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Liban : le Conseil de sécurité s'inquiète de l'incapacité des dirigeants à résoudre la crise politique

Des enfants réfugiés syriens jouent dans un camp de fortune dans la vallées de la Bekaa, au Liban. Photo UNICEF/Vanda Kljajo

22 juillet 2016 – Le Conseil de sécurité de l'ONU a fait part vendredi de sa vive inquiétude face à la vacance prolongée de la présidence et la paralysie politique au Liban, qui entravent la capacité du pays à s'attaquer aux problèmes de plus en plus pressants auxquels il est confronté.

Dans une déclaration présidentielle, le Conseil a souligné que l'élection d'un président, la formation d'un gouvernement d'unité et l'élection d'un parlement d'ici à mai 2017 revêtaient « une importance fondamentale pour la stabilité du Liban et sa capacité de faire face aux problèmes de la région ».

À cet égard, le Conseil a exprimé sa « vive inquiétude » face à la vacance de la présidence du Liban, qui dure depuis deux ans, à savoir depuis l'expiration, le 24 mai 2014, du mandat de l'ancien chef de l'État, Michel Sleiman.

Le Conseil s'est en outre dit « fortement préoccupé par l'incapacité répétée » du Parlement à atteindre un quorum et à élire un président, soulignant que cette vacance prolongée a entraîné des blocages au Conseil des ministres et empêché l'adoption, par le Parlement, de lois fondamentales. « La vacance et la paralysie politique qui en ont résulté entravent fortement la capacité du Liban à s'attaquer aux problèmes de plus en plus pressants auxquels il fait face en matière de sécurité ainsi que sur les plans économique, social et humanitaire », a déclaré le Conseil.

Les 15 membres ont exhorté les dirigeants libanais à respecter la Constitution et le Pacte national. Ils ont appelé toutes les parties à « agir de manière responsable » et à « faire preuve de la souplesse nécessaire » pour placer la stabilité et les intérêts nationaux du Liban avant toute politique partisane.

Le Conseil a prié les dirigeants libanais de convoquer « de toute urgence » une session parlementaire et d'entreprendre d'élire un président, en faisant notamment usage des mécanismes prévus à cette fin par la Constitution. Il a en outre appelé toutes les parties à participer à la négociation d'un accord de compromis, pour mettre un terme à la crise politique et institutionnelle au Liban.

Le Conseil a par ailleurs condamné les actes de terrorisme commis sur le territoire libanais, invitant la communauté internationale à continuer d'appuyer l'armée libanaise en octroyant une assistance en matière de lutte antiterroriste et de protection des frontières.

Les 15 membres ont à nouveau demandé à toutes les parties libanaises de s'engager « en faveur de la politique de dissociation du Liban et de cesser toute implication dans la crise en Syrie », conformément à la déclaration gouvernementale de juin 2012.

Le Conseil a encouragé tous les partenaires régionaux à s'employer de manière constructive à mettre fin à la vacance de la présidence et à empêcher que les crises dans la région aient des retombées au Liban. Il a engagé la communauté internationale à maintenir son appui à la stabilité politique et économique du pays, notamment en continuant de lui porter assistance.

A cet égard, le Conseil s'est dit gravement préoccupé par les conséquences de l'accueil au Liban de plus d'un million de réfugiés syriens, soit un nombre proportionnellement plus important par rapport à la population nationale que dans tout autre pays. Le Conseil a ainsi souligné que, pour préserver la stabilité et la sécurité du Liban, il était indispensable de l'aider à gérer cet afflux de réfugiés.

Le Conseil a appelé le Groupe international d'appui au Liban à continuer, en coordonnant son action avec celle de la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, à chercher des moyens de concourir au règlement des problèmes croissants qui menacent la sécurité et la stabilité du Liban.


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