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La pollution marine

Qu’est ce qui pollue notre Océan ?

CC Malik Naumann | Marine Photobank

Les pollutions d’origine terrestre (comme les pollutions agricoles, le rejet de fertilisants, de pesticides et de déchets non traités y compris les déchets plastiques) représentent environ 80% de la pollution marine à l’échelle mondiale. Dans le monde entier, les habitats marins sont contaminés par des débris d’origine humaine. Les déversements de pétrole restent une source de préoccupation, bien que leur nombre ait diminué de façon constante depuis plusieurs décennies.

Comment cette pollution menace-t-elle notre Océan?

CC Chris Deacutis

L’excès de fertilisant provenant des égouts et des rejets agricoles ont entrainé une multiplication des zones à faible teneur en oxygène (hypoxiques) aussi appelées zones mortes, où la majeure partie de la vie marine ne peut pas survivre, entrainant la destruction de certains écosystèmes. Il existe actuellement près de 500 zones mortes, dont la surface totale couvre plus de 245 000 km², soit environ la surface du Royaume-Uni. L’excès d’azote peut également amplifier la prolifération d’algues et de microorganismes. Ces proliférations peuvent être nocives (efflorescences algales nuisibles, HAB), provoquant la destruction massive de poissons, la contamination par toxines des produits de la mer et altérant les écosystèmes.

Les ordures peuvent s’accumuler en grandes plaques de déchets flottant ou s’échouer sur les côtes. Les plastiques légers et résistants flottent sur l’océan, libérant des substances polluantes lorsqu’ils se désagrègent en microparticules toxiques que les animaux confondent avec de la nourriture. Les poissons et les oiseaux peuvent s’étouffer avec ces particules qui les rendent malades lorsqu’elles s’accumulent dans leurs estomacs. Ils peuvent également s’étrangler avec des déchets plus gros.

Comme le monde a pu le constater en 2010, le déversement pétrolier en eaux profondes dans le golf du Mexique a eu un effet dévastateur sur l’ensemble de l’écosystème marin ainsi que sur les populations dont les moyens de subsistance dépendent de l’océan. Des déversements de plus petite taille se produisent chaque jour, du fait d’accidents de forage ou de fuites de moteurs, provocant la mort d’oiseaux, de mammifères marins, d’algues, de poissons et de coquillages.

En quoi cela m’affecte-t-il ?

Impacts potentiels des efflorescences algales nuisibles (HAB)

Certaines plages sont déjà fermées au public pour cause d’eau impropre à la baignade et de de déchets en surnombre. Les micro-plastiques et boulettes de plastiques sont présentes sur la plupart des plages de la terre.
La pollution empoisonne également notre nourriture. Les toxines et plastiques ingérés part les poissons et les coquillages finissent dans nos assiettes, et la consommation de coquillages et autres produits de la mer est souvent interdite temporairement pour éviter les intoxications alimentaires.
Cette pollution coûte des millions de dollars aux industries de la pêche et de la navigation :

  • les sacs plastiques usagers sont pris dans les hélices des bateaux et les systèmes de refroidissement, endommageant les moteurs.
  • La perte d’habitats et de biodiversité porte de plus en plus atteinte à la capacité de l’océan à fournir de la nourriture et d’autres services. La disparition d’espèces de poissons peut mener à une pénurie alimentaire ou à la sous-alimentation.
  • La pêche fantôme qui se produit lorsque des filets de pêche abandonnés, flottants dans l’océan, prennent dans leur maille des animaux marins sans distinction, réduisant les revenus des pêcheurs du fait de la diminution des prises.

La compétition pour les ressources et services océaniques en diminution est à l’origine de conflits et de tensions au niveau local et international.

Une culture de la paix est une culture du développement durable

L’océan est une source vitale de nourriture, particulièrement pour les populations des pays les plus pauvres du monde. Pour beaucoup, la pêche est leur principale source de protéine. La pêche et l’aquaculture sont sources de revenus pour environ 540 millions de personnes (soit 8% de la population mondiale).

