Le 3 février 2004, le Secrétariat a reçu les rapports d’avancement de l’Instituto do Patrimônio Historico e Artistico Nacional (IPHAN) et du Sous-Secrétariat du Gouvernement du District fédéral à l’Urbanisme et à la Protection du patrimoine, sur la conception et la mise en œuvre du plan directeur de l’aire protégée de Brasilia. En 2002, une méthodologie appliquée à la conception d’un plan directeur a été mise en place d’après les observations de la mission conjointe de suivi UNESCO/ICOMOS de novembre 2001. Le processus d’élaboration du plan directeur est supervisé par le Secrétariat à l’Urbanisme et au Logement, par le biais de son Sous-Secrétariat à l’Urbanisme et à la Protection du patrimoine, coordonné par le Conseil de préservation de Brasilia.
Le plan se caractérise par un processus participatif avec l’intégration du gouvernement et de la société qui comprend : le Conseil de gestion de l’aire de préservation de Brasilia (Conselho Gestor da Area de Preservaçao de Brasília - CONPRESB), le Groupe exécutif composé, entre autres, de 21 membres d’organisations gouvernementales, d’instituts pédagogiques et de recherche, de la société civile, du secteur de la production, d’organisations non gouvernementales et de membres de la communauté directement associés aux zones cibles du plan, d’une équipe technique de spécialistes des Secrétariats d’Etat et des Unités administratives régionales, et enfin du Forum de la ville dont les membres se réunissent à des stades spécifiques du processus pour discuter des propositions faites par l’ensemble de la société.
Au fil des réunions, le besoin de documents et d’études préliminaires s’est fait sentir en vue de guider les équipes techniques. Les études techniques prioritaires commencées en 2002 et poursuivies en 2003, sont les suivantes :
a) « La caractérisation des bords du lac Paranoá et son mode de développement », réalisée en 2003, établit un diagnostic complet des bords du lac Paranoá qui font partie de l’aire de préservation de Brasilia. Son but est de montrer jusqu’à quel point les principes de Lúcio Costa appliqués à cette zone spécifique contrastent avec les demandes qui sont faites pour faciliter l’établissement d’orientations générales à envisager dans le plan directeur.
b) L’étude partiellement achevée « Superquadra : le temps et l’espace » (superquadra est le nom donné à chacun des ensembles résidentiels inscrits dans le Plano Piloto). Le premier volet de cette étude présente une recherche et une réflexion sur les superquadras de Brasilia dont le résultat principal se traduit par des orientations proposées pour réglementer l’utilisation et l’occupation des attiques et des pilotis des constructions résidentielles.
c) L’étude « Critères de préservation », combinée avec les résultats des travaux d’un autre groupe (le Groupe des échelles), fera des propositions juridiques qui intégreront les dispositions correspondant aux orientations générales et la législation sur l’aménagement du territoire, les règles fondamentales d’utilisation et d’occupation des sols, les instruments juridiques en matière d’urbanisme, ainsi que les moyens institutionnels nécessaires à la mise en œuvre, à l’approbation, à la continuité et à l’évaluation de ces instruments.
Les perspectives pour 2004 prévoient la mise en œuvre des conclusions des groupes de travail afin de créer des partenariats pour aider à financer l’élaboration du Plan directeur (Plano Diretor), faire des enquêtes socioéconomiques, diriger et préparer des questionnaires destinés au public, étudier et composer le Forum de la ville, et accueillir le premier Séminaire du plan directeur de l’aire de préservation de Brasilia.
L’ICOMOS a félicité les autorités brésiliennes, car les rapports d’avancement montrent que l’IPHAN (Institut du patrimoine national historique et artistique) et le GDF (Gouvernement du District fédéral) s’intéressent à la conservation du bien du patrimoine mondial et de ses environs, et au respect des recommandations de la mission de suivi de 2001. Les deux rapports décrivent en détail les mesures prises et en cours. Ces deux organismes ont commencé à travailler ensemble en 2002 par l’entremise du Groupe technique inter-institutionnel (GTI). De nouveaux efforts devraient être faits pour soutenir le travail en commun et parvenir à une compréhension mutuelle. Il est évident que l’IPHAN a une vision critique de certaines actions menées par le gouvernement local. L’IPHAN et le GDF devraient être encouragés à poursuivre la tâche dans le cadre d’une étroite coopération mutuelle.