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Décision : 34 COM 7B.1
Réserve de faune du Dja (Cameroun) (N 407)

Le Comité du patrimoine mondial ;

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,

2. Rappelant les Décisions 31COM 7B.5 et 33 COM 7B.1, adoptées à ses 31e (Christchurch, 2007) et 33e (Séville, 2009) sessions respectivement,

3. Exprime sa vive préoccupation quant aux conclusions de la mission du Centre du patrimoine mondial/UICN qui estime que la Valeur universelle exceptionnelle du bien est menacée par une érosion progressive de sa biodiversité par l'accroissement du braconnage, ainsi que par l'impact négatif du démarrage des activités minières de la société GEOVIC, le développement de l'exploitation forestière et de l'avancée du front agricole autour du bien;

4. Considère qu'en absence d'une réponse urgente et décisive face à ces menaces, il est certain que le bien pourrait répondre bientôt aux critères d'une inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril au titre du paragraphe 180 des Orientations;

5. Demande à l'Etat partie de reprendre l'Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES), sur la base de l'étude de faisabilité technique définitive préparée par la société GEOVIC, et de soumettre un Plan de Gestion Environnemental et Social permettant de pallier les impacts négatifs directs et indirects du projet minier ;

6. Appelle la communauté internationale à assister l'Etat partie dans la révision de l'Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES);

7. Prie l'Etat partie de suspendre les travaux d'installation de l'activité minière de GEOVIC jusqu'à la conclusion de la nouvelle EIES, et demande également à l'Etat partie de veiller à la validation de ces documents par les différentes parties prenantes, ainsi que d'en informer le Centre du patrimoine mondial d'ici le 1er décembre 2010;

8. Demande en outre à l'Etat partie de développer, sur la base du plan de gestion, avant la 36e session du Comité du patrimoine mondial et de mettre en œuvre un plan d'urgence avec les objectifs suivants:

a) rendre plus opérationnelle l'organisation de la réserve et renforcer le personnel d'encadrement et de surveillance,

b) axer la gestion du bien sur sa valeur universelle exceptionnelle et mettre en place un système de suivi systématique des pressions et des menaces,

c) renforcer le pouvoir de contrôle des écogardes et limiter les usages traditionnelsdes ressources naturelles par les populations locales,

d) renforcer le niveau de protection de la réserve en la transformant, si possible, en parc national en tenant compte des usages des populations autochtones,

e) redynamiser les cadres de concertation avec les ONGs locales et autres parties prenantes,

f) rétablir clairement les limites du bien sur la base d'axes contrôlables comme la rivière Dja, ou les pistes de circulation connue,

g) proposer un budget adapté pour permettre la mise en œuvre de ces priorités,

h) définir un cadre de suivi-évaluation qui inclut des indicateurs pertinents sur la faune et assurer la collecte de données historiques et actualisées;

9. Demande également à l'Etat partie d'inviter une mission conjointe de suivi du Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien en 2011 dans le but d'évaluer la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2009 et la progression des menaces, notamment  les projets d'exploitation minière et d'agriculture industrielle ;

10. Demande par ailleurs à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'Etat de conservation du bien et sur les démarches entreprises pour la mise en œuvre des recommandations de la mission Centre du patrimoine mondial/UICN de 2009, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011, afin d'envisager, en l'absence de progrès substantiels, l'inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Documents
 Document original de la Décision
Contexte de la Décision
 WHC-10/34.COM/7B
Thèmes : Conservation
Etats Parties : Cameroun
Année : 2010
Code de la Décision : 34 COM 7B.1