<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 22:21:05 Sep 11, 2016, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide
ONU Bienvenue aux Nations Unies. C'est votre monde.

L'Holocauste et les Nations Unies
Programme de communication

Haut de page

Documents de réflexion

« Le Judenlager de Semlin à Belgrade : une mémoire contestée », Jovan Byford

Entre 1941 et 1944, près de 20 000 personnes trouvèrent la mort dans le camp de concentration de Semlin, à Belgrade, en Serbie. Aménagé en décembre 1941 par les Nazis dans les pavillons de l’ancien Parc d’exposition qui existait avant l’occupation, Semlin (également connu sous son nom serbe Sajmište) fut le plus grand camp de concentration serbe et l’un des premiers camps nazis européens spécifiquement conçus pour l’internement massif des Juifs. Entre décembre 1941 et mars 1942, environ 7 000 femmes, enfants et vieillards juifs, soit près de la moitié de la population juive de la partie serbe sous occupation allemande, furent déportés au Judenlager (Camp pour Juifs) de Semlin.

L’incarcération des Juifs à Semlin marqua le début de la seconde phase de la destruction des Juifs serbes. Lors de la première phase, qui dura de juillet à novembre 1941, l’armée allemande (la Wehrmacht) fusilla cinq à six mille hommes juifs en représailles des actes d’insurrection et de sabotage qu’ils avaient commis. Les membres de leurs familles, qui ne purent être retenus en otages et exécutés à titre de vengeance, en raison de leur âge, leur sexe ou de leur condition physique, furent consignés à Semlin. Mais, au bout du compte, ils subirent le même sort. En six semaines seulement, d’avril à mai 1942, les prisonniers juifs de Semlin furent exterminés de façon systématique au moyen d’un camion à gaz que les autorités berlinoises dépêchèrent à Belgrade à cette fin.

Peu de temps après que le camion à gaz eut accompli sa sinistre mission, la Serbie fut déclarée « Judenrein » (lavée des Juifs) et Semlin devint un Anhaltelager, un camp de détention temporaire réservé aux prisonniers politiques, aux résistants capturés et aux travailleurs forcés. Sur les 32 000 prisonniers de l’Anhaltelager (dont la plupart étaient Serbes), environ un tiers périrent dans le camp, notamment en raison de la famine, du froid et des maladies, ou parce qu’ils furent exécutés par des gardes et des membres de l’administration concentrationnaire. Les autres furent envoyés dans des camps de travail dans tout le territoire du Troisième Reich, notamment en Allemagne et dans la Norvège sous occupation nazie.1

Si l’on considère les 6 millions de victimes de l’Holocauste, l’extermination de 7 000 Juifs serbes peut sembler anecdotique, une tragédie locale d’une importance toute relative. Et cependant, le sort réservé aux Juifs morts dans le Judenlager de Semlin a suscité un grand intérêt de la part des historiens de l’Holocauste, qui ont précisé que l’utilisation des camions à gaz au printemps 1942 marqua un point tournant dans la politique d’escalade des Nazis envers les Juifs. Christopher Browning, l’un des plus éminents historiens de l’Holocauste, soutient que « la mise au point et l’utilisation des camions à gaz pour exterminer les Juifs de Semlin présageait l’efficacité et l’indifférence coutumière des camps de la mort ». 2 Selon lui, le massacre de Semlin fut, ‘en Serbie, l’apogée d’un plus vaste plan visant à détruire les Juifs européens, qui aboutit ultimement aux exécutions de masse perpétrées à Auschwitz, Sobibor et Treblinka.3

En dépit de son importance en tant que site de l’Holocauste, pendant la majeure partie de l’après-guerre, l’histoire tragique du camp de Semlin n’occupa qu’une place marginale dans la mémoire collective yougoslave/serbe. Les institutions concernées négligèrent, tant pendant la période communiste qu’après la dissolution de la Yougoslavie au début des années 1990, d’honorer leurs victimes et de perpétuer la mémoire de leur souffrance. Aujourd’hui, près de 70 ans après la libération de Belgrade, le site du camp, connu localement sous le nom de Staro Sajmište (l’ancien Parc des expositions) est pratiquement en ruine.4 L’ancien complexe concentrationnaire, situé à moins de deux kilomètres du centre-ville de Belgrade, est un quartier pauvre et abandonné, où vivent quelques centaines de familles qui entretiennent les bâtiments délabrés et les chemins non pavés, souvent à leurs propres frais. Dispersés autour des immeubles résidentiels, se trouvent quelques ateliers d’artistes (vestiges d’une colonie qui s’était installée là dans les années 1950), mais aussi des carrossiers, des magasins, des entrepôts et des ateliers, ainsi qu’un lycée, une agence de voyage, une librairie, un restaurant et même une petite scène qui accueille depuis dix ans des concerts de rock, des matchs de boxe, des pièces de théâtre et des spectacles de danse. Les résidents de Belgrade ignorent largement qu’au milieu de la végétation, sur la rive gauche de la Save, à proximité du très fréquenté pont de Branko, se trouvent les vestiges d’un camp de concentration nazi. Seuls deux mémoriaux presque oubliés et en partie délabrés rappellent que Sajmište est un lieu de souvenir. Construits respectivement dans les années 1980 et 1990, ces monuments témoignent aujourd’hui des vains efforts de commémoration entrepris au cours des décennies précédentes.

