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Certains musées rouvrent leurs portes au Népal après le séisme

05 Août 2016

traditional_carved_doorway_palace_museum_durban_square_nepal.jpg

Traditional carved doorway; Palace Museum Durbar Square, Nepal
© shutterstock

Il y a à peine plus d'un an, le 25 avril 2015, le Népal était dévasté par un tremblement de terre suivi de plusieurs répliques. Cette catastrophe naturelle a fortement endommagé le patrimoine culturel et naturel du Népal, y compris les 691 bâtiments historiques dans 16 provinces, dont 131 se sont totalement effondrés. Une rapide évaluation visuelle a révélé que les monuments, institutions et sites situés à l’intérieur du site du patrimoine mondial de la vallée de Katmandou étaient sérieusement touchés.

Les progrès accomplis à ce jour, grâce à l’aide des partenariats en cours et au travail acharné qui a été fourni, peuvent être célébrés.

Durant les mois qui ont suivi la catastrophe, l'UNESCO et le Département d'archéologie du Népal (DoA) ont joint leurs efforts pour sauvegarder, inventorier et veiller à la sécurité des artefacts durant leur stockage ainsi que pour les éléments architecturaux caractéristiques dans plusieurs institutions et sites touchés, tels que Hanumandhoka, Swayambhu et le Musée National de Chhauni. Il fut particulièrement important de former à la reconstruction après un du tremblement de terre, au stockage sécurisé et à l'accès aux collections muséales le personnel local.

En février 2016 par exemple, des ateliers organisés conjointement par l'UNESCO, le DoA, l'ICCROM, l'Institut pour l'atténuation des catastrophes du patrimoine culturel urbain (Institute for Disaster Mitigation of Urban Cultural Heritage) de l'Université Ritsumeikan, et l'ICOMOS Népal, ont formé, grâce au généreux soutien du ministère norvégien du climat et de l'environnement, 30 employés de musées à Katmandou et d’autres musées tels que Pokhara, Kapilvastu, Nuwakot et Dhangadi. Cette formation, centrée sur la préservation des collections et le stockage, sur le nettoyage, la stabilisation, l'étiquetage et l'emballage des différentes pièces de musées, a permis aux participants d’acquérir des compétences techniques, scientifiques et pratiques pour sauvegarder les collections muséales.

Une infrastructure de stockage, financée par l'UNESCO, a également été installée dans le cadre des ateliers, afin de protéger les quelque 300 objets déplacés. 2 955 objets supplémentaires sont en cours d’évaluation, d’emballage et d’étiquetage aux fins d’un stockage sûr.

En Juillet 2016, l'UNESCO a collaboré avec le Musée national du Népal et le DoA pour commencer à travailler sur la numérisation de la collection du Musée pour un inventaire systématique. L'équipe multidisciplinaire de l'UNESCO, comprenant des historiens d'art, des archéologues et des experts en bases de données, travaille en étroite collaboration avec le personnel et les techniciens de musées afin d’évaluer les conditions, d’identifier les besoins en matière de logiciels et de mettre en œuvre la formation.

Aujourd'hui, le Musée national, le Musée Patan, le Musée Panauti, et le National Art Gallery sont à nouveau ouverts, et les visiteurs reviennent pour admirer leurs riches collections. Il reste cependant encore beaucoup à faire et d’autre musées restent fermés au public.

L'importance des communautés locales et des bénévoles dans ce travail ne doit pas être sous-estimée. Des bénévoles locaux ont par exemple gardés des sites afin d’éviter le pillage d’objets.

Le patrimoine culturel constitue une source d'identité et de fierté, et sa protection est essentielle pour le développement durable et en particulier pour l'économie touristique au Népal. Le futur programme de reconstruction a grandement besoin de soutien, et l'UNESCO tente de trouver des moyens pour les visiteurs de voir, comprendre et contribuer au processus de restauration. En outre, la reconstruction et le travail de conservation doivent faire partie d'une stratégie plus large de développement durable.

Selon Christian Manhart, Directeur du Bureau de l’UNESCO à Katmandou, "La réhabilitation des musées du Népal et des bâtiments historiques après le séisme 2015 a un impact profondément positif sur le développement économique et social du pays. La réouverture des musées et la restauration des temples engendrent un extraordinaire sentiment identitaire, ainsi que de la détermination et de l'espoir ".

Le projet d’évaluation des besoins après la catastrophe pour le Népal (Post Disaster Needs Assessment) décrit à la fois la restauration à court terme et les besoins en réparation, ainsi que la reconstruction à long terme et les plans de réhabilitation. Il propose la restauration intégrale des sites du patrimoine endommagés sur une période de 6 ans, comme expliqué dans le cadre de restauration post-catastrophe.

 Avec tant de travaux cruciaux encore à faire, l'UNESCO continue de chercher un soutien pour faire avancer des initiatives qui assureront aux musées et monuments du Népal de retrouver leur splendeur d'avant le séisme, pour le plaisir de chacun.

 

Liens utiles:

Site de la Vallée de Kathmandu

Projet d’évaluation des besoins après la catastrophe (Post Disaster Need Assessment – PDNA) (uniquement en anglais)

Cadre de restauration post-catastrophe (uniquement en anglais)

http://whc.unesco.org/en/news/1296/(uniquement en anglais)

http://whc.unesco.org/en/news/1268/(uniquement en anglais)

http://www.icomos.org/images/DOCUMENTS/Secretariat/2015/Nepal/Nepal_Cultural_Emergency_Crowdmap_Initiative_Overview_ReportFinal.pdf(uniquement en anglais)

http://www.unesco.org/new/en/kathmandu/about-this-office/single-view/news/workshops_boost_post_quake_recovery_of_cultural_heritage_in_nepal/#.V6SskZXym70(uniquement en anglais)