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SHSregards 15
 
Le magazine du Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO
Dossier: La bataille de la paix / Éthique : 1re réunion de la COMEST en Afrique / Entretien : Alain Caillé – décembre 2006-février 2007 (English | Français | Русский)
 
SHSregards 15 Un meilleur monde est possible

Qu’on le veuille ou non, chaque changement d’année est l’occasion d’un bilan. Suivant l’humeur, on se félicite de ce que l’on a accompli, ou, au contraire, on regrette ce que l’on n’a pu faire, ou ce qui n’a pas fonctionné. Dans tous les cas, on se projette déjà en avant, car une année qui s’ouvre est forcément une promesse de renouveau.

Ainsi, l’an dernier à la même époque, le Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO pouvait se féliciter de l’adoption par la Conférence générale de l’unesco de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme. Un nouveau pas venait d’être franchi par la communauté internationale pour mettre les progrès scientifiques et techniques davantage au service des êtres humains, et notamment au service des plus vulnérables d’entre eux. Depuis, les mois ont filé. Une année s’est écoulée. Sur tous les continents, de très nombreux pays se sont engagés à porter cet instrument qu’ils ont eux-mêmes contribué à forger en se préoccupant sans doute plus qu’avant des enjeux émergents de l’éthique.

Accès de tous à la santé, lutte contre les discriminations, développement urbain, combat contre la pauvreté, égalité des genres, migrations internationales… Chaque jour, chaque semaine, chaque mois de l’année, des défis nouveaux se posent, de nouvelles urgences s’imposent, face auxquels des réponses doivent constamment être réinventées. Car le monde bouge. Tout le temps. Ce mouvement, les sciences sociales et humaines sont aussi là pour le capter, aider à mieux regarder le monde tel qu’il est et à anticiper sur celui qu’il deviendra.

Parce que l’anticipation des risques et des menaces, par la recherche, l’action normative et la promotion des droits humains, est la raison d’être du Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO, nous nous étions promis, en 2006, d’oser inventer.

C’est ce que nous avons fait en organisant, au mois de février, le 1er Forum international sur les interfaces entre les sciences et les politiques sociales dans quatre villes d’Argentine et d’Uruguay. À l’initiative de l’UNESCO, un nouvel espace de dialogue, de partage d’expériences, et de construction collective entre les acteurs des sciences sociales et ceux qui élaborent et mettent en œuvre les politiques publiques, a été créé.

En 2007, le chemin ouvert continuera d’être exploré. Dès le mois de janvier, une nouvelle étape sera marquée par la tenue d’une Conférence internationale en marge du Forum social mondial de Nairobi, au Kenya. Puis des forums régionaux se tiendront en Amérique latine, en Afrique, en Asie et, pour la première fois, dans le Monde arabe. Là, des hommes et des femmes issus de la recherche et de la politique s’efforceront, ensemble, d’aiguiser ce nouvel outil qui entend contribuer concrètement à transformer le monde en un meilleur monde possible.

D’ores et déjà, je tiens à les en remercier. Chacun et chacune dans son identité, chacune et chacun avec ses spécificités, participera ainsi au renouveau de ce que, en octobre 1994, la 44e session de la Conférence internationale pour l’éducation qui se tenait à Genève avait défini comme la culture de la paix : « un processus caractérisé par le développement social non-violent lié à la justice, aux droits de l’homme, à la démocratie et au développement, qui ne peut s’édifier que par la participation des individus à tous les niveaux. »

Souhaitons qu’en 2007 nous soyons toujours plus nombreux à travailler mieux ensemble à l’édification d’un monde de paix.

Pierre Sané
Sous-Directeur général
pour les sciences sociales et humaines



A la Une de SHSregards couvrant l’actualité des mois de décembre 2006 à février 2007 :

  • DOSSIER : la bataille de la paix
    Parce que bâtir un monde de paix est, d’une certaine manière, un combat, le Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO (SHS) agit au quotidien pour développer une « culture de la paix ». De l’éducation aux droits de l’homme à la prévention des conflits, en passant par son programme international en faveur de la démocratie et de la gouvernance locale, il lutte contre les guerres en mettant en œuvre la mission même de l’Organisation qui consiste à « ériger les défenses de la paix dans l’esprit des hommes ». SHS s’attaque également au terreau sur lequel les haines prolifèrent en s’efforçant de rapprocher les résultats de la recherche en sciences sociales des décideurs politiques afin de contribuer à l’élaboration de politiques publiques répondant aux besoins du monde d’aujourd’hui.
    C’est donc l’ensemble des activités du Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO qui aurait pu figurer dans ce dossier. Bien loin d’être exhaustif, ce dernier se contente d’ouvrir quelques pistes de réflexion pour une année 2007 au service de la paix…
  • ENTRETIEN : Alain Caillé « Le monde est en parcelles, les sciences sociales aussi »
    Alors que plusieurs milliers de militants associatifs, de chercheurs et de décideurs politiques se rassembleront à Nairobi (Kenya), du 20 au 25 janvier 2007, pour participer à la 7e édition du Forum Social Mondial (FSM)) et affirmer qu’« un autre monde est possible », SHSRegards a interrogé l’économiste et sociologue français Alain Caillé sur les conditions de cette possibilité… (également disponible en format HTML)
  • ETHIQUE : 1re réunion de la COMEST en Afrique
    Pour la première fois depuis sa création en 1998, la Commission mondiale de l’éthique des connaissances scientifiques et des technologies devait se réunir sur le continent africain, à l’occasion de sa 5e session organisée à Dakar (Sénégal), du 6 au 9 décembre de 2006. Aucune des questions éthiques posées sur le continent ne devait être évincée, y compris celle des déchets toxiques…
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Auteur(s) UNESCO - Secteur des sciences sociales et humaines
Nom du périodique SHSregards
Date publication 2006-12
Éditeur UNESCO
Lieu de publication Paris, France
Nombre de pages 32 pages




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