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Stratégie -
Priorité biennale 2: Promotion de la diversité des expressions culturelles et du dialogue des cultures en vue de favoriser une culture de la paix

    Extraits du Projet de programme et de budget 2010–2011
    35 C/5, vol.2
    Grand programme IV

    04019 - La deuxième priorité sectorielle biennale visera la réalisation de deux objectifs stratégiques définis dans la Stratégie à moyen terme (34 C/4) : « Renforcer la contribution de la culture au développement durable » et « Démontrer l’importance des échanges et du dialogue entre les cultures pour la cohésion sociale et la réconciliation, en vue de l’instauration d’une culture de la paix ». L’accent sera mis sur deux domaines qui se renforcent mutuellement, à savoir la diversité des expressions culturelles et le développement des industries créatives, d’une part, la promotion du pluralisme et du dialogue des cultures, d’autre part.

    Axe d’action 4 : Protection et promotion de la diversité des expressions culturelles par la mise en œuvre de la Convention de 2005 et le développement des industries culturelles et créatives

    04020 - La Convention de 2005 sur la promotion et la protection de la diversité des expressions culturelles constitue un instrument normatif en faveur de la diversité culturelle telle que véhiculée par les activités, biens et services culturels. L’UNESCO assurera son secrétariat et se dotera des moyens nécessaires à la collecte, l’échange et la diffusion des informations ainsi que les meilleures pratiques concernant la protection et la promotion des expressions culturelles. Les organes directeurs de la Convention poursuivront la rédaction et l’approbation des directives opérationnelles qui définissent les principales modalités de son fonctionnement, tandis que le « Fonds international pour la promotion de la diversité culturelle » (FIDC) financera les premières demandes d’assistance internationale. Des mécanismes opérationnels renforceront la mise en œuvre de la Convention : la plate-forme de « l’Alliance globale pour la diversité culturelle » visant les partenariats public/privé ; le « Fonds international pour la promotion de la culture », ainsi que deux observatoires, l’un sur la lutte contre la piraterie et l’autre sur la Condition sociale de l’artiste. L’Organisation assurera également le suivi de la « Convention universelle du droit d’auteur », de « l’Accord de Florence » et son Protocole, et de la « Recommandation sur la condition de l’artiste».

    04021 - Dans le but de mieux évaluer et de démontrer l’impact de la culture dans le développement, les mesures porteront également sur la mise en œuvre du « Cadre international révisé pour les statistiques culturelles » produit en collaboration avec l’ISU et les instituts nationaux de statistique, la promotion de partenariats public/privé Sud-Sud, Nord-Sud et Nord-Sud-Sud en faveur du développement des industries créatives par le renforcement des capacités et le contrôle. La priorité sera accordée aux activités dans lesquelles l’UNESCO dispose de compétences reconnues, c’est-à-dire l’industrie du livre, la traduction, l’artisanat et le design, en s’attachant à promouvoir et faire partager les meilleures pratiques dans ces domaines. L’action en faveur de l’édition et de la traduction sera également renforcée dans le cadre de la plate-forme intersectorielle en faveur des langues et du multilinguisme dont le Secteur est le chef de fi le et dont la contribution au développement sera mise en valeur, s’agissant notamment du rôle des langues africaines. La formule de la « reconnaissance d’excellence en artisanat » sera poursuivie et étendue à de nouvelles sous-régions, ainsi que les programmes « Social Design 21 », « Dream Center », et le développement du « Réseau UNESCO des Villes créatives ». Dans le but de donner un nouvel élan à l’innovation, à la créativité et au talent, il est proposé de créer un « Forum annuel de la culture et des industries créatives », destiné à être financé par des fonds extrabudgétaires et qui constituerait un lieu de dialogue entre trois interlocuteurs – les décideurs, les créateurs et le secteur privé –, tous indispensables pour installer la culture au cœur du développement. Un appui renouvelé aux festivals sous-régionaux et régionaux sera accordé afin de soutenir l’action en faveur d’une intégration régionale, notamment en Afrique dans le cadre du suivi du Sommet de Khartoum et du « Plan d’action pour la promotion des industries créatives pour le développement de l’Afrique », et en Amérique latine et dans les Caraïbes.

    04022 - Enfin, l’éducation artistique bénéficiera d’une attention particulière dans le cadre de la tenue et du suivi de la 2e Conférence mondiale organisée à Séoul en 2010. Il s’agira d’encourager la révision des politiques scolaires nationales et de souligner le rôle des artistes et des différents lieux culturels (comme les musées) pouvant contribuer à développer une éducation artistique à la fois comme composante d’une éducation de qualité et comme un moyen de développer les capacités cognitives et créatives. Cette action continuera d’être menée en coopération avec le grand programme I.

