Aborder l’éducation, la santé et le VIH pour réaliser le développement durable

Du 27-03-2009 au 02-04-2009 (Germany) 

Lors de la Conférence mondiale sur l’éducation pour le développement durable (EDD) (31 mars - 2 avril 2009, Bonn, Allemagne), les représentants des ministères de l’éducation, de la société civile, des institutions des Nations Unies, des jeunes et des délégations permanentes auprès de l’UNESCO ont insisté sur le fait que le développement durable ne pouvait être réalisé tant que les besoins sanitaires de millions de personnes à travers le monde restaient insatisfaits.

"Une grande part des connaissances que nous avons rassemblées sur le VIH et SIDA, la malaria, la tuberculose et d’autres urgences sanitaires nous montrent que l’éducation n’est pas un luxe, ni même seulement un droit. C’est une mesure qui peut sauver des vies", a déclaré Graça Machel, ancienne ministre de l’éducation et de la culture du Mozambique et avocate des droits des femmes et des enfants de renommée internationale, dans le discours qu’elle a prononcé en qualité d’invitée d’honneur.

La question a été étudiée plus en détail dans le cadre d’un atelier intitulé « SIDA, santé et éducation au développement durable », organisé par l’UNESCO, la Banque mondiale, l’Internationale de l’éducation et l’Organisation mondiale de la santé. Au cours de l’atelier, les participants ont souligné trois liens unissant la santé à l’éducation au développement durable:

• en tant que contribution et condition nécessaire à l’apprentissage et au travail;


• en tant que résultat d’une éducation au développement durable efficace et de qualité;


• en tant que secteur devant collaborer avec l’éducation au développement durable afin de promouvoir une approche inclusive entre les domaines de spécialisation.

Les participants à l’atelier ont souligné la nécessité de lier les actions gouvernementales en matière de santé et d’éducation avec les initiatives menées par les différents ministères et départements, ainsi que par les acteurs de la société civile et les partenaires internationaux, dans les domaines de l’environnement, de l’économie, de la société et de la culture.

En particulier, il a été noté que l’enseignement gratuit devait également être soutenu par une aide ciblée à l’intention des enfants les plus vulnérables, afin de satisfaire leurs besoins éducatifs fondamentaux et d’éviter l’abandon scolaire.

Les participants ont également insisté sur l’importance de l’utilisation des processus de l’éducation non formelle et de la participation des médias de masse pour démystifier et surmonter la stigmatisation entourant le VIH et le SIDA.

Au cours de l’atelier, les participants ont identifié cinq objectifs spécifiques pour la deuxième partie de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (DEDD, 2005-2014):

• placer l’éducation à la santé, notamment en matière de VIH et SIDA, à un rang plus élevé parmi les priorités du développement durable et de l’EDD;


• reconnaître et promouvoir le rôle positif de la culture, en utilisant les savoirs, les croyances et les pratiques scientifiques et religieux traditionnels comme vecteurs de changement au profit du développement durable et de la santé;


• adapter les messages et les outils de promotion de l’éducation à la santé et de l’EDD à la diversité des contextes et des groupes cibles;


• se concentrer sur le renforcement de l’appropriation par les communautés et du leadership de celles-ci comme garantie d’engagement à long terme et de durabilité;


• inviter les médias à jouer un rôle plus actif dans les activités d’EDD et d’éducation à la santé.


Cliquer ici pour télécharger le document de référence de l’atelier.

Sept cents personnes environ ont participé à la Conférence, qui marquait le point médian de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable.

À l’issue de la Conférence, les participants, venus de plus de 150 pays, ont adopté la Déclaration de Bonn.