Rôle futur de l’UNESCO
Vu les évolutions mondiales et les nouveaux défis qui se profilent, l’UNESCO devra inévitablement procéder à des ajustements et/ou à un renforcement de son rôle, de ses orientations et
de son action dans le contexte plus large du système des Nations Unies. Les recommandations soumises en septembre 2006 au Secrétaire Général de l'ONU par le Groupe de Haut Niveau sur la cohérence du système
des Nations Unies traceront la voie des futures mesures de réforme intéressant l’ensemble des Nations Unies.
Les vues de l’UNESCO sur les divers aspects de cet effort de réforme à l’échelle du système et la conception qu’elle s’en fait seront donc présentées en détail ci-dessous.
S’agissant de définir ses domaines de compétence fondamentaux, l’UNESCO dispose de plusieurs avantages évidents sur lesquels fonder ses positions stratégiques et interventions futures:
son rôle incontesté d’institution spécialisée mondiale pour l’éducation, les sciences exactes
et naturelles, les sciences humaines, la culture et la communication, instaurant un lien indispensable entre la fonction normative et les fonctions technico-opérationnelles ;
sa désignation et sa reconnaissance comme organisation chef de file dans des activités à
long terme complexes où interviennent de multiples parties prenantes (par exemple les activités liées à l’EPT dans le cadre de son Plan d’action mondial et le Programme mondial
pour l’évaluation des ressources en eau, les diverses décennies pour lesquelles l’Assemblée générale des Nations Unies a choisi l’UNESCO comme organisation chef de file et la
promotion de la liberté d’expression et du développement des médias et de l’information) ;
sa capacité à élaborer des politiques fondées sur des éléments factuels à partir des travaux
statistiques et analytiques de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) et de plusieurs
publications phares, telles que le Rapport mondial de suivi de l’EPT et le Rapport mondial
sur la mise en valeur des ressources en eau ;
son rôle d’initiatrice, de gestionnaire et de gardienne des listes mondiales de sites inscrits sur celles-ci à la demande des États membres, telles que les listes du patrimoine mondial, des réserves de biosphère ou du patrimoine culturel immatériel.