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L’ÉCOLE GRATUITE, À QUEL PRIX ?
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Depuis dix ans, plusieurs pays ont décrété la gratuité de l’enseignement primaire et des millions d’enfants exercent enfin leur droit à l’éducation. Mais qu’apprennent-ils dans des classes surchargées ? Notre dossier analyse le conflit entre accès à l’éducation et enseignement de qualité. |
ÉDITO Aider les pays à réaliser l’éducation pour tous constitue la première priorité de l’UNESCO. Si nos activités actuelles sont guidées par le cadre d’action adopté en 2000 au Forum sur l’éducation pour tous de Dakar, l’espoir de donner une éducation à tous les enfants est inscrit depuis 1946 dans l’acte constitutif de notre organisation.
Notre travail s’appuie aussi sur la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, qui stipule que « l’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental », et précise qu’à ce niveau, elle doit être obligatoire. L’UNESCO a toujours défendu ce principe. Dans les années 1990, certains de nos partenaires ont caressé l’idée de créer un marché de l’enseignement primaire, qui serait donc devenu payant ; ils sont tous revenus au principe de la gratuité. La réalité diffère hélas du principe puisque droits et frais de scolarité, directs ou indirects, sont encore extrêmement fréquents, même dans les nations où la loi les interdit.
Par bonheur, les Etats qui ont besoin d’une aide extérieure pour scolariser tous les enfants du primaire bénéficient désormais d’un mécanisme salvateur grâce à l’Initiative accélérée de financement. Des pays comme le Kenya, le Malawi ou l’Ouganda, qui ont opté avec détermination pour la gratuité, ont vu leurs effectifs scolaires s’envoler de façon spectaculaire, ce qui n’est pas sans créer de nombreuses difficultés. Les efforts se portent maintenant sur la gestion méthodique des conséquences de ce type de décision. L’UNESCO pense qu’il vaut mieux faire respecter le principe de gratuité de l’enseignement primaire, quitte à s’attaquer énergiquement au problème de la qualité suscité par l’explosion des effectifs, plutôt que de rationner l’accès à l’éducation en exigeant des droits.
La convergence de vues sur cette question entre l’UNESCO et la Banque mondiale est des plus encourageantes, tout comme l’étroite collaboration entre nos deux organisations dans la conception et la mise en œuvre de l’Initiative accélérée. Ce travail d’équipe n’est qu’un exemple des progrès que nous réalisons ensemble dans notre marche vers l’éducation pour tous.
Lorsque vous lirez ces mots, je serai à Vancouver, au Canada, où j’aurai la passionnante responsabilité de diriger le Commonwealth of Learning, une agence qui aide les 54 pays du Commonwealth à élaborer des politiques publiques, des systèmes et des applications pour développer l’apprentissage ouvert et à distance. Je profite de cette dernière occasion pour remercier tous les lecteurs de L’éducation aujourd’hui de leur soutien et pour vous adresser à tous un très cordial salut.
La convergence de vues sur cette question entre l’UNESCO et la Banque mondiale est des plus encourageantes, tout comme l’étroite collaboration entre nos deux organisations dans la conception et la mise en œuvre de l’Initiative accélérée. Ce travail d’équipe n’est qu’un exemple des progrès que nous réalisons ensemble dans notre marche vers l’éducation pour tous.
Lorsque vous lirez ces mots, je serai à Vancouver, au Canada, où j’aurai la passionnante responsabilité de diriger le Commonwealth of Learning, une agence qui aide les 54 pays du Commonwealth à élaborer des politiques publiques, des systèmes et des applications pour développer l’apprentissage ouvert et à distance. Je profite de cette dernière occasion pour remercier tous les lecteurs de L’éducation aujourd’hui de leur soutien et pour vous adresser à tous un très cordial salut.
John Daniel
Ancien Sous-Directeur général pour l’éducation
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