Gestion axée sur les résultats (GAR)

• © Mario Alberto Magallanes Trejo

Le “Programme pour la Réforme”, présenté par le Secrétaire Général à l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1997, suggérait que les Nations Unies « se concentrent davantage sur les résultats en matière de planification, de budget et de compte-rendu » et que « la question du budget de l’ONU passe du souci de rendre des comptes à celui de produire des résultats…déplaçant la question de la planification et du budget de « comment les choses sont faites » à « qu’est-ce qui a été fait ». Dès lors, le concept de résultats et de « management orienté vers les résultats » est devenu un élément central au sein du système des Nations Unies et une tendance générale commune aux organisations internationales.

RBM (Results-Based Management) est un objectif poursuivi par l’UNESCO depuis plusieurs années et a été l’un des principaux éléments du processus de réforme de l’Organisation. Cette évolution n’est pas uniquement technique dans la mesure où elle implique un changement radical de la manière dont nous envisageons les interventions et dont nous appréhendons notre travail, faisant de plus en plus de place aux notions de partenariat, de responsabilité et de transparence pour parvenir aux résultats escomptés - ce qui implique des changements importants dans la conception même du travail de l’organisation.

Mettre l’accent sur les résultats ne repose pas que sur l’adoption de nouveaux systèmes administratifs ou opérationnels ; cela demande avant tout une culture du management orientée vers l’efficacité et la performance et l’utilisation de nouvelles approches managériales : en adoptant le RBM, les responsables de projets/programmes restent conscients de leurs objectifs, de leur responsabilité et des résultats à atteindre, non plus en termes de rentabilité mais d’effets produits sur la population.

Si, d’un point de vue institutionnel, le but principal du système RBM est de produire et d’utiliser des informations servant à rendre compte des dépenses aux collaborateurs extérieurs, la mise en place de ce système bénéficie en réalité avant tout aux chefs de projet eux-mêmes. Ils auront en effet beaucoup plus de contrôle sur les activités dont ils sont responsables, seront en mesure de prendre des décisions avisées et seront capables d’analyser leurs réussites et leurs échecs et de partager leur expérience avec leurs collègues et collaborateurs.

L’approche RBM doit être appliquée à toutes les unités de l’Organisation et à tous les programmes. Chaque unité est sensée définir les résultats escomptés dans son domaine, qui serviront ensuite à atteindre les objectifs généraux de l’Organisation. L’intégration de ce principe dans la réforme entreprise au sein des grandes organisations est aussi importante que son application à des projets plus restreints.

Afin d’accompagner le personnel de l’UNESCO dans cette démarche, BSP a mis en place en juin 2003 un programme de formation qui vise à mieux faire connaître RBM, et plus particulièrement les résultats escomptés et les indicateurs de réussite au sein du Cycle de Management de Programme de l’UNESCO, et donc d’améliorer la qualité des documents programmatiques, notamment la rédaction des résultats escomptés, des indicateurs de réussite et du contrôle de la mise en œuvre.