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Priorité no1 – Scolariser tous les enfants sans exception

© 2000 Mohsen Allam, Courtesy of Photoshare - Un groupe d'écoliers égyptiens.

L'éducation est le principal moteur des progrès sociaux, économiques et politiques. À mesure que les gens apprennent à lire, à compter et à raisonner de manière critique, leurs chances de jouir d'une bonne santé et de connaître la prospérité augmentent de manière exponentielle. Mais nos avances dans les domaines de l'éducation n'ont pas profité à tous de manière égale – et les taux de scolarisation à l'école primaire ne révèlent qu'une partie de cette triste histoire – des millions d'enfants qui commencent leurs études primaires n'auront pas la possibilité de les terminer, et un nombre encore plus grand ne passeront pas dans le secondaire. Aujourd'hui, quelque 69 millions de jeunes – dont la moitié des adolescents des pays à faible revenu – ne bénéficient d'aucune éducation après le primaire. Il n'est plus possible de supporter le coût de leur exclusion..

Les obstacles à la scolarisation et à l'achèvement des études

Frais trop élevés. La pauvreté est l'obstacle le plus important à une éducation de haute qualité. Même si l'école primaire est techniquement gratuite, des dépenses supplémentaires pour les uniformes, les manuels scolaires, le salaire des enseignants et l'entretien des établissements créent pour de nombreuses familles des obstacles financiers. Des enquêtes menées dans des pays où « l'école est gratuite » constatent que les parents déclarent régulièrement que ces coûts indirects les empêchent d'envoyer leurs enfants à l'école. Bien que certains pays aient annulé les droits d'inscription officiels pour l'éducation élémentaire, peu d'entre eux l'ont fait pour le cycle secondaire. En Afrique subsaharienne, les enfants des 20 % de ménages les plus riches réussissent à atteindre la neuvième année d'école 11 fois plus que ceux des 40 % de ménages les plus pauvres.

Pénurie de salles de classe. Les pays les plus pauvres ont besoin de 4 millions de nouvelles salles de classe d'ici 2015, essentiellement dans les zones rurales et les quartiers marginalisées, pour accueillir les enfants non scolarisés. Un plus grand nombre de salles de classe permettra de remédier à leur surpopulation, de réduire la taille des classes ainsi que la longueur excessive des trajets domicile-école. Dans les zones rurales, certains enfants doivent parfois marcher deux ou trois heures pour se rendre à l'école. Les salles de classe dégradées ont aussi besoin d'être rénovées ou modernisées pour respecter les normes minimales nécessaires aux activités d'apprentissage.

Situations d'urgence humanitaires, particulièrement en cas de conflit. La nécessité de respecter le droit à l'éducation est encore plus importante dans les situations de crise humanitaire. Plus de 40 % des enfants non scolarisés vivent dans des pays pauvres victimes de conflits, et chaque année des millions d'enfants et de jeunes sont forcés d'abandonner leurs écoles par des catastrophes naturelles. Dans les situations d'urgence, l'éducation a la capacité de sauver des vies et de les préserver. Au cours d'une crise, un environnement scolaire sécurisé pourra donner aux enfants un sentiment de situation normale. Les écoles peuvent aussi contribuer aux activités de reconstruction dans la période d'après-conflit. Malgré cela, 2 % seulement de l'aide au développement sont consacrés à l'éducation. Les écoles devraient bénéficier d'une priorité plus importante dans les situations de crise humanitaire, et les plans nationaux concernant l'éducation devraient inclure des dispositions pour faire face aux situations d'urgence éventuelles. 

Discrimination fondée sur le sexesexuelle. Dans le domaine de l'éducation, les filles font face à des obstacles particuliers comme les mariages d'enfants, les grossesses précoces, les demandes relatives au travail attendu d'elles dans le cadre familial, sans mentionner le danger des trajets pour aller à l'école et en revenir et le manque d'installations sanitaires. De nombreux pays sous-estiment la valeur de l'éducation des filles, ce qui a pour résultat que moins de filles sont scolarisées, et qu'il y a plus de chances que celles qui le sont abandonnent leurs études en cours de scolarité. Environ 34 millions d'adolescentes à travers le monde ne sont pas scolarisées, et les femmes constituent près des deux tiers (presque 500 millions) des adultes illettrés que compte la planète. L'inégalité entre les sexes s'est réduite de manière importante dans l'enseignement primaire, mais les progrès au niveau secondaire sont restés limités.

Travail des enfants. Pauvreté et vulnérabilité poussent beaucoup trop de jeunes enfants hors de l'école et dans le monde extérieur. Certains enfants restent à l'école, mais sont désavantagés par la nécessité de mener de front études et travail. Pour les ménages qui vivent dans la pauvreté, faire face à des chocs extérieurs comme une catastrophe naturelle, une augmentation des frais à engager, la maladie ou le chômage d'un des parents est une épreuve qui peut les inciter à retirer les enfants de l'école et à les mettre au travail. En quittant l'école pour entrer prématurément sur le marché du travail, les enfants manquent une chance d'échapper au cycle de la pauvreté, et d'en faire sortir leur famille et leur communauté. Les enfants sont parfois exposés aux pires formes de travail aux dépens de leur bien-être physique, mental et émotionnel.

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