Les violences envers les femmes se produisent aussi bien dans la sphère familiale, au sein du couple, mais aussi dans l’espace public, que dans l’univers professionnel. Elles peuvent apparaître sous différentes formes : agressions sexuelles, viols, violences psychologiques, mutilations sexuelles, violences physiques, mariages forcés… et concernent tous les milieux et tous les âges.
Le 27 mars 2019, chez IKM d’Antsahavola s’est tenu le « Lancement Officiel du projet de campagne de sensibilisation de la promotion du genre et la lutte contre la violence basée sur le genre », financé par l’Union Européenne. Ce projet sera mis en œuvre par le Centre Européen d’Appui Electoral (ECES). Plusieurs hautes personnalités ont rehaussé de leur présence cet événement. Il en est ainsi, entre autres, de Madame le Secrétaire Général du Gouvernement, représentant du Premier Ministre, de Madame Le Directeur Général de la Protection Sociale, représentant du Ministre de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la femme, de Madame Le Secrétaire Général du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel, de Mesdames Les Ambassadrices, Les Sénatrices de Madagascar et du Médiateur de la République.
Selon les statistiques des Violences Basées sur le Genre (VBG) à Madagascar, 26% des victimes subissent des violences physiques, 24% des violences psychologiques et affectives, 39% sont abandonnées par leur conjoint et 11% sont victimes de violences sexuelles.
L’objectif général de la campagne est de renforcer la prise de conscience par la population de l’étendue et de l’ampleur des violences et des inégalités basées sur le genre à Madagascar. Une représentation des stéréotypes du genre, dénommés « Rasoaza », va porter le flambeau des femmes victimes de violences, des femmes méconnaissant leurs droits, des femmes se dressant contre les barrières socioculturelles méconnues.
Dans son allocution, Madame Le Secrétaire Général du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel, Marie Aurélie Augustine RAZAFINJATO, souligne que « l’éducation a un rôle fondamental à jouer dans l’accompagnement de cette démarche. En convergence avec la vision de la Politique Générale de l’Etat, la mise en œuvre de la Politique de l’Education doit aboutir à ce que la quasi-totalité des Malagasy soient des citoyens instruits et disposant de capacités et de compétences… dans le strict respect de l’égalité des chances d’accès aux opportunités économiques, avec l’élimination effective des facteurs d’exclusion sociale et de discrimination, notamment de genre et envers les groupes vulnérables comme les handicapés, les femmes en situation de vulnérabilité ».
Une école, avec ses élèves et enseignants, constituent le laboratoire par excellence pour inculquer les idées d’innovation et les visions. C’est pour cette raison que le Ministère de l’ENETP est ouvert à toutes les opportunités de partenariat dans cette lutte contre la violence à l’égard des femmes. « En cette veille des échéances électorales législatives, donnons-nous la main pour soutenir les femmes candidates dans leurs convictions », a-t-elle martelé. Elle a également félicité toutes les femmes et tous les hommes méritants pour leurs engagements dans cette lutte qui est loin d’être achevée.
Une remise de certificats aux lauréats des « Vehivavy Filamatra » a également caractérisé ces festivités.
L’on souhaite bon vent à cette campagne de 146 jours…
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
