la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le SIDA 2011

Les États membres des Nations Unies ont adopté une déclaration visant à atteindre des objectifs audacieux dans le domaine de la prévention contre le VIH et à combler le fossé mondial en matière de ressources qui caractérise la réponse au SIDA lors de la réunion de haut niveau qui s’est tenue à New York du 8 au 10 juin à l’Assemblée générale des Nations Unies. La Déclaration politique réitère les engagements pris en 2001 et 2006 et définit des objectifs clairs et quantifiables, notamment la réduction de 50% de la transmission sexuelle du VIH et de la transmission liée à la consommation de drogues injectables, l’augmentation de l’accès universel aux traitements et la réduction de moitié des décès liés à la tuberculose parmi les personnes séropositives, d’ici à 2015.

« La communauté internationale a eu raison d’affirmer que la prévention contre le VIH doit être la pierre angulaire de la riposte contre le SIDA, » a déclaré Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA).

En tant qu’organisation coparrainante d’ONUSIDA, l’UNESCO soutient la réponse mondiale au VIH et au SIDA en se focalisant sur les jeunes, l’éducation à la sexualité et le rôle du secteur de l’éducation dans la réponse des pays au VIH et au SIDA. La déclaration de 2011 exprime la vive préoccupation des pays concernant les taux d’infection parmi les jeunes, et note que les personnes âgées de 15 à 24 ans représentent plus d’un tiers des nouvelles infections par le VIH. Les États membres des Nations Unies en appellent à un accès amélioré à une éducation et à des programmes d’éducation à la santé sexuelle et reproductive de bonne qualité à l’attention des jeunes qui apportent les informations, compétences, services et produits dont ils ont besoin pour se protéger, notamment une éducation sexuelle et une prévention contre le VIH adaptées à leur âge. Les jeunes séropositifs sont des populations particulièrement négligées et la déclaration en appelle à un accès équitable à l’éducation, à des environnements d’apprentissage sûrs et non discriminatoires, et à des informations sur le VIH adaptées à leur âge et facilitant leur développement pendant l’adolescence.

Veiller à ce que les filles et les garçons accèdent à l’éducation primaire et secondaire est une priorité fondamentale qui, d’après la déclaration, devrait être étroitement associée aux mesures suivantes : l’inclusion du VIH et du SIDA dans les curricula conçus pour les adolescents, notamment pour les filles et les jeunes femmes, le développement de l’information et de l’éducation à la santé sexuelle de bonne qualité et l’implication des familles et des jeunes dans la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes de prévention et de soins du VIH et du SIDA.

« Cette déclaration politique mondiale arrive à un moment critique, » a dit M. Mark Richmond, Coordinateur mondial de l’UNESCO pour le VIH et le SIDA. « Trente ans après l’apparition de l’épidémie, il est temps de révolutionner la prévention et de veiller à ce qu’elle englobe l’accès universel à l’information, l’éducation à la sexualité dans les écoles, le soutien des jeunes et des populations vulnérables, l’égalité des jeunes femmes et des filles, et la promotion des droits de l’homme. »

LINKS
Site Web officiel de la RHN
Déclaration officielle, texte intégral
Réponse de l’UNESCO au VIH et au SIDA
Participation de la Directrice générale, Irina Bokova, à la RHN

• 01-07-2011