Guide pratique à l’usage des professionnels des médias en Mongolie “Un commentaire partial qui déforme sciemment la vérité est une injure à l’esprit et à la dignité de la profession de journaliste”, énonce l’un des principes contenus dans la charte des journalistes du Nihon Shimbun Kyokai. Nombreux sont les journalistes de Mongolie qui adhèrent à ce principe. Mais comment faire si l’objectif louable que constitue la quête de la vérité met le journaliste en péril? |
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“Un commentaire partial qui déforme sciemment la vérité est une injure à l’esprit et à la dignité de la profession de journaliste”, énonce l’un des principes contenus dans la charte des journalistes du Nihon Shimbun Kyokai. Nombreux sont les journalistes de Mongolie qui adhèrent à ce principe. Mais comment faire si l’objectif louable que constitue la quête de la vérité met le journaliste en péril?
Ainsi, le 6 juillet 2006, B. Tsevegmid, monteuse à la chaîne de télévision Nomin, dans la province d’Orkhon, située dans le nord de la Mongolie, a été passée à tabac à l’entrée de son immeuble, ce qui lui a valu d’être hospitalisée. Avant d’être ainsi agressée, elle avait reçu de multiples menaces téléphoniques concernant “Interdiction de regarder”, un reportage télévisé consacré aux bons de privatisation distribués aux employés de la société d’exploitation minière Erdenet.
Devant le nombre élevé de menaces à l’intégrité physique et psychologique des journalistes, la section mongole d’Amnesty International a traduit le “Guide pratique du journaliste” en mongol. Tiré à un millier d’exemplaires, ce guide a été distribué gratuitement aux professionnels des médias mongols. Edité conjointement en 2002 par l’UNESCO et Reporters sans Frontières, le Guide pratique du journaliste s’emploie à défendre la liberté de la presse en même temps que la sécurité des journalistes. Le Guide a vocation à aider les journalistes à trouver des voies d’issue dans les situations dangereuses : il présente la ligne téléphonique SOS Presse, évoque les mines et les pièges ou encore explique les directives et les procédures d’enquête en cas de violations de la liberté de la presse. “La plupart des journalistes n’ont pas les connaissances pratiques nécessaires qui leur permettraient de se protéger dans les situations où leurs droits risquent d’être bafoués; ils n’ont en outre qu’une connaissance très superficielle de leurs droits de l’homme fondamentaux. Il est arrivé que des journalistes en état d’arrestation ou placés en détention ne sachent pas à qui s’adresser pour faire valoir leurs droits,” indique Jargal Purev, journaliste et membre du conseil d’administration d’Amnesty International Mongolie. Créée en 2003, la section mongole d’Amnesty International s’attache à défendre les droits humains dans le domaine des médias en Mongolie. Elle espère que la traduction et la publication de ce Guide attiseront le débat public sur la politique en matière de médias et de droits de l’homme en Mongolie. Selon Jargal Purev, l’un des résultats majeurs de cette initiative a également été de faire découvrir les normes internationales en matière de journalisme aux professionnels des médias du pays : “Il existe bien des normes et procédures internationales concernant les organes de presse et les professionnels des médias qui ont été traduites en mongol et sont utilisées dans le pays mais nulle part on n’y explique comment enquêter sur les violations de la liberté de la presse ou protéger les journalistes ou les organes de presse contre de telles violations. » Au cours de la conférence de presse pendant laquelle Amnesty International Mongolie a présenté le Guide du Journaliste, G. Guchin-Yos, directeur des programmes sur la chaîne de télévision C1 TV s’est exprimé ainsi : « Merci pour ce projet, qui nous a permis d’étudier les normes et les procédures internationales. On a toujours tendance à croire qu’on sait suffisamment de choses et qu’on peut se débrouiller par soi-même. Mais lorsqu’on lit ce livre, on se rend compte, dès les premières pages, qu’il y a une foule de conseils pratiques très importants dont on n’avait jamais entendu parler. » Le Guide sera distribué par Amnesty International aux chaînes de télévision, aux stations de radio, aux journaux, aux écoles de journalisme des universités, aux ONG représentatives des médias et aux fournisseurs d’accès Internet. Le mécontentement envers les pouvoirs publics s’intensifie, les journalistes sont plus souvent en première ligne. © UNESCO Pays/thèmes connexes
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