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 » La lauréate d’un prix UNESCO ouvre aux filles la voie de l’éducation de la petite enfance
23.06.2016 - Education Sector

La lauréate d’un prix UNESCO ouvre aux filles la voie de l’éducation de la petite enfance

© Directorate of Early Childhood Education Development for Indonesia

Ella Yulaelawati parle sans ambiguïté de la puissante différence que fait l’éducation de la petite enfance (EPE) chez les filles en Indonésie. “Elles sont mieux équipées pour gérer le pouvoir des garçons” a-t-elle dit. “Elles sont confiantes dès leur plus jeune âge. Elles ont un sentiment d’indépendance et d’identité et la graine du leadership est plantée. Et elles ont plus de chances de continuer à l’école.”

Madame Yulaelawati est la Directrice du projet indonésien : Améliorer l'accès et la qualité de l'éducation des filles par l’intégration au sein des communautés de l’éducation de la petite enfance et du genre dès les premières années, l’une des deux lauréates de la première édition du Prix UNESCO pour l'éducation des filles et des femmes.

Ce projet qui émane de la Direction du service de l’éducation de la petite enfance à Jakarta a pour but d’améliorer à long terme l'accès des filles à l’éducation et à une éducation de qualité, par l'intégration du genre de la naissance jusqu’à l’âge de huit ans. Il cible les filles et les garçons, les enseignants, les mères, la communauté et les responsables de l’éducation de cinq provinces du pays, par une socialisation précoce, une formation, des ateliers et des campagnes multimédias.

Surmonter les barrières culturelles

Quand ce projet a débuté en 2000, Madame Yulaelawati a dû surmonter deux obstacles.

“Lorsque j’ai tenté d'introduire l'idée d’une politique d’intégration du genre, il y a toujours eu un motif budgétaire qui empêchait que cela se réalise. Quand j'ai essayé de produire des manuels sensibles au genre ou des supports pédagogiques adaptés aux deux genres, on m'a dit qu’il n’y avait « pas de budget ».”

Le deuxième obstacle a été de surmonter les préjugés culturels à l’encontre des filles.

“En Indonésie, les filles et les femmes font l’objet de discrimination à la maison, à l'école, sur le lieu de travail et dans les médias. Toute conversation sur le genre fait naître la peur d’une menace pour les valeurs culturelles et religieuses. Le genre est non seulement compatible avec la foi et la culture, mais le fait d’encourager les besoins éducatifs des filles et des garçons profiterait finalement à l’ensemble de la société.”

Changer les mentalités

“Selon la norme culturelle, les filles ne sont pas bien hors de la maison et les garçons ne sont pas bien à la maison. Les classes d'EPE étaient donc surtout destinées aux garçons, tandis que les filles étaient souvent gardées à la maison pour s’occuper des membres plus jeunes de la famille et pour accomplir les tâches ménagères” a-t-elle dit. Elle a donc lancé un programme offrant l’EPE dans les villages des cinq provinces.

Enrichies par des supports éducatifs comme des chansons, des vidéos et des livres, les classes ont vite commencé à prendre de l’ampleur, avec une participation accrue des garçons et des filles.

Elle ajoute qu'il reste du travail pour convaincre le gouvernement comme la société en général de l'importance fondamentale de l’EPE, surtout pour les filles.

Le Prix UNESCO avec sa récompense de 50 000 dollars américains, a mis en lumière la valeur significative de l'éducation des filles. C'est le premier Prix UNESCO consacré exclusivement à la thématique du genre.

“Ce prix est significatif dans le sens qu’il a éveillé les gens à l'importance de l’EPE. Les actualités nationales relatant la remise du prix ont suscité un débat. Les gens se disent que l’EPE doit être importante, puisqu'elle a remporté un prix national et que la Première Dame du pays était disponible pour l’accepter ” a-t-elle dit.

Elle a maintenant un nouveau projet. “L’EPE en Indonésie n'est pas très conviviale pour les enfants. Je veux bâtir une ludothèque proposant aux familles pauvres des jeux éducatifs. C'est mon rêve” a-t-elle dit.

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