Au sommaire dans ce numéro AVRIL - JUIN 2005
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ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL, LE GRAND RETOUR ?
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Les spécialistes de l’éducation considèrent souvent l’enseignement et la formation techniques et professionnels comme une voie royale vers l’emploi. Ils sont toutefois contredits par de nombreux exemples dans le monde.
Notre dossier essaie d’y voir clair. |
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ÉDITO - Tout récemment, le nouveau vice-ministre éthiopien de l’Education, M. Wondwossen Kiflu, déclarait que l’enseignement technique pouvait seul permettre à son pays d’électrifier ses villages et de construire des routes. L’Ethiopie n’est pas le seul pays où l’on constate un regain d’intérêt pour l’enseignement et la formation techniques et professionnels. Souvent considéré comme une voie de garage par rapport à la scolarité classique, l’EFTP incarne aussi une façon de réduire la pauvreté, donc de renforcer la cohésion sociale. Certains gouvernements rêvent, grâce à lui, de prendre en marche le train de la mondialisation.
La délocalisation des emplois ouvriers des Etats-Unis et de l’Europe vers l’Inde et la Chine témoigne des retours sur investissement considérables que procure une main-d’œuvre compétente. Ainsi, en Chine, où les travailleurs qualifiés sont l’épine dorsale de l’essor économique actuel, un tiers des élèves du secondaire est inscrit dans des écoles professionnelles. Bien des pays en revanche peinent à bâtir les passerelles indispensables entre l’éducation et le monde du travail. L’UNESCO s’efforce de les aider à donner un nouveau souffle à leurs enseignements techniques.
Très fréquemment, l’EFTP n’est pas un choix mais une nécessité. Partout dans le monde, les effectifs du primaire sont en hausse et il faut prévoir d’urgence l’avenir de ces enfants. Or, dans de nombreux pays, le secondaire ne dispose pas d’assez de places, sans compter qu’il ne donne aucune garantie de trouver un emploi à la sortie. Entre les attentes nouvelles des jeunes et le manque de perspectives, les ingrédients d’une explosion sociale sont réunis.
Nous devons proposer des solutions, définir des orientations qui débouchent sur de nouvelles stratégies pour l’EFTP. Les jeunes doivent avoir des compétences qui puissent s’adapter de façon flexible aux exigences du marché de l’emploi, marché mondialisé et en constante évolution.
Aïcha Bah Diallo
Sous-Directrice générale par intérim pour l’éducation |
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