Dans un ouvrage publié récemment et intitulé Staro Sajmište: A Site Remembered, Forgotten, Contested, j’explore en détails l’histoire du site du Judenlager de Semlin pendant l’après-guerre et je tente de comprendre pourquoi il est depuis si longtemps négligé.4 Dans ce livre, j’aborde la « question de Sajmište » sous deux angles distincts mais tout aussi importants. Le premier concerne le site en tant qu’espace physique. Sajmište s’étend sur une superficie de près de 200 m2 sur la rive gauche de la Save. Avant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que sous l’occupation nazie, le site se trouvait à la périphérie de la capitale, bordé par le fleuve d’un côté et de l’autre par des marécages inhospitaliers qui séparaient Belgrade de la commune voisine de Zemun. Après la guerre, avec l’expansion de la ville vers l’ouest et la construction de ce qu’on appelle aujourd’hui la Nouvelle Belgrade, Sajmište s’est retrouvé au cœur même de la métropole émergente, à la jonction de l’ancienne et de la nouvelle ville. Il est donc peu surprenant que, depuis 1945, Sajmište suscite l’intérêt d’experts dans les domaines de l’architecture et de l’aménagement urbain, ainsi que celui de fonctionnaires municipaux et de représentants gouvernementaux qui envisagent essentiellement son avenir dans le cadre du développement urbain et économique de Belgrade. En fait, la plupart des plans de développement proposés depuis 1945 visent à incorporer le site dans la matrice urbaine de la capitale, ignorant dans une large mesure son histoire tragique. Sajmište a souvent été considéré comme une parcelle d’une trop grande valeur pour devenir un « simple » musée commémoratif ou site du patrimoine, et cette perception vaut encore aujourd’hui.

En revanche, dans les 1960, Sajmište vint à être reconnu comme un espace symbolique important et un lieu d’intérêt historique. Depuis, sa tragique destinée a fait l’objet de commémorations officielles, qui n’ont pas toujours revêtu un caractère public ni attiré de grandes foules. Pendant la période de l’après-guerre, Sajmište a largement été marquée par l’affrontement entre deux visions, mais aussi par les efforts entrepris pour trouver un compromis entre ceux qui souhaitaient honorer l’histoire tragique du site et ceux qui envisageaient son avenir uniquement dans le contexte du développement urbain de Belgrade.

Après 1945, le sort de Sajmište devint d’autant plus incertain qu’il y avait, et qu’il y a encore aujourd’hui, des divergences de vues sur la symbolique du site, y compris parmi ceux qui souhaitaient transformer cet espace en site commémoratif. Autrement dit, pendant la presque-totalité de l’après-guerre, Sajmište fut un lieu qui suscita la controverse, non seulement parce qu’on ne savait pas s’il fallait le transformer en site commémoratif, mais aussi parce qu’on se demandait ce qu’il fallait préserver de son passé. Seule la communauté juive locale, qui n’a traditionnellement pas eu voix au chapitre de l’avenir du site, a toujours considéré que Sajmište était, d’abord et avant tout, un site de l’Holocauste. Les autres n’ont pas vu les choses sous le même angle. Comme dans toute l’Europe de l’Est, pendant la période communiste, les victimes juives de l’Holocauste furent regroupées sous la catégorie des "victimes du fascisme", et honorées uniquement dans un cadre plus large rendant hommage à la guerre populaire de libération, à la résistance antifasciste et, dans le cas de la Yougoslavie, à la révolution socialiste qui coïncida avec la Seconde Guerre mondiale. Lors des cérémonies commémoratives organisées à Sajmište, ainsi que dans l’historiographie officielle du camp, les termes "résistance", "unité yougoslave", "héroïsme" et "révolution" dominaient au détriment de l’Holocauste. Sur la première plaque commémorative inaugurée à Sajmište en 1974, on pouvait lire : "quarante mille personnes de toutes les régions de notre pays" furent "sauvagement torturées et exterminées" sur ce site. La souffrance des Juifs fut donc interprétée comme rien de plus qu’une manifestation d’un "régime de terreur" plus vaste que les Nazis instituèrent contre la population civile yougoslave. Le mémorial ne faisait ni référence au Judenlager de Semlin ni au fait que les Juifs furent le seul groupe de ce camp (et la seule communauté dans la Serbie sous occupation nazie) qui fit l’objet d’une destruction systématique et complète. La même inscription figure sur un deuxième mémorial érigé à Sajmište en 1984 et qui existe encore aujourd’hui.

