Chronologie
1993 -1995
12 mars 1993
Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle au respect du cessez-le-feu
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies, par la résolution S/RES/812 (1993) , appela le gouvernement du Rwanda et le FPR à respecter le cessez-le-feu et les exhorta à reprendre les négociations.
8 juillet 1993
La Radio-Télévision Libre des Milles Collines commence la diffusion de messages de haine
En juillet 1993, la Radio-Télévision Libre des Milles Collines commença à diffuser et propager des messages de haine. Largement écoutée par la population, la radio diffusait une propagande raciste contre les Tutsis, les Hutus modérés, les Belges, et les Nations Unies. Elle est largement considérée comme ayant joué un rôle crucial dans la création du climat d'hostilité raciale qui permit au génocide de se produire.
4 août 1993
Accords de Paix d’Arusha
Après des mois de négociations, le Président Habyarimana et le FPR signèrent un accord de partage du pouvoir dans la ville tanzanienne d'Arusha, le 4 août 1993, signal de la fin de la guerre civile. L'accord permit le retour des réfugiés et l'établissement d'un gouvernement de coalition Hutu-FPR.
5 octobre 1993
Établissement de l’opération de maintien de la paix par le Conseil de sécurité
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dans sa résolution S/RES/872 (1993) , créa la Mission des Nations Unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR), sous le commandement du général Roméo Dallaire, afin de superviser la mise en oeuvre de l'Accord d'Arusha. Le déploiement du bataillon de la MINUAR à Kigali, composé de contingents de la Belgique et du Bangladesh, s'acheva pendants la première partie de décembre 1993. Quelques 2 500 militaires de l'ONU ont été déployés à Kigali.
6 avril 1994
L'avion transportant les Présidents du Burundi et du Rwanda est abattu à Kigali, tuant tous les passagers à bord
Le 6 avril 1994, l'avion qui transportait les Présidents Habyarimana du Rwanda et Ntaryamira du Burundi s'écrasa près de l’aéroport de Kigali, tuant tous ceux qui étaient à bord. Les deux présidents avaient participé à une réunion régionale à Dar es-Salaam. La responsabilité de l'attaque resta contestée.
7 avril 1994
Assassinat du Premier ministre du Rwanda et de 10 Casques bleus - Début du génocide
La nuit du 6 avril, les Forces armées rwandaises et les milices Interahamwe mirent en place des barrages routiers et commencèrent à aller de maison en maison pour tuer les Tutsis et les politiciens Hutus modérés. Le 7 avril, le Premier ministre, Agathe Uwilingiyimana, est sauvagement assassiné chez lui ainsi que 10 Casques bleus belges chargés de le protéger, par des soldats du Gouvernement rwandais. Au cours des 100 jours qui suivirent de 800 000 à 1 million de Tutsis et Hutus modérés furent tués par des extrémistes Hutus. On estime que 100 000 à 250 000 femmes ont été violées au cours des trois mois de génocide.
21 avril 1994
Réduction de la force de maintien de la paix des Nations Unies
Après le massacre de ses troupes, la Belgique retira le reste de sa force. Le 21 avril, après que d'autres pays aient demandé de retirer leurs troupes, la MINUAR réduisit ses troupes à 270 militaires. Selon le mandat modifié de la résolution S/RES/912(1994) , la MINUAR devait devenir un intermédiaire entre les parties, aider à la reprise des opérations de secours humanitaire, et suivre l'évolution au Rwanda, y compris la sûreté et la sécurité des civils qui avaient trouvé refuge auprès de la mission.
22 juin 1994
Le Conseil de sécurité de l'ONU autorise l'opération « Turquoise » menée par les forces françaises
Le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans sa résolution S/RES/929 (1994) , a autorisa une force militaire pour établir et maintenir une « zone de sécurité » dans le sud-ouest du Rwanda, dirigée par la France. Les premiers contingents de la force de 2 550 soldats français et 500 soldats africains entrèrent au Rwanda le lendemain. La force quitta le pays le 21 août, quand le mandat de l'opération pris fin. Le FPR occupa la région immédiatement après.
19 juillet 1994
Contrôle du pays par le FPR - fin du génocide
Le FPR, dirigé par Paul Kagame, prit Kigali au début de juillet, forçant le gouvernement Hutu à fuir au Zaïre, suivi par une marée de réfugiés. Le 18 juillet, le FPR prit le contrôle de l'ensemble du Rwanda à l'exception de la zone humanitaire contrôlée par l'opération Turquoise. Le 19 juillet, le FPR déclara un cessez-le-feu unilatéral mit en place un gouvernement d'unité nationale. Une centaine de jours après son début, l'horrible génocide au Rwanda s'arrêta.
8 novembre 1994
Établissement du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR)
En novembre 1994, le Conseil de sécurité, dans sa résolution S/RES/955 (1994), créa le TPIR pour juger les individus présumés responsables d'actes de génocide et d'autres violations graves du droit international humanitaire commises au Rwanda en1994. Il commença à fonctionner à Arusha, en Tanzanie en 1995. Il a traité 92 cas, dont 49 personnes reconnues coupables et condamnées, deux cas retirés, 10 renvoyés aux autorités nationales, 2 accusés morts avant la fin, et 14 acquittés. 9 accusés sont toujours en fuite en mars 2014, 12 accusés attendaient toujours d'être jugés en appel.
27 février 1995
Le Conseil de sécurité demande instamment à tous les États d'arrêter des personnes soupçonnées d'implication dans le génocide rwandais
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies, par la résolution S/RES/978 (1995) , exhorta tous les États à arrêter sur leur territoire les personnes soupçonnées d'implication dans le génocide rwandais.
12 décembre 1995
Premiers actes d'accusation du Tribunal pénal international pour le Rwanda
En décembre 1995, le TPIR prononça les premiers actes d'accusation contre huit suspects, en les accusant de génocide et de crimes contre l'humanité.