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Ouverture de la Conférence mondiale de l’UNESCO sur l’enseignement supérieur : les participants lancent un appel à relever les défis mondiaux

Paris, 6 juillet

Ouverture de la Conférence mondiale de l’UNESCO sur l’enseignement supérieur : les participants lancent un appel à relever les défis mondiaux
  • © UNESCO/Michel Ravassard
  • Jill Biden, épouse du Vice-Président des États-Unis, Joe Biden

La Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur, qui réunit près de 1 000 participants de 148 pays, s'est ouverte le 5 juillet au Siège de l'UNESCO à Paris sur un appel demandant que l'enseignement supérieur réponde aux enjeux mondiaux du développement.

« A l'heure où la planète est confrontée à des défis majeurs en termes de santé, science, éducation, énergies renouvelables, gestion de l'eau, sécurité alimentaire et environnement, les établissements d'enseignement supérieur ont un rôle stratégique à jouer dans l'élaboration de solutions », a affirme lé Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura.

Les personnalités qui sont intervenues lors de la cérémonie d'ouverture ont souligné l'importance de l'éducation pour répondre à la crise économique mondiale. Ils ont également souligné trois aspects essentiels sur lesquels tous les gouvernements devaient se pencher : équité, qualité et coopération internationale.

« Parce qu’il considère que l'enseignement supérieur occupe une place cruciale dans les plans de relance de l'économie américaine, le Président Obama a rapidement pris des mesures de soutien aux étudiants et à leur famille », a expliqué Jill Biden, épouse du Vice-Président des États-Unis, Joe Biden, et enseignante dans un community college, institut universitaire de cycle court.

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Le Président slovène, Danilo Türk, a exhorté les acteurs de l'enseignement supérieur à s'engager pleinement pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, « les plus ambitieux objectifs de notre temps », et promouvoir le dialogue entre les civilisations. Le Premier ministre de Namibie, Nahas Angula, a souligné que l'enseignement supérieur devrait « employer de nouvelles méthodes au service du bien public » et « former des dirigeants dont les décisions soient davantage motivées par des principes moraux que par des perspectives de gains à court terme ».

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Le Directeur général de l'UNESCO a affirmé que l'enseignement supérieur vivait une « véritable révolution », soulignant les quatre dynamiques qui le transformaient actuellement. La première est l'accélération de la demande : on compte aujourd'hui 51 millions d'étudiants supplémentaires dans le monde par rapport à 2000. La deuxième évolution concerne la diversification des fournisseurs : l'enseignement supérieur privé représente désormais plus de 30 % des inscriptions au niveau mondial. Le troisième nouveau moteur de l'enseignement supérieur est l'impact des technologies de l'information et de la communication. Enfin, la dernière dynamique est la mondialisation, qui « transparaît à travers notre manière d'enseigner, d'apprendre, d'étudier, de mener des recherches et de communiquer ». Dans ce contexte, a ajouté le Directeur général, « il nous faut trouver un juste milieu entre la coopération et la concurrence, afin de promouvoir l'excellence pour le plus grand nombre. »

Tous les pays sont confrontés au problème de l'amélioration de l'accès à l'enseignement supérieur. « Je suis ici car je vois dans ma salle de classe le pouvoir qu'a l'éducation d'ouvrir des portes », a affirmé Jill Biden. « Chacun d'entre nous a le droit d'accéder aux opportunités offertes par l'éducation, sans distinction de revenus, de sexe, de race, de religion ou d'appartenance ethnique. »

Mme Biden a évoqué sa passion de l'enseignement et le rôle influent joué dans le système universitaire américain par les community colleges, des instituts qui accueillent près de la moitié des étudiants de niveau licence aux Etats-Unis. Elle a expliqué que ces établissements représentaient souvent la meilleure solution pour les étudiants aux moyens financiers limités et qu'ils étaient « en tête pour la formation de diplômés dans les domaines des technologies vertes, de la santé, de l'enseignement et des technologies de l'information. »

En diversifiant les sources de financement, il est possible de promouvoir une plus grande ouverture de l'accès à l'enseignement supérieur », a affirmé Angel Gurria, Secrétaire général de l'OCDE. Citant une analyse des politiques relatives à l'enseignement supérieur mené par l'OCDE, il a déclaré : « La meilleure façon d'assurer efficacité et équité repose sur un modèle bien conçu et payant. Mais il est nécessaire d'être prudent et nous recommandons un soutien financier adapté sous forme de prêts ou de bourses ainsi qu'une aide pour les dépenses courantes des étudiants. » Le Secrétaire général de l'OCDE a ajouté que ces mesures devaient se concentrer sur la pertinence des enseignements suivis par les étudiants et sur la lutte contre le chômage des jeunes. « Ceux qui ont le privilège d'étudier sont extrêmement frustrés car ils ne peuvent pas trouver de travail. »

Les intervenants ont insisté sur la nécessité de développer une coopération internationale forte, garante de la qualité dans un contexte de progression de la mobilité étudiante et d'émergence de l'enseignement transfrontalier. Le Président Türk, ancien professeur de droit international, a souligné que l'amélioration de la qualité et de la pertinence des enseignements était étroitement liée à la promotion de la liberté académique.

Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européenne chargée des relations extérieures, a mis l'accent sur le rôle du programme Erasmus, dont bénéficient chaque année plus de 150 000 étudiants en Europe. Elle a insisté aussi sur la nécessité de concevoir des formations mieux adaptées aux besoins du marché du travail et d'encourager davantage les universités à élargir leur base de financement. Pour le Président Türk, il est nécessaire de renforcer les capacités de recherche en Europe : « Nous n'avons pas assez de chercheurs et leurs travaux ne sont pas récompensés comme ils le méritent. »

Pearlette Louisy, Gouverneur général de Sainte-Lucie, a exposé le point de vue des petites nations. « Il est nécessaire d'accorder plus d'attention aux petits Etats en développement si l'on veut qu'ils deviennent des acteurs pris au sérieux dans l'arène mondiale », a-t-elle déclaré, appelant à une coopération pour renforcer les capacités nationales et les compétences en recherche, et pour encourager l'émergence d'un savoir autochtone.

« Nous avons tous intérêt à développer des sytèmes d'enseignement supérieur intégrateurs et dynamiques », a affirmé M. Matsuura. « Ces systèmes sont porteurs de paix, de compréhension et de coopération internationales. Cette Conférence nous offre une chance à ne pas rater : celle de mettre en œuvre notre ambition et notre responsabilité collectives pour faire de l'enseignement supérieur un moteur du développement et de la compréhension internationale dans cette seconde décennie du 21e siècle, dans toutes les régions du globe. »

****

  • Auteur(s):UNESCOPRESSE
  • Source:Communiqué de presse de l’UNESCO N°2009-80
  • 07-07-2009
  • © UNESCO/Michel Ravassard - Le Président slovène, Danilo Türk
  • Photo 3 : © UNESCO/Michel Ravassard - Le Premier ministre de Namibie, Nahas Angula
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