Avec l’avènement de la période postcommuniste, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, apparaît une version très différente de l’histoire de Sajmište. À la fin des années 1980, le culte du "héro tombé lors de la guerre populaire de libération", qui domina sous le communisme, céda la place à une nouvelle interprétation de la Seconde Guerre mondiale. Cette dernière repose sur l’histoire du massacre collectif des Serbes perpétré entre 1941 et 1945 dans l’État indépendant de Croatie. Les historiens, les hommes politiques et les chefs religieux serbes se focalisèrent notamment sur les crimes commis par les unités croates oustachis à l’encontre des Serbes, des Juifs et des Roms dans le camp de concentration de Jasenovac.6 En tant que lieu symbolisant, avant tout, la souffrance serbe, Jasenovac devint rapidement le point focal de la mémoire nationale. Malheureusement, dans le contexte des guerres de succession yougoslaves, il fut également instrumentalisé et utilisé comme vecteur de mobilisation du nationalisme serbe. Cette dérive idéologique dans la commémoration de la Seconde Guerre mondiale eu un impact direct sur l’interprétation de Sajmište. En réécrivant l’histoire du camp de Semlin, l’élite nationaliste serbe renforça les liens ténus entre ce camp et celui de Jasenovac et, ce faisant, transforma Sajmište en un lieu de commémoration, non pas de l’Holocauste en Serbie, mais de la souffrance serbe dans l’État indépendant de Croatie. Les commémorations annuelles organisées à Sajmište dans les années 1990, en face du grand "monument dédié aux victimes du génocide" qui fut érigé en 1995, ne tenaient souvent pas compte de l’histoire du camp qui s’y trouva et du sort de la communauté juive de Serbie. Au contraire, le site fut utilisé comme un "avant-poste" de Jasenovac, un camp situé à près de 300 km à l’ouest, en Croatie.

Au fil des ans, les deux interprétations très différentes de Sajmište, l’une basée sur la tradition du culte de la guerre populaire de libération et l’autre sur l’idéologie promue par les nationalistes serbes à la fin des années 1980 et au début des années 1990, générèrent de nombreux symboles et images qui perdurent encore aujourd’hui et transpirent dans les débats actuels sur l’utilisation future de Sajmište en tant qu’espace commémoratif. Leur pérennité et leur résilience sont importantes car elles ont en commun de ne pas reconnaître adéquatement l’importance de Sajmište en tant que site spécifique de l’Holocauste. Le fait qu’aujourd’hui, en Serbie, l’Holocauste ne soit le plus souvent pas considéré comme un souvenir distinct et un cas unique de souffrance humaine, témoigne de la façon dont on s’est souvenu des événements de Semlin à la fois sous le communisme et pendant la période postcommuniste.

En revanche, une autre interprétation de Sajmište a gagné du terrain dans le discours public serbe ces dernières années. Elle met l’accent non pas sur l’histoire de Sajmište pendant la guerre, mais sur sa fonction avant 1941. Aujourd’hui, le Parc des expositions de Belgrade, dont les pavillons furent convertis en camp de concentration en 1941, est souvent salué comme un joyau de l’architecture yougoslave d’avant-guerre et comme un symbole de l’esprit d’entreprenariat de l’élite économique de l’époque. Cet aspect du passé de Sajmište est présenté comme étant tout aussi important, voire plus encore, que son histoire tragique en temps de guerre. Par conséquent, un certain nombre d’initiatives récentes sur l’avenir de Sajmište, y compris celles approuvées par le conseil municipal ou par des organismes professionnels tels que l’Institut d’urbanisme de Belgrade ou l’Institut municipal pour la protection des monuments culturels, insistent sur le caractère ‘multidimensionnel’ de Sajmište et soutiennent qu’il ne peut uniquement devenir un lieu de commémoration des victimes du camp de concentration qui fut implanté sur ces lieux. Au lieu de cela, ils lancent un appel pour que Sajmište reprenne, au moins en partie, sa fonction ‘authentique’ d’origine et redevienne un lieu consacré aux foires d’exposition, aux événements culturels, aux activités commerciales et aux divertissements de masse. D’après ces propositions, un ou deux petits bâtiments hébergeraient un musée dédié au camp de Semlin et à l’Holocauste, tandis que le reste de Sajmište serait libéré pour des utilisations n’ayant pas grand-chose à voir avec la commémoration de l’Holocauste.

