances ont nécessité une préparation des professionnels des médias. Cette préparation n’a pas été de bonne qualité sachant que les médias jouent un rôle déterminant et catalyseur dans le sens de l’apaisement comme dans le sens de la violence lors des échéances électorales.
Pour éviter l’incitation à la haine avant, pendant et après les élections ainsi que pour préparer l’opinion à faire un choix serein basé sur des informations objectives, ce projet a pour but de renforcer les capacités des journalistes centrafricains de manière à garantir la consolidation de la paix, mais également d’instaurer une culture citoyenne lors des prochaines échéances prévues en 2014.