<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 14:23:53 Jan 29, 2017, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide

Manon Van Hoorebeke : la vocation d’une fille numérique à la Semaine de l’apprentissage mobile

Manon Van Hoorebeke, 12 ans, a deux rêves : intéresser plus de filles aux technologies et faire en sorte que l’enseignement des technologies soit renforcé à l’école.

Originaire de Belgique, Manon a été désignée Fille numérique européenne de l’année 2014 et elle a pris part à l’événement phare de l’UNESCO sur les TIC dans l’éducation, la Semaine de l’apprentissage mobile dans le cadre d’une table ronde sur les moyens d’améliorer la pédagogie et la pertinence de l’apprentissage, le 10 mars 2016.

Interviewée après l'événement, Manon a raconté comment elle a appris à coder à l'âge de sept ans et comment elle veut maintenant faire en sorte que davantage de filles comprennent les immenses possibilités créatrices des technologies.

Cet intérêt est né lorsqu’elle s’est inscrite gratuitement en Belgique au club CoderDojo, branche d'un mouvement mondial de clubs de programmation  gérés par des bénévoles à l’intention des jeunes de 7 à 17 ans.

Coder, c’est amusant

“Ca m’a vraiment plu parce que c’était amusant, tu pouvais faire ce que tu voulais, pas comme à l'école, et c'était vraiment créatif. Au final, tu pouvais dire que « c’est quelque chose que j'ai fait pour moi » a-t-elle déclaré.

Elle a débuté par le programme Scratch qui lui a permis de concevoir rapidement ses propres jeux qu'elle décrit comme étant « un peu comme Pacman et les Mario Bros. ».

Toutefois, elle a remarqué qu’il y avait beaucoup moins de filles que de garçons dans le club et plus tard, quand elle a fait un exposé sur ses connaissances du codage à l'école, les filles étaient intéressées, mais réticentes.

“Si tu parles de « technologie » aux filles, elles te disent souvent que c'est juste pour les garçons ou que ça n’est que des jeux de guerre, mais ça n’est pas que cela. C’est vraiment créatif et quel que soit ton intérêt, tu peux coder. Si tu aimes les chaussures, tu peux peut-être en dessiner qui comportent des lumières ou tu peux dessiner des vêtements” dit-elle. 

Fille numérique de l'année

Elle a donc décidé d’intéresser davantage de filles et elle a commencé à donner des cours au club, avec le programme Arduino, pour former les autres enfants et surtout les filles.

Depuis, son travail s’est vu décerner le prix de la Fille numérique de l’année et elle a également participé à l’événement Girls in Tech Paris 2015. Elle a pris la parole devant le Parlement européen et elle a donné une conférence TED à Gand. Elle parle de sa vie et de ses expériences sur son blog  Better be a digital girl.

Elle voudrait aussi que les technologies soient davantage enseignées à l’école.

“À mon école l'enseignant a un seul ordinateur et nous n’avons pas beaucoup de temps pour nous en servir” dit-elle. “Je peux apprendre tellement plus vite et mieux si je peux le faire moi-même.”

Prochaine étape : « Hackerspace »

Son prochain projet est d'ouvrir son propre « hackerspace », un laboratoire où les filles pourront apprendre les multiples utilisations possibles des technologies et les carrières professionnelles intéressantes qu’elles peuvent leur ouvrir.

Elle envisage aussi de créer sa propre application de rêve pour permettre aux filles d’accéder instantanément à des informations sur les technologies, sur un mode convivial et utile.

Quand on lui demande comment l'UNESCO pourrait aider davantage de filles à s’investir dans la science et la technologie, elle répond : “L'UNESCO est partout dans le monde. Vous devez juste vous assurer que les filles aient connaissance des technologies et qu’elles sachent comment s’y investir dès leur plus jeune âge. Elles ont besoin d'apprendre à l'école, dès le début.”

Liens