La paix n’est donc jamais acquise d’avance ni irrémédiablement perdue. Il ne s’agit plus seulement de constater que la paix incombe aux hommes qui doivent la promouvoir et que, dans cette promotion, le respect de la diversité culturelle, la tolérance, le dialogue et la coopération, dans un climat de confiance et de compréhension, sont des gages certains. Il s’agira d’en tirer toutes les conséquences au plan politique, socio-économique, scientifique, culturel voire même pédagogique dans les programmes d’enseignement civique de nos écoles, nos lycées et collèges, nos universités et nos institutions de recherche. Il vous reviendra également de rendre disponibles en les associant aux méthodologies de leur mise en œuvre, les informations qui établissent le lien entre la paix et la reconnaissance ou le respect de l’autre, deux vertus qui constituent incontestablement, le fondement du dialogue interculturel entre les peuples. Cette conférence doit nous permettre de renouveler notre pensée à propos de la paix.
El Hadj Omar Bongo Ondimba
Président de la République Gabonaise
Les recommandations de la conférence internationale sur le dialogue interculturel et de la culture de la paix en Afrique centrale et dans la Région des Grands Lacs proposent des pistes pour assurer un environnement propice au pluralisme, à la diversité culturelle, au dialogue interculturel et interreligieux, au vouloir « vivre ensemble », tout en faisant des valeurs et des mécanismes culturels traditionnels africains (savoirs endogènes, créativité, etc.) l’un des fondements essentiels du développement durable, de la stabilité politique, de la cohésion sociale et de la paix pour l’Afrique et pour les autres régions du monde.
Koïchiro Matsuura
Directeur général de l’UNESCO