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Rapport de la Directrice générale de l'UNESCO sur la sécurité des journalistes et le danger d'impunité

Le rapport 2016 de la Directrice générale de l'UNESCO sur la sécurité des journalistes et le danger d'impunité donne un aperçu général des cas d’assassinats de journalistes condamnés par la Directrice générale en 2014-2015. Il analyse également les cas de meurtres de journalistes, de professionnels des médias et producteurs des médias sociaux au cours des dix dernières années, entre le 1er janvier 2006 et le 3 décembre 2015. Le chiffre de 827 assassinats recensés par l’UNESCO en dix ans donne la mesure des risques auxquels s’exposent ceux qui exercent leur droit d’exprimer des opinions et de diffuser l’information. À cela s’ajoutent les nombreuses autres atteintes à leurs droits subies par les journalistes, notamment les cas d’enlèvement, de détention arbitraire, de torture, d’intimidation et de harcèlement, hors ligne et en ligne, et de saisie ou destruction de matériel. Ce rapport traite exclusivement des violations les plus graves, c’est-à-dire des assassinats de journalistes, qui sont la forme ultime de censure. 
 
Le rapport de la Directrice générale de l’UNESCO répond à l’appel de 39 Etats membres du Programme international pour le développement de la communication de l’UNESCO (PIDC). Le 17 novembre, le rapport était présenté au 30ème session du Conseil du Programme International pour le Développement de la Communication, le 17-18 novembre 2016 au siège de l'UNESCO à Paris. En savoir plus sur le Rapport de la Directrice générale de l’UNESCO.
 

Consultez la brochure intégrale du Rapport 2016 de la Directrice générale de l'UNESCO

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2014-2015 : Principales Conclusions

Pendant la seule période 2014-2015, la Directrice générale de l’UNESCO a condamné l’assassinat de 213 journalistes ; 2015 a été la deuxième année la plus meurtrière de la dernière décennie, avec 115 journalistes tués. En 2014, l’UNESCO a recensé 98 cas de journalistes assassinés.
 
Les États arabes comptent le plus grand nombre de victimes
Un décompte par régions montre que les États arabes ont été les plus touchés par les assassinats de journalistes au cours de la dernière période biennale, avec 36,5 % du total des cas (78 assassinats). Cela s’explique en grande partie par les conflits en cours en République arabe syrienne, en Iraq, au Yémen et en Libye. 
 
Nombre de journalistes tués par région 2014-2015
Légère augmentation du nombre de femmes journalistes assassinées, mais les hommes demeurent la cible principale
Une analyse prenant en compte le sexe des victimes des assassinats de journalistes en 2014-2015 montre que, comme les années précédentes, les hommes ont été la cible d’un nombre beaucoup plus grand d’assassinats que les femmes : 195 hommes journalistes tués contre 18 femmes journalistes. La représentation non équilibrée des femmes dans les organes de presse ne suffit pas à expliquer cette différence, qui pourrait tenir en partie au fait que les femmes journalistes sont moins nombreuses à couvrir les zones de conflit. 
 
Evolution du nombre de journalistes tués par sexe 2014-2015
Forte augmentation du nombre de journalistes en ligne tués en 2015
Nombre de journalistes tués par type de média 2014-2015
L’année 2015 a été marquée par une forte augmentation du nombre de journalistes en ligne tués, avec 21 cas d’assassinats documentés (18 % du total) contre seulement 2 en 2014. Près de la moitié d’entre eux étaient des journalistes et blogueurs syriens couvrant le conflit en Syrie. Les journalistes tués en 2014 et 2015 étaient en majorité des journalistes de télévision, alors que les journalistes de la presse écrite avaient été, chaque année ou presque durant la précédente décennie, le groupe le plus touché par les agressions mortelles.
Les journalistes locaux sont de loin les plus exposés aux assassinats
Dans leur vaste majorité – près de 90 % – les victimes sont des journalistes locaux, ce qui confirme une tendance déjà observée tout au long de la décennie. En 2014, le nombre de journalistes étrangers tués a toutefois nettement augmenté, avec 17 cas contre 4 en moyenne les années précédentes.
Nombre de journalistes salariés et de journalistes indépendants tués
Les journalistes indépendants, qui travaillent à leur propre compte, souvent sans protections suffisantes, sont généralement considérés comme le groupe le plus vulnérable dans le secteur des médias. Quarante journalistes indépendants ou journalistes citoyens travaillant en ligne ont été tués en 2014-2015, soit 19 % du total des cas.
Les assassinats se sont produits pour la plupart dans des pays en proie à un conflit armé
Reflet de l’extrême vulnérabilité des journalistes travaillant dans les zones de conflit, les statistiques de l’UNESCO relatives aux journalistes tués en 2014-2015 montrent que les assassinats se sont produits pour la plupart dans des pays en proie à un conflit armé, soit 126 cas (59 % du total).
 
Nombre de journalistes tués dans les pays en proie à un conflit armé et dans les pays sans conflit armé 2014-2015

Contacts

Saorla McCabe
Spécialiste du programme
Secteur de la communication et de l'information (CI)
Courriel : s.mccabe(at)unesco.org
Tél.: +33 (0) 1 45 68 42 62

Gerwin De Roy
Consultant
Secteur de la communication et de l'information (CI)
Courriel : g.de-roy(at)unesco.org
Tél.: +33 (0) 1 45 68 04 48