Depuis plus d’une décennie, chaque année, l’UNESCO et L’Oréal honorent cinq chercheuses extraordinaires qui ont grandement contribué au progrès scientifique. Chaque lauréate, une par continent, reçoit 100 000 dollars US.
Le Directeur général a ouvert la cérémonie en rendant hommage à « la coopération fidèle et généreuse de ce qui sont impliqués dans le Prix ». Notamment le professeur Pierre-Gilles de Gennes, Prix Nobel de physique et président du jury international du Prix, le professeur Christian de Duve, Prix Nobel de médecine et président fondateur des Prix pour les femmes et la science, et les membres du jury international. Il a aussi rendu un hommage spécial à Sir Lindsay Owen-Jones, Président-directeur général de L’Oréal, « avec lequel l’UNESCO construit un partenariat exemplaire, motif d’encouragement renouvelé à poursuivre notre action ».
Dans son discours, M. Matsuura a souligné que « même si la demande générale en faveur d’une éthique scientifique plus responsable et plus interdépendante va croissante, on note une perte alarmante d’attrait pour les carrières scientifiques chez les jeunes. Si l’on ne s’en préoccupe pas, ce manque d’intérêt peut devenir un handicap de taille ».
Le Directeur général a rappelé que « nous sommes les premiers, en 1998, à avoir lancé un prix scientifique destiné spécialement aux femmes ». « Il était question de rendre justice aux femmes souvent laissées pour compte en matière de reconnaissance scientifique et de mettre en valeur le haut niveau de leurs travaux scientifiques. Nous sommes convaincus que la créativité innée des femmes servira à promouvoir une science diversifiée et innovante, en phase avec l’évolution du monde ».
M. Matsuura a félicité les cinq Lauréates pour leur « détermination et leur enthousiasme » et pour « savoir montrer combien les femmes pouvaient contribuer à la science ». Les Lauréates de l’année 2007 sont : Ameenah Gurib-Fakim (Maurice), pour l’Afrique ; Margaret Brimble (Nouvelle-Zélande) pour l’Asie-Pacifique ; Tatiana Birshtein (Russie), pour l’Europe ; Ligia Gargallo (Chili), pour l’Amérique du Sud ; et Mildred Dresselhaus (Etats-Unis), pour l’Amérique du Nord.
La cérémonie a également récompensé 15 femmes post-doctorantes, trois par continent, avec les Bourses internationales UNESCO-L’Oréal. Ces bourses d’un montant maximal de 40 000 dollars sur deux ans permettent à de jeunes scientifiques de poursuivre des projets de recherche à l’étranger. Depuis leur création, les Bourses ont été attribuées à 105 femmes originaires de 62 pays.
Les Bourses nationales L’Oréal, soutenues par les Commissions nationales de l’UNESCO dans 22 pays, constituent une troisième composante de ce partenariat, et sont généralement accordées à des doctorantes. Ces programmes nationaux seront étendus à plus de 50 pays en 2008, et plus de 200 femmes en ont profité jusqu’à aujourd’hui.