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Deux ans après la prise de Sinjar, Ban Ki-moon reste préoccupé par le sort des personnes détenues par l'EIIL

En août 2014, des membres d’une famille yézidie ayant fui Sinjar ont trouvé refuge dans le village de Shekhadi, en Iraq. Photo HCR/N. Colt

3 août 2016 – A l'occasion du deuxième anniversaire de la prise de Sinjar, en Iraq, par l'Etat islamique d'Iraq et du Levant (EIIL), appelé aussi Daech, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé mercredi sa profonde sympathie aux familles des victimes et aux survivants.

« Le Secrétaire général réitère sa ferme condamnation des crimes odieux qui continuent d'être commis par l'EIIL contre les communautés ethniques et religieuses de l'Iraq », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la sécurité des personnes qui restent détenues par l'EIIL, en particulier les milliers de femmes et d'enfants yézidis. Il demande à tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre l'EIIL de faire de leur libération un objectif primordial dans leurs opérations militaires », a-t-il ajouté.

Le chef de l'ONU a souligné que les crimes commis par l'EIIL en Iraq peuvent constituer des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et même de génocide. Il a appelé le gouvernement iraquien et la communauté internationale à continuer de soutenir les survivants.

« Le Secrétaire général appelle le gouvernement iraquien à continuer d'identifier les moyens de traduire les auteurs de ces crimes en justice sans délai, sur la base d'un procès équitable et d'une procédure régulière. Cela pourrait inclure l'option d'une saisine de la Cour pénale internationale », a dit son porte-parole.

A Genève, la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a appelé à prendre des mesures pour arrêter le génocide qui se poursuit contre la minorité yézidie.

« Il y a deux ans aujourd'hui, à l'aube du 3 août 2014, les combattants de Daech sont sortis de leurs bases et ont brutalement attaqué les Yézidis de Sinjar, un groupe religieux distinct dont les croyances et pratiques remontent à des milliers d'années », a déclaré la Commission d'enquête dans une déclaration à la presse.

Un rapport intitulé 'They Came to Destroy: ISIS Crimes Against the Yazidis' (Ils sont venus détruire : les crimes de Daech contre les Yézidis), publié le 16 juin 2016, a déterminé que les abus commis par Daech contre les Yézidis constituent des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre.

Au deuxième anniversaire de la première attaque, la Commission d'enquête a souligné que les crimes commis par Daech contre les Yézidis, y compris le crime de génocide, continuaient.

Selon la Commission, deux ans plus tard, plus de 3.200 femmes et des enfants sont toujours détenus par le groupe terroriste et sont soumis à une violence presque inimaginable. La plupart se trouvent en Syrie, où les femmes et les filles yézidies continuent d'être soumises à l'esclavage sexuel et les garçons yézidis endoctrinés, formés et utilisés dans des affrontements. Des milliers d'hommes et de garçons yézidis sont toujours portés disparus.

« Aujourd'hui, la Commission appelle à prêter de nouveau attention à ses conclusions, mais aussi à ses recommandations à l'ONU, au gouvernement de la Syrie, et à la communauté internationale concernant le secours et la protection de la communauté yézidie », a précisé la Commission d'enquête.

Elle a rappelé qu'il est de la responsabilité de l'ONU et de la communauté internationale de prendre des mesures pour arrêter le génocide qui se poursuit et à traduire les responsables en justice.


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