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19.07.2016 - Education Sector

L’éducation et les services en matière de santé sexuelle et reproductive essentiels pour la jeunesse d’Afrique orientale et australe

© UNESCO - Advocate for youth-friendly services Lebogang Brenda Motsumi

Pour Lebogang Brenda Motsumi, 27 ans, des services de santé sexuelle et reproductive accessibles auraient changé sa vie. Fervente militante en faveur des services de santé sexuelle et de l’éducation sexuelle adaptés aux jeunes, elle a mené des combats personnels, ayant vécu une grossesse précoce, et elle vit aujourd’hui avec le VIH.

Elle a témoigné lors d’une table ronde gouvernementale de haut niveau organisée par l’UNESCO en marge de la Conférence sur le sida 2016 qui s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud (18-22 juillet 2016).

« Je pense que si l’on m’avait informée sur mes droits et sur la façon d’exprimer ma sexualité en toute sécurité, cela m’aurait donné les compétences pour négocier l’utilisation du préservatif », a-t-elle dit. « Si j’avais pu avoir accès à des services de santé adaptés aux jeunes en grandissant, je serais une personne très différente aujourd’hui », explique-t-elle.

Son histoire est une réalité quotidienne pour de nombreux jeunes dans la région de l’Afrique orientale et australe (ESA). C’est pourquoi des ministres et des représentants des gouvernements, du développement et de la société civile se sont réunis pour évaluer les progrès accomplis durant les deux années qui se sont écoulées depuis l’adoption de l’engagement historique de l’ESA en 2013, par lequel 20 pays de la région de l’ESA se sont engagés à renforcer l’éducation sexuelle complète et les services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes.

La réunion, intitulée « Tenir notre promesse pour les jeunes aujourd’hui », a également donné lieu au lancement du Rapport d’étape sur l’engagement de l’ESA 2013-2015. Cet événement, organisé par l’UNESCO en collaboration avec l’ONUSIDA, l’UNFPA et d’autres partenaires de la région, a été l’occasion pour les représentants de passer en revue les progrès accomplis dans la réalisation des cibles de l’engagement de l’ESA 2015, de partager les bonnes pratiques et d’identifier les prochaines étapes pour faire en sorte que la région tienne ses engagements en vue d’atteindre les cibles fixées pour 2020, notamment la réduction des taux d’infections par le VIH, du nombre de mariages d’enfants et des violences fondées sur le genre.

Les participants ont également réaffirmé l’engagement Step Up and Deliver,  afin d’accélérer les progrès en faveur de l’accès des jeunes à l’éducation sexuelle complète ainsi qu’aux services de santé sexuelle et reproductive. Lors d’une réunion de haut niveau qui s’est tenue avant la manifestation, le directeur du Bureau de l’UNESCO pour l’Afrique australe, Hubert Gijzen, a déclaré : « les enjeux sont élevés.  En 2014, on a dénombré près d’un million de nouvelles infections par le VIH ; 39 à 59 % des 15-19 ans ont vécu une grossesse précoce et non désirée, et 37,1 % des femmes entre 20 et 24 ans ont été mariées avant l’âge de 18 ans ».

« L’éducation sexuelle complète doit être une composante essentielle de la solution. Elle peut permettre de renforcer l’utilisation du préservatif et de réduire le nombre de rapports sexuels non protégés et de grossesses précoces et non désirées, ainsi que les taux d’infections sexuellement transmissibles et d’infections par le VIH ».

Accès, équité, droits, maintenant

La 21e Conférence internationale sur le sida a pour thème « Accès, équité, droits, maintenant », un appel à œuvrer ensemble pour atteindre les individus qui n’ont toujours pas accès ni à un traitement complet, ni aux services de prévention, de soin et de soutien.

La conférence fait suite au lancement d’un nouveau rapport de l’ONUSIDA sur les tendances des nouvelles infections par le VIH. Le Rapport sur le retard pris en matière de prévention (Prevention gap report) révèle que les trois-quarts de l’ensemble des nouvelles infections par le VIH chez les adolescents âgés de 10 à 19 ans dans la région ESA concernent des filles.

Les adolescentes sont souvent privées d’accès aux services en matière de VIH en raison des inégalités de genre, d’un manque de services adaptés à leur âge, de la stigmatisation, d’un manque de pouvoir décisionnel et des violences fondées sur le genre. En 2014, à travers le monde, seulement 57 % des pays (sur les 104 pays ayant fourni des données) disposaient d’une stratégie sur le VIH qui comportait un budget spécifique pour les femmes. La sensibilisation de ces filles et de ces jeunes femmes sera un élément clé pour mettre fin à l’épidémie de sida.

Dans le cadre de la conférence de cette année, l’UNESCO et l'Association mondiale des jeunes femmes chrétiennes (YWCA Mondiale) soutiennent un dialogue politique avec les jeunes femmes dans l’espace sécurisé « Egumeni », où elles peuvent discuter avec les décideurs et les responsables gouvernementaux. L’objectif consiste à donner de l’autonomie aux jeunes femmes et à renforcer leur aptitude à défendre leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs.

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