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11.07.2016 - UNESCO Office in Dakar

Involving youth in the safeguard of the collective fishing rite of the Sanké in Mali (in French)

Le 2 juin 2016 à San (Mali), l’UNESCO a organisé, en partenariat avec la Direction nationale du patrimoine culturel, une formation pour les jeunes sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, à l’occasion de la 616e édition du Sanké Mô.

Le Sanké Mô est un rite de pêche collective qui a lieu à San dans la région de Ségou, tous les deuxièmes jeudis du septième mois lunaire, pour commémorer la fondation de la ville et le début de la saison des pluies. Depuis quelques années malheureusement, le rite ne connait plus la même popularité et a été inscrit, en 2009, sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Comment expliquer un tel phénomène? Plusieurs raisons s'imposent : une méconnaissance de l’histoire, un manque d'engouement pour la participation au rite, enfin la dégradation de la mare Sanké due aux pluies insuffisantes et aux effets du développement urbain. Afin de contribuer à sauvegarder et transmettre cet élément du patrimoine, la formation avait pour objectif d'informer les jeunes et les acteurs culturels sur l’importance de sauvegarder le patrimoine culturel immatériel et de leur donner les outils pour le faire.

«Le Sanké Mô c’est d’abord des moments de rencontres fécondes, un cadre d’échange et de transmission des savoirs et savoir-faire ancestraux qui fondent les valeurs sociétales. L’événement est aussi un espace de promotion et de valorisation de la diversité des expressions culturelles des différentes communautés et groupes ethniques qui le partagent», a déclaré Mme Ramatoulaye Diallo, Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Les modules portaient sur différentes thématiques telles que : les Conventions de l’UNESCO du secteur Culture ; les objectifs de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003), les listes et registre des meilleures pratiques de sauvegarde etc.

Le rite du Sanké Mo commence par des sacrifices et offrandes. Une pêche collective a ensuite lieu pendant quinze heures à l’aide de filets à larges et à petites mailles. Elle est suivie d’une danse masquée sur la place publique, dans laquelle se produisent des danseurs Buwa de San et des villages environnants. C’est un moyen pour les collectivités locales d’exprimer leur culture. Cette année, plus d'un millier de personnes venues de tous les horizons ont pris part aux festivités : danses traditionnelles "ngélékoun", masques bozo et bwa de Djéguéna et Sy, veillées de chasseurs. Une conférence sur les origines du "Sanké Mô" a été organisée ainsi que des animations artistiques, de la lutte traditionnelle, les visites des lieux sacrés de la ville de San, une caravane de motocycles "Roule Sanké roule", et enfin un match amical de foot opposant Doféra à Banabako.

Cette pêche millénaire plonge ses racines dans l'origine de la ville. Elle donne lieu à plusieurs activités motrices de cohésion sociale, de solidarité et de paix entre les communautés locales, d’où l’importance, pour l’UNESCO, d’œuvrer à la sauvegarde et à la transmission de cette pratique aux générations futures.




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