    Axe d’action 5 : Intégration du dialogue interculturel et de la diversité culturelle dans les politiques nationales

    04023 - Au cours de l’exercice biennal, l’accent sera placé sur deux tâches prioritaires ayant un lien entre elles. Dans le premier cas, il s’agit d’intégrer la culture dans les politiques de développement dont elle constitue un pilier indispensable, en accordant, à l’échelon des pays, une place essentielle à la culture ainsi qu’aux principes de la diversité culturelle et du respect de cette diversité en tant que conditions du dialogue et de la cohésion sociale. Cette priorité sera mise en œuvre dans le contexte de l’approche « Unis dans l’action », dans le cadre des exercices de programmation conjointe des équipes de pays des Nations Unies, y compris les bilans communs de pays/plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (BCP/PNUAD), les stratégies pour la réduction de la pauvreté, les approches sectorielles et les stratégies conjointes d’assistance, lesquels tireront profit du moyen d’action que constitue la « Programmation dans l’optique de la diversité culturelle ». Des efforts seront également déployés dans le cadre de l’exécution de projets financés par le Fonds PNUD/Espagne pour la réalisation des OMD et en particulier du suivi et de l’évaluation des 18 projets extrabudgétaires relevant du volet thématique Culture et développement, ainsi que dans le cadre de la participation à d’autres volets thématiques. Priorité sera donnée aux pays africains et aux PMA, de même qu’aux activités de plaidoyer au niveau des équipes de pays des Nations Unies. Dans le même temps, l’UNESCO continuera à prendre part à des processus d’élaboration de politiques culturelles aux niveaux national et régional, notamment en donnant des avis, en mettant au point des outils de formation et en développant les capacités des responsables des politiques et de la programmation ainsi que d’acteurs de premier plan ayant des responsabilités dans le domaine de la culture et de la formulation de politiques culturelles novatrices, en particulier en Afrique et en Amérique latine. Les priorités et les engagements internationaux des Nations Unies concernant les peuples autochtones (Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones), l’égalité entre les sexes, l’éducation au développement durable ou le VIH et le SIDA seront pris en compte et soutenus dans le cadre d’une collaboration intersectorielle et interinstitutions.

    04024 - La seconde tâche prioritaire consistera à intensifier la promotion du dialogue interculturel, en particulier en développant les connaissances sur le processus d’interaction culturelle et en renforçant les capacités d’acquisition de compétences interculturelles au moyen des pratiques existantes et dans des contextes ciblés. Ainsi que l’en a prié l’Assemblée générale des Nations Unies par sa résolution 63/22 du 13 novembre 2008, l’UNESCO jouera un rôle de premier plan dans les préparatifs de la célébration de l’Année internationale du rapprochement des cultures, qui vise à renforcer la compréhension et l’appréciation mutuelles. L’Organisation intensifiera par ailleurs sa coopération avec « l’Alliance des civilisations » grâce à l’application du mémorandum d’accord signé en 2008. Des projets et des initiatives phares importants, comme le projet La route de l’esclave, la diffusion et l’utilisation pédagogique sur une grande échelle des Histoires générales, la cartographie culturelle impliquant les peuples autochtones et le Plan Arabia, seront poursuivis en vue de développer les moyens de lutter contre les stéréotypes et les préjugés qui alimentent les tensions et les conflits. En outre, des contributions seront faites au projet « Histoire de l’UNESCO », lancé lors des préparatifs du 60e anniversaire de l’Organisation en 2005, qui a amorcé une réflexion sur les orientations, les activités et les réalisations passées de l’UNESCO. Enfin, l’Organisation s’emploiera à promouvoir le dialogue interreligieux en tant qu’élément essentiel du dialogue interculturel, une attention particulière étant accordée aux mesures visant à lutter contre les stéréotypes. L’accent sera placé, entre autres, sur la multiplicité des acteurs impliqués dans le dialogue interreligieux ainsi que sur la création de nouveaux espaces de dialogue, s’étendant notamment aux jeunes et aux femmes, afin de renforcer les compétences en matière de questions religieuses. Dans ce contexte, sera également renforcée la plate-forme intersectorielle concernant la contribution au dialogue entre les civilisations et les cultures et à une culture de la paix, qui est mise en œuvre sous la conduite du Secteur.

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