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 » L’UNESCO commémore la Journée internationale en mémoire des victimes de l’Holocauste
26.01.2017 - ODG

L’UNESCO commémore la Journée internationale en mémoire des victimes de l’Holocauste

©UNESCO/Christelle ALIXRaphaël Esrail, Président de l’Union des déportés d’Auschwitz : «l’inestimable valeur des témoignages »

La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a commémoré la Journée internationale en mémoire des victimes de l’Holocauste marquée par une série d’événements consacrés au travail d’éducation, de transmission de l’histoire et de lutte contre toutes les formes d’antisémitisme aujourd’hui dans le monde.

La Directrice générale s’est d’abord rendue au Mémorial de la Shoah, pour déposer une gerbe en hommage aux victimes et a souhaité visiter les deux expositions consacrées au Premier Génocide du 20ème siècle – Herero et Nama et au traitement de l’histoire de la Shoah dans la Bande Dessinée, dès 1944 jusqu’à nos jours.  Elle a également inauguré l’exposition historique Archeologia, organisée au siège de l’UNESCO jusqu’au 10 février en partenariat avec le Musée d’Etat d’Auschwitz Birkenau, et qui présente pour la première fois au public près de 200 objets parmi 67 000 effets personnels des victimes du Camp, découverts en 1967 près du Crématoire III. «  Les Nazis voulurent effacer toutes les traces du peuple juifs, et jusqu’aux traces de leur crime, comme si rien n’avait jamais existé - ces objets sont des traces tangibles, et des actes de résistance, contre l’extermination, contre le négationnisme et contre l‘oubli. » a déclaré la Directrice générale devant près de 300 visiteurs.

L’UNESCO a également diffusé en avant-première du film « Le Maestro : pour que vive la musique des camps », d’Alexandre Valenti qui relate la quête d’un homme pour retrouver, archiver et jouer les partitions de musiques écrites et composées dans les camps de la Seconde Guerre Mondiale. La projection était suivie d’un concert par le maestro Francesco Lotoro de l’une de ces partitions composées il y a 73 ans et jouée en public pour la première fois au monde.

Une journée entière de débats était consacrée aux moyens de déconstruire les discours de haine et au rôle des sites historiques et des musées dans l’enseignement de l’holocauste, ont réuni plusieurs experts, parmi lesquels Serge Klarsfeld, Ambassadeur Honoraire et Envoyé spécial pour l’enseignement de l’Holocauste et la prévention des génocide, Jacques Fredj, Directeur du Mémorial de la Shoah, Dorit Novak, Directrice générale de Yad Vashem, Agnès Sajaloli, Directrice du Mémorial du Camp de Rivesaltes, l’historien Marcel Kabanda, Président d’IBUKA France, Monsieur Iannis Roder, professeur d’histoire au collège Pierre de Geyter à Saint-Denis et Monsieur Hubert Strouk, professeur au lycée des Arènes à Toulouse.

Au cours de la cérémonie qui s’est tenue dans la soirée à l’UNESCO pour clore la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste, la Directrice générale a souhaité souligner l’actualité du combat contre l’antisémitisme et la centralité de la mémoire de la Shoah dans l’éducation à la paix.

« L’enseignement de l’histoire de la Shoah est au fondement de l’engagement total de l’UNESCO contre l’antisémitisme – comme un moyen de faire comprendre à tous comment l’on passe des préjugés aux insultes, des insultes aux discriminations, des discriminations au meurtre. Cet effort est inséparable de tout le travail de transmission de l’histoire et de la culture juive, du respect de son patrimoine, à égalité avec les autres cultures, comme un antidote aux préjugés et à l’ignorance.» a-t-elle souligné

Dans un témoignage bouleversant, Monsieur Raphaël Esrail, grand témoin de la soirée et Président de l’Union des Déportés d’Auschwitz, a constaté que « ces temps qui s’éloignent restent proches. Les générations à venir pourront disposer de nos témoignages qui sont une valeur inestimable, vecteur d’une culture de paix . Cette journée est l’occasion de plaider que Birkenau devienne un lieu d’éducation par excellence, avec un dispositif élaboré autour du témoignage. Aucun musée ne peut se substituer à la rencontre avec la mémoire vive sur les lieux. »

Monsieur Carmel Shama Hacochen, Ambassadeur et Délégué Permanent de l’Etat d’Israël à l’UNESCO, a salué la thématique autour de l’éducation et lieux de mémoire. « La Shoah n’est pas seulement un héritage juif mais une leçon universelle, » a-t-il souligné, notant que «les camps permettent à tous et à chacun de comprendre le plus sombre chapitre de l’histoire humaine. »

Eric de Rothshild, Président du Mémorial de la Shoah, a souhaité remercier l’engagement d’Irina Bokova : «  Cette cérémonie est l’occasion pour vous remercier du fond du cœur pour ces prises de position et votre fidélité à la mémoire de la Shoah, votre lutte contre le négationnisme, l’antisémitisme et l’antisionisme. »

En clôture de la soirée, la pianiste de renommée mondiale Martha Argerich a donné un concert exceptionnel avec Ivry Gitlis, violoniste et Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, suivi par un segment d’Anne-Catherine Dutoit qui a récité des textes d’Elie Wiesel et de Primo Levi.




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