La surpêche, la perte de biodiversité et la possible extinction d’espèces exercent des pressions sur ces ressources limitées. Ces problèmes peuvent mener à des famines, à une hausse de la pauvreté et à des conflits y compris des guerres.

Apprendre à gérer notre océan de façon durable est le seul chemin vers une paix et une prospérité mondiale.

Que puis-je faire ?

© NOAA
  • Apprends-en autant que possible sur ce sujet et informe tes amis.
  • Implique toi : il y a surement des opérations de nettoyage près de chez toi !
  • Ne jette rien près des côtes, lorsque tu vas à la plage, assure-toi de ne rien laisser après ton passage.
  • Élimine les produits toxiques pour l’entretien de ton bateau et ne jette rien par-dessus bord. Utilise un système de trop-plein pour éviter les déversements d’huile, et entretiens régulièrement ton bateau pour éviter les fuites.
  • Essaye d’utiliser des produits chimiques respectueux de l’environnement pour le ménage et le jardinage, utilise-les avec modération et à bon escient. N’utilise pas d’engrais avant la pluie et ne verse pas de carburant ou des produits chimiques dans les canalisations : ils finiront dans l’océan !
  • Évite d’utiliser des produits en plastique à usage unique et remplace-les par des produits réutilisables (sac en tissus, tasses, verres et couverts, bouteilles non-plastiques).
  • Refuse le suremballage, essaye de réutiliser et de recycler autant que possible. Rappelle-toi que seule une infime partie des plastiques produits chaque année sont recyclés et que beaucoup finissent dans l’océan.

Que fait la COI de l’UNESCO ?

La COI de l’UNESCO estime que la science au service du développement durable est la pierre angulaire de la préservation de notre océan. Son Programme de recherche sur les nutriments et leur impact côtier (N-CIRP) s’intéresse aux interactions entre climat, substances nutritives et dynamiques côtières ainsi qu’aux défis et opportunités que ces changements des écosystèmes posent au tourisme, aux institutions et aux modes de gouvernance. Au travers de cette activité, la COI s’implique activement dans le Partenariat mondial sur la gestion des nutriments (GPNM), qui s’efforce de fournir de meilleurs outils de gestion de l’accumulation des nutriments dans le milieu marin.

Son programme sur les proliférations d'algues nuisibles (HAB) vise à favoriser la gestion efficace et la recherche sur les proliférations d’algues nuisibles afin d’en comprendre les causes, de prévoir leurs survenues et de mitiger leurs effets.

On sait peu de choses sur les impacts environnementaux des déchets en mer, tout particulièrement en haute-mer, zone pour laquelle il n’y a presque pas d’informations disponibles.
Les évolutions et l’efficacité des systèmes de gestion sont difficiles à évaluer sans l’aide de méthodes de contrôle fiables. La COI de l’UNESCO et le Programme des Nations Unis pour l’environnement (UNEP) ont publié des Directives opérationnelles pour le recensement et la surveillance des déchets en mer (.pdf, en anglais) pour aider les décisionnaires à s’emparer du problème de la surveillance et de l’évaluation des déchets marins.

La COI de l’UNESCO participe activement au Groupe mixte d'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la protection de l‘environnement marin (GESAMP), un mécanisme de collaboration et de coordination des Nations-Unies qui mène des évaluations et des études en profondeur pour évaluer l’état de l’environnement marin, incluant les aspects socio-économiques et pour identifier les nouveaux enjeux. La Commission coordonne le groupe de travail 40 du GESAMP sur le « destin et effets des micro-plastiques sur l'environnement - évaluation globale ».

Une observation continue de l’océan et des mers intégrant des informations provenant de différentes disciplines contribuera à améliorer les réponses des gouvernements nationaux et de la communauté internationale aux changements environnementaux sans précédant qui sont en train de s’opérer.

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