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12.10.2016 - Education Sector

Les jeunes filles autochtones sont en passe de devenir des chefs au Guatemala

© UNESCO

Keyli Paulina Chic, une jeune Guatémaltèque, réalise son rêve de faire des études grâce à un projet de l’UNESCO et du gouvernement guatémaltèque qui donne à de jeunes autochtones une deuxième chance d’accéder à l’éducation.

Keyli vit dans la communauté de Choacorral à Santa María Chiquimula, Totonicapán, dans les montagnes de l’ouest du Guatemala, où les enfants, sous l’effet de la pauvreté et de la marginalisation, sont obligés de quitter l'école et de travailler dans les champs. 

Au Guatemala, plus de 70 pour cent de la population vit dans des zones rurales et est considérée comme pauvre ; 63,2 pour cent est autochtone et 54 pour cent des ménages ont une jeune femme célibataire à leur tête. Environ 43 pour cent des femmes ne savent ni lire ni écrire et 12,32 pour cent d'entre elles sont âgées de 15 à 19 ans, selon les statistiques issues de l'Enquête nationale sur la qualité de la vie.

Keyli avait achevé la 6ème année d’école et peinait à poursuivre ses études lorsqu’elle a entendu parler du programme Saqilaj B'e : Un sentier blanc pour affirmer les droits des adolescentes autochtones au Guatemala. Saqilaj B’e veut dire « le sentier blanc » en quiché, la langue maya.

Les jeunes femmes deviennent des acteurs du changement

Conçu dans le cadre d’un accord entre le gouvernement du Guatemala, l'UNESCO, l’UNICEF et d’autres agences des Nations Unies, le programme vise à réinsérer les filles et les adolescentes dans le système éducatif. Il œuvre en particulier à donner aux filles autochtones le droit de devenir des chefs et de participer pleinement à la prise de décision dans leurs communautés, grâce à des programmes d’alphabétisation et d’enseignement du calcul adaptés à celles qui travaillent et ont suivi l’enseignement sur des dispositifs d’apprentissage mobiles. L'outil d’enseignement du calcul est disponible en langue espagnole, en maya-mam et en maya-kiche.

Un programme accéléré d’enseignement primaire est proposé, qui met l’accent notamment sur la réinsertion dans le système éducatif de jeunes femmes obligées de jongler entre le travail et les études, insistant en particulier sur la prévention des grossesses. L’objectif est d’autonomiser les filles et les adolescentes afin qu’elles puissent participer activement aux processus décisionnels qui ont une incidence sur leur vie. Il fait la promotion de cette participation aux niveaux communautaire et national, pour qu’elles puissent devenir des acteurs de la lutte pour leurs droits.

« Quand j'ai rejoint ce programme, j'avais peur. Je voulais y être, mais j'avais peur de parler devant les autres. Maintenant ce n’est plus le cas, je me sens rassurée, comme un enseignant. Je pense  queplus j’apprends, plus je pourrai faire quelque chose pour ma communauté » a déclaré Keyli.

Dans le même temps, le programme œuvre à renforcer les capacités du Ministère de l'Education par l'amélioration du Programme d’éducation des adultes par correspondance.

« J'ai appris que je pouvais faire ce que je voulais si je m’appliquais. J'ai appris que j'ai des droits et que cela m’ouvre des opportunités, je sais qu'un jour j'irai à l’université et que ma vie sera meilleure » a ajouté Keyli.

Le 11 octobre est la Journée internationale de la fille. L'UNESCO a publié récemment une nouvelle Rapport sur l’égalité des genres qui souligne les énormes avantages pour l'environnement résultant  de l’autonomisation des femmes.

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