Environnement
et développement dans les régions côtières et les petites îles |
Zones côtières en ligne
Extrait de
UNESCO Sources (131) publié février 2001,
page 11
Comment gérer
les conflits générés par l’exploitation des ressources des zones côtières de
la planète, de plus en plus fragiles ? Les partenaires de la plate-forme Environnement
et développement dans les régions côtières et les petites îles (CSI) de l’UNESCO
tentent de répondre à cette question, avec une stratégie en trois grands volets.
En premier lieu, quelque 23 projets pilotes menés dans une cinquantaine de pays recherchent des solutions locales et durables aux problèmes des côtes. Ensuite, des Chaires UNESCO apportent une base scientifique à ces projets de terrain dont ils utilisent les résultats dans la recherche et l’enseignement. Enfin, en avril 1999 a été lancé sur Internet le Forum électronique (nom d’utilisateur : csi, mot de passe : wise) sur les Pratiques éclairées pour le développement humain durable des régions côtières. Si des «pratiques exemplaires» cherchent à décrire ce qu’il faudrait faire, les «pratiques éclairées» intègrent l’inévitable part de compromis avec la réalité.
Pour amorcer le débat sur ce Forum, les organisateurs parisiens du Forum ont demandé à des responsables de projets pilotes financés par l’UNESCO d’envoyer des descriptions de pratiques qu’ils considéraient comme intéressantes, et qui ont été mises en ligne. «Il a fallu six semaines avant que quelqu’un réponde», affirme Dirk Troost, coordinateur du projet CSI. Peu à peu, le Forum s’est ouvert à d’autres pratiques que celles des projets de l’UNESCO. «Nous en sommes arrivés à 52 cas, poursuit Dirk Troost. Au début de 2001, plus de 4 000 personnes avaient fréquenté le site et 128 réactions y avaient été publiées.»
En coulisses, quatre modérateurs s’occupent du site, même s’ils se voient rarement entre eux : Gillian Cambers à Porto Rico, Malcolm Dobson, à Dundee (Écosse), et Khalissa Ikhlef et Dirk Troost au siège de l’UNESCO se partagent l’édition des contributions avant leur mise en ligne, la saisie, la programmation informatique et la tâche de «modérateur administratif». «C’est beaucoup de travail, reconnaît Gillian Cambers. Les contributions font parfois une ligne, parfois 40 pages.» Pour le moment, ils restreignent les nouvelles mises en ligne à une par semaine et les envoient automatiquement par courrier électronique à l’ensemble des 4 000 participants. Dans certaines régions du monde où la connexion à Internet est difficile, des fichiers et des pièces jointes trop lourds surchargent le serveur local ou sont trop chers à télécharger, vu la lenteur et le prix des connexions, aussi le courrier électronique est-il la seule option.
Pour stimuler les échanges par le biais du Forum plutôt que d’individu à individu, l’adresse électronique des contributeurs ne figure pas sur leur article en ligne. Même si donc, pour le moment, le Forum ne fonctionne pas encore comme un réseau, il a déjà eu des retombées positives, et les contributions se révèlent de précieuses études de cas pour les étudiants de premier cycle, de Rhode Island jusqu’aux Philippines.
Peter
Coles