Peu de gens en Serbie se sont opposés à cette notion selon laquelle la destruction des Juifs de Semlin, ou la souffrance des 20 000 victimes du camp, ne constituent que l’un des nombreux aspects tout aussi importants de Sajmište. Dans ce contexte, il est utile de rappeler que Semlin n’est pas le seul camp de concentration ayant eu une histoire avant la guerre. Le camp de Dachau en Allemagne fut construit dans une ancienne usine de munitions. Avant d’être converti en camp de détention pour Juifs, la Risiera di San Sabba, à Trieste, en Italie, fut un site de décorticage du riz. Une partie du camp de Jasenovac, en Croatie, fut installé dans des ateliers et des usines qui, avant 1941, appartenaient à Ozren Bačić, un riche homme

d’affaires local. Et pourtant, il paraît inconcevable que quiconque réclame que les mémoriaux de Dachau, de Trieste ou de Jasenovac soient consacrés à égale mesure aux différentes ‘phases’ de leur histoire, ou qu’ils reprennent, ne serait-ce que partiellement, leur fonction initiale d’avant-guerre. Une telle proposition serait considérée, à juste titre, comme une tentative inacceptable d’effacer les traces d’un passé tragique, et comme une insulte aux victimes. Indépendamment de ce qui se passa sur les sites des camps de concentration avant la montée du nazisme ou le début de l’occupation nazie en Europe, à compter du moment où les premières victimes y furent amenées, il n’y eut plus qu’un seul objet de mémoire pertinent.

Manifestement, ce critère ne semble pas s’appliquer à Sajmište. C’est, avant tout, en raison de son emplacement central « privilégié » sur la rive gauche de la Save, que les autorités n’ont jamais considéré Sajmište comme un site patrimonial exceptionnel devant être préservé conformément aux normes qui régissent la conservation et la commémoration des sites authentiques ayant accueilli des camps de concentration nazis. Par conséquent, même si elles prétendent être novatrices et originales, les récentes initiatives promettant de « renouveler », « rénover » ou « d’embourgeoiser » Sajmište et de le transformer en « espace fonctionnel », ne sont que la continuité d’une négligence bien ancrée.

Le site de Staro Sajmište, à Belgrade, mérite d’être transformé en un mémorial en bonne et due forme, rappelant avec force et conviction le vide laissé dans la capitale serbe après la quasi-complète destruction de sa communauté juive. La ville de Belgrade et la Serbie doivent également ce monument aux milliers d’autres victimes non-juives tuées à Semlin entre 1941 et 1944. Cependant, avant que cet objectif tant attendu ne se concrétise, il faudra réexaminer et réévaluer certaines affirmations profondément ancrées, voire certaines illusions sur ce que Sajmište représente ou ce qu’il devrait représenter. Dans le cas contraire, les erreurs du passé se reproduiront, l’Holocauste demeurera en marge de la mémoire publique serbe, pendant que ses victimes continueront d’être ignorées comme si elles n’étaient pas dignes d’être honorées et respectées.

Notes de bas de page

1. Pour de plus amples informations sur le camp de Semlin et l’Holocauste en Serbie, voir le site Internet "Semlin Judenlager in Serbian Public Memory" EN.

2. Christopher Browning, Fateful Months: Essays on the Emergence of the Final Solution, (Londres: Holms & Meieir, 1985), 84.

3. Christopher Browning, Les origines de la solution finale, (Londres: William Heinemann, 2010), 423.

4. Dans ce document, le mot « Semlin » est réservé au camp de concentration nazi, tandis que le terme « Sajmište » ou « Staro Sajmište » désigne le site sur lequel se trouvait le camp.

5. Jovan Byford, Staro Sajmište: Mesto sećanja, zaborava i sporenja (Belgrade: Beogradski centar za ljudska prava, 2011).

6. Entre 1941 et 1945, environ 80 000 prisonniers périrent à Jasenovac. La plupart d’entre eux étaient Serbes, bien que parmi le nombre total de victimes on trouve également près de 17 000 juifs croates et bosniaques et environ 10 000 Roms. Voir Ivo Goldstein, Holokaust u Zagrebu (Zagreb: Novi Liber, 2001).

Questions pour la discussion :

  1. Que s’est-il passé dans le camp de concentration de Semlin en avril et mai 1942 et pourquoi cela revêt-il une importance particulière dans l’histoire de l’Holocauste ?
  2. Pourquoi pensez-vous qu’il y a eu et qu’il y a encore des divergences d’opinion à propos du symbole que représente Semlin, dans le contexte de l’histoire régionale ?
  3. Êtes-vous d’accord avec Jovan Byford lorsqu’il dit qu’il est important de transformer des endroits comme Semlin en mémoriaux de l’Holocauste ? Pourquoi ?
  4. Pensez-vous qu’il est possible ou souhaitable de parvenir à un accord de compromis pour préserver le site? Pourquoi ?
  5. Connaissant la valeur du terrain, son emplacement et son importance historique, quelle approche adopteriez-vous pour préserver le site ?