Le Président camerounais plaide pour la solidarité entre le Nord et le Sud devant la Conférence générale de l’UNESCODans son discours devant la 34e Conférence générale de l’UNESCO, le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, a mis aujourd’hui l’accent sur la nécessaire solidarité entre le Nord et le Sud.
Après avoir souligné que « le Cameroun et l’UNESCO entretiennent une coopération fructueuse et exemplaire », le président Biya a évoqué les nombreux dangers – cataclysmes naturels, réchauffement climatique, grandes pandémies, pauvreté, guerre et terrorisme - qui guettent l’humanité. Rappelant que « les pays en développement de manière générale, les Etats insulaires et côtiers, notamment en Afrique, sont particulièrement exposés à ces menaces », il a demandé que l’UNESCO leur porte une attention particulière et manifeste sa solidarité. Il a précisé : « Cette solidarité […] doit être effective, se traduire par des actes et des faits significatifs, qui soient véritablement en mesure de répondre aux besoins et attentes des pays du Sud ». Le Président camerounais a poursuivi : « Si les défis nous sont communs, si les risques encourus sont partagés, alors les solutions doivent être collectivement assumées et appellent une solidarité renforcée ». A ses yeux, face à la mondialisation, il est urgent que la communauté internationale réfléchisse aux voies et moyens d’y faire participer tous les pays, y compris les pays du Sud qui courent le risque d’être marginalisés et fragilisés. Il a plaidé pour « une éthique de solidarité partagée qui n’est rien moins qu’une leçon d’histoire, une exigence de l’actualité, une obligation à l’égard de l’avenir ». Paul Biya a souligné que « l’UNESCO doit continuer à s’affirmer comme la conscience de la communauté internationale au service de la solidarité entre le Nord et le Sud » et s’est félicité de la priorité accordée à l’Afrique par l’Organisation. Il a poursuivi : « la coopération entre l’UNESCO et l’Union Africaine est plus que jamais indispensable pour la prise en compte des besoins spécifiques du continent ». Après avoir rappelé que son pays, qui compte plus de 200 groupes ethniques, avait inscrit la diversité culturelle dans sa Loi fondamentale dès 1996, le Président camerounais a déclaré : « Nous avons toujours pensé que la culture, au sens large du terme, est le meilleur antidote contre la désunion et la violence ». Il a ajouté : « Je ne crois pas au choc des civilisations mais bien plutôt au dialogue des cultures, condition indispensable à l’avènement d’un nouvel ordre international juste et solidaire ». |
Date de publication | 23 Oct 2007 |