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Journée Internationale de la Paix et 25ème anniversaire du Congrès International sur la paix dans l'esprit des hommes à Yamoussoukro

 

          « La paix dans l’esprit des hommes et des femmes »

Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), 24 septembre 2014

Retour aux sources vingt-cinq ans après la naissance du concept de culture de la paix à Yamoussoukro au cœur de l’Afrique. L’UNESCO et la Côte d’Ivoire célèbrent le point de départ d’un concept qui a changé la manière de comprendre la paix.

C'est en effet lors du Congrès international de l'UNESCO en 1989 à Yamoussoukro sur le thème "La paix dans l'esprit des hommes", que l'UNESCO avait adopté cette vision où "La paix est plus que la fin des conflits armés" et où "La paix est un comportement".

Pour commémorer cette idée si neuve il y a vingt-cinq – mais pour en démontrer aussi la pertinence accrue pour notre temps – l’UNESCO, et la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ont à nouveau uni leurs forces, sous le haut patronage du Président de la République de Côte d’Ivoire, en organisant à Yamoussoukro du 21 au 23 septembre 2014 une rencontre intitulée « La paix dans l’esprit des hommes et des femmes ».

Cet événement avait la double ambition de mesurer le chemin accompli depuis 1989 et d’explorer des pistes futures, notamment en lançant les activités du Réseau de fondations et institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique, créé en septembre 2013 à Addis-Abeba.

Dans une volonté affichée de faire face à une actualité internationale marquée par les l’intolérance et tout particulièrement l’extrémisme à prétention religieuse, les organisateurs ont tenus à marquer le début de la rencontre par une Cérémonie œcuménique pour la paix. Celle-ci s’est tenue le 21 septembre, date de la Journée internationale de la paix, et a rassemblé dans la Basilique Notre Dame de la Paix des personnalités telles que le  recteur de la Basilique, l’imam de la Grande Mosquée de Yamoussoukro, un pasteur méthodiste et les représentants d’autres communautés religieuses.

Le lundi 22 septembre, la cérémonie d’ouverture a donné lieu à un hommage au Ministre Joachim Bony, Ancien Secrétaire général de la Fondation Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, ainsi que des allocutions de Mrs. Albert Tévoédjrè, Médiateur de la République du Benin, Jean Kouakou Gnrangbe, Maire de la Commune de Yamoussoukro et Jean Noël Loucou, Secrétaire général adjoint de la Fondation Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.

La clébration s’est ouverte par un message vidéo de la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, qui a salué l’engagement des autorités de la Côte d’Ivoire en faveur de la paix,  elle a affirmé voir un témoignage qui « doit nous guider dans notre compréhension des situations de crises, nombreuses, et des violences du monde ». Elle a ajouté que « Nous devons y répondre avec audace, avec une vision de la paix au sens large, qui va bien au-delà de la fin des combats, et touche au cœur de l’humain. »

La Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l’Afrique, Mme Lalla Aïcha Ben Barka, a terminé son intervention en disant « j’ai la certitude que la culture de la paix continuera de rassembler toujours plus d’énergies au profit d’un avenir de l’Afrique placé sous le signe de la paix et du développement durables.» 

La parole a ensuite été donnée à S. E. M. Mohamed Sameh Amr, Président du Conseil exécutif et Délégué permanent de l'Egypte auprès de l'UNESCO. Il a rappelé les grandes étapes qui ont conduit à la proclamation en 1989 du concept de culture de la paix par les Etats membres de l'UNESCO et à son adoption pleine et entière par l'ONU, dont un point d'orgue fut incontestatblement la Décennie pour une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du monde (2001 - 2010). Cette décennie placée sous l'égide de l'UNESCO poursuit aujourd'hui son impulsion dans la Décennie du rapprochement des cultures (2013 - 2022), qui met l'accent sur le dialogue interculturel et interreligieux.

Différentes organisations internationales et régionales étaient représentées : l’Union Africaine, la Banque Africaine de Développement, l’Union économique et monétaire des Etats d’Afrique de l’Ouest et l’Union du Fleuve Mano. Mme Hiroute Guebre Sellassie - Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahel, a insisté sur l’importance de « développer davantage des partenariats stratégiques entre les agences des Nations Unies afin d’assurer une synergie dans les actions et une efficacité dans les résultats. Dans le cadre de ma mission je m’engage à travailler dans ce sens avec l’UNESCO et les autres partenaires afin d’ancrer la culture de la paix, outil majeur d’un développement et d’une stabilité durable.»

Dans un message vidéo l’ancien Directeur général de l’UNESCO, M. Federico Mayor a salué le fait que grâce à tous ces efforts menés par l’UNESCO et ses partenaires, l’Afrique se trouve aujourd’hui à l’avant-garde de la culture de la paix dans le monde, et souhaité qu’exemple soit pris sur l’Amérique latine, notamment la Bolivie et l’Equateur qui ont inscrit la culture de la paix dans leur constitution.

La célébration s’est achevée sur une allocution de S.E. M. Daniel Kablan Duncan, Premier Ministre du Gouvernement ivoirien, centrée sur l’importance accordée par son pays à la culture de la paix comme pont vers la réconciliation nationale après une période de troubles post-électoraux qui avaient plongé la Côte d’Ivoire dans le chaos.

Dans l’après-midi, des tables rondes ont permis de donner la parole à de grands témoins de la culture de la paix dont certains étaient présent à la création du concept il y a 25 ans.  

Ensuite les participants ont adopté la déclaration « Yamoussoukro +25 », dans laquelle  ils réaffirment  la nécessité de promouvoir la culture de la paix dans toutes les régions du monde. Ils se sont engagés à participer à la mise en œuvre de la « Décennie internationale du rapprochement des cultures » et du « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique » adopté à Luanda (Angola) en 2013. Les participants ont souhaité soutenir la création d’une « Biennale de la culture de la paix en Afrique », tel que proposé par le Gouvernement de l’Angola à l’UNESCO. Cet  évènement récurrent permettra de faire un bilan progressif de la mise en œuvre de ce programme à l’échelle continentale.

La journée s’est achevée sur la cérémonie de remise du mécanisme de soutien  « Tremplin pour l’entreprenariat social des jeunes et la culture de la paix », organisée par le Centre d’Etudes et de Prospective Stratégique (CEPS) en partenariat avec l’UNESCO. Cette récompense d’une valeur de 10000 dollars a été remise à un jeune entrepreneur ivoirien pour la création d’un outil de formation en ligne en présence du Ministre de la culture et de la francophonie, représentant le Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire.

Les journées suivantes ont été consacrées aux travaux du Réseau de fondations et institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique, crée en  2013 au siège de l’Union Africaine à Addis Abeba (Ethiopie). Les 39 membres du réseau présents ont défini leur plan d’action pour les deux années à venir  et les modalités de leur coopération.

Les rencontres de Yamoussoukro ont pris fin le 24 septembre par la réunion de préparation de la 1ère Biennale de la culture de la paix en Afrique, qui aura lieu à  Luanda (Angola) en 2015.

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