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Vol 9 N° 4 [octobre - décembre 2011]

Pleins feux sur ...
2 Quarante ans de laboratoires du développement durable à ciel ouvert

Actualités
13 18 nouvelles réserves de biosphère
13 L’UNESCO et le CIPT sur iTunes U
14 Un Centre de technologie spatiale dédiée au patrimoine
14 Le Patrimoine mondial s’enrichit de 25 sites
15 Améliorer l’alerte aux inondations au Pakistan
15 Premier test du Système d’alerte aux tsunamis en Méditerranée

Entretient
16 Tebello Nyokong explique pourquoi les chimistes sont des créateurs

Horizons
18 Les contaminants chimiques dans l’eau que nous buvons 22 Glace chaude

En bref
24 Agenda
24 Vient de paraître

Lien direct vers Planète science Vol 9 N°4  (.pdf)

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Éditorial

Des laboratoires, mais différents

Dans ce numéro, nous célébrons le 40e anniversaire du programme de l’UNESCO l’Homme et la biosphère (MAB), dont la première réunion eut lieu, en 1971, sur fond de tensions de la Guerre froide, la Révolution culturelle en Chine et la construction des nations africaines indépendantes après leur libération des puissances coloniales.

Bien des choses ont changé depuis, non seulement en matière de géopolitique mais aussi dans la manière dont nous percevons la nature. Dès le départ, René Maheu, Directeur général de l’UNESCO à cette époque, invita le MAB à se focaliser sur « l’étude générale de la structure et du fonctionnement de la biosphère » et les « changements introduits par l’Homme dans la biosphère et ses ressources ». C’était là un concept révolutionnaire car, comme le fait remarquer Malcolm Hadley dans son article ci-après, « la philosophie sous-jacente à beaucoup de parcs nationaux était [en ce temps-là] que, pour protéger la nature, il fallait la soustraire à la fréquentation des humains ». Or, le MAB entendait, au contraire, réconcilier l’humanité avec le reste du monde naturel.

Le produit phare du MAB a été la constitution d’un réseau de 580 réserves de biosphère réparties dans 114 pays. Quarante ans plus tard, l’intérêt initial dévolu à la recherche scientifique a englobé l’expérimentation sur de développement durable, avec une participation croissante au secteur privé. Le constructeur automobile japonais Honda, par exemple, choisit de promouvoir sa technologie propre et futuriste en fournissant gratuitement des véhicules hybrides aux équipes de gestion des réserves de biosphère allemandes. Depuis quelques années, l’inquiétude à propos du changement climatique occupe le premier plan, comme l’indiquait le thème de la conférence tenue à Dresde (Allemagne) en juin dernier à l’occasion du 40e anniversaire du MAB, Pour la vie, pour l’avenir : les réserves de biosphère et le changement climatique. Changement climatique, perte de biodiversité, pauvreté, déforestation, dégradation des terres : l’approche adoptée par le MAB pour trouver des solutions peut se résumer en ces deux mots : développement durable. Chaque réserve de biosphère étant unique, son approche du développement durable sera également unique, même si chacune peut profiter de l’expérience des autres. C’est la valeur ajoutée du réseau. La réserve de biosphère de la Sierra Gorda du Mexique, par exemple, commence à attirer des investisseurs sur un projet alliant plus de 260 petits agriculteurs qui gagnent des chèques de taxe carbone en échange des arbres qu’ils plantent. Le système associe les efforts pour améliorer le niveau de vie des agriculteurs à la conservation de la forêt et à l’atténuation des effets du changement climatique.

Une étude sur plus de 100 réserves de biosphère réalisée par la Commission nationale allemande pour l’UNESCO en prévision de la conférence de Dresde a révélé que celles-ci menaient des expériences dans des domaines aussi variés que l’éducation, les sciences naturelles et sociales et la production d’énergies renouvelables à l’usage de petites communautés.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a fait du développement durable sa priorité absolue pour son second mandat qui débutera en janvier 2012.

Pour les pays, le rendez-vous de juin 2012 à Rio de Janeiro (Brésil) pour le 20e anniversaire du Sommet Terre constituera leur premier test. Espérons que les réserves de biosphère de l’UNESCO capteront l’attention qu’elles méritent en tant que terrains d’expérimentation pour le développement durable.

Gretchen Kalonji
Sous Directrice générale pour les sciences exactes et naturelles

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