<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 23:00:15 Sep 12, 2016, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide
ONU Bienvenue aux Nations Unies. C'est votre monde.

Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes2 novembre

Les crimes contre les journalistes

Chiffres marquants

  • 70 journalistes ont été tués en 2014 et 91 en 2013. Un total de 680 pour la période 2006-2014
  • 94% des journalistes tués entre 2006 et 2014 sont d'origine locale et 6% sont des correspondants étrangers
  • 94% des journalistes tués sont des hommes
  • Moins de 6% des 680 cas ont été résolus
  • 41 % des journalistes tués viennent de la presse écrite

Source : UNESCO

L’accent que la résolution A/RES/68/163 met sur l’impunité tient au fait préoccupant qu’au cours des dix dernières années, plus de 700 journalistes ont été tués parce qu’ils informaient le public. Rien que cette année, la Directrice générale de l’UNESCO a condamné l’assassinat de 70 professionnels des médias (jusqu'en septembre 2015).

Ces chiffres n’incluent pas les nombreux autres journalistes qui, quotidiennement, subissent des agressions non mortelles, y compris la torture, la disparition forcée, la détention arbitraire, l’intimidation et le harcèlement, que ce soit en situation de conflit ou non. En outre, il existe, pour les femmes journalistes, des risques spécifiques, notamment les agressions sexuelles.

Fait inquiétant : sur dix crimes commis contre des professionnels des médias pendant la décennie écoulée, seul un a abouti à une condamnation. Cette impunité non seulement enhardit les criminels, mais aussi décourage la société, y compris les journalistes eux-mêmes. L’impunité favorise l’impunité et alimente un cercle vicieux.

Selon le Rapport de la Directrice générale sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité PDF, moins de 6 % des 680 affaires d’assassinat de journalistes recensés entre 2006 et 2014 ont été résolues. Un quart de ces affaires sont considérées comme « pendantes », les enquêtes correspondantes se situant aux différents stades du processus judiciaire. Dans 60 % des cas, il n’a été communiqué à l’UNESCO aucune information sur la procédure judiciaire, malgré les demandes formées par la Directrice générale.

Lorsqu’elles restent impunies, les agressions de journalistes envoient aux gens ordinaires un message très négatif selon lequel s’ils diffusent une « vérité embarrassante » ou des « opinions indésirables », ils s’attireront des problèmes. En outre, la société perd confiance dans son propre système judiciaire, censé défendre les droits de chacun. Les auteurs de crimes contre des journalistes s’enhardissent donc lorsqu’ils se rendent compte qu’ils peuvent agresser leurs cibles sans jamais être traduits en justice.

La société tout entière pâtit de cette impunité. Le genre d’information qui est « passé sous silence » est exactement le genre que le public a besoin de connaître. L’information, qu’elle soit économique, sociale ou politique, est essentielle pour prendre des décisions optimales. Cet accès à une information fiable et de qualité est la pierre angulaire de la démocratie, de la bonne gouvernance et d’institutions efficaces.