En Suède, par exemple, les femmes constituent la majorité (61 %) des étudiants inscrits en licence, mais leur nombre décroît au fil de leur progression dans l’enseignement supérieur : elles ne représentent en effet que 49 % des étudiants en doctorat et que 37 % des chercheurs. L’outil interactif révèle que cette tendance existe dans toutes les régions et met en lumière les difficultés auxquelles nombre de femmes sont confrontées lorsqu’elles essayent de réconcilier leurs ambitions de carrière et leurs responsabilités familiales.
Par ailleurs, les femmes chercheurs ont tendance à travailler dans la sphère universitaire et gouvernementale alors que les hommes dominent le secteur privé qui offre de meilleurs salaires et davantage d’opportunités. C’est également le cas dans les pays où les femmes chercheurs sont relativement nombreuses. En Argentine, par exemple, 53 % des chercheurs sont des femmes. Cependant, elles ne représentent que 29 % des chercheurs recrutés dans le secteur privé.
L’outil interactif démontre également de façon éclatante à quel point il est important d’encourager les filles à étudier les mathématiques et les sciences dès leur plus jeune âge. Dans toutes les régions, les femmes chercheurs restent minoritaires dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM). En République de Corée, par exemple, seulement 18 % des chercheurs sont des femmes et elles représentent à peine 10 % des chercheurs recrutés dans les domaines de l’ingénierie et de la technologie.
En révélant ces tendances dans différentes régions et pays du monde, l’outil interactif propose un point de vue unique sur le Journée internationale de la femme (8 mars). Il est particulièrement utile à tous ceux qui s’intéressent à l’écart entre les sexes dans la recherche au plan mondial, notamment dans les domaines STEM. Disponible en anglais, en espagnol et en français, il peut aisément être intégré à votre site Web, blogue ou site de réseau social.
Il convient de souligner que cet outil présente des données internationalement comparables produites par l’Institut. Cela signifie que les indicateurs peuvent être précisément comparés entre les pays, en dépit de contextes très différents pour ce qui concerne les femmes et la science. Cependant, compte tenu de différences méthodologiques, il manque des données pour des pays tels que les Etats-Unis et le Canada. Par ailleurs, il manque aussi des données pour certains pays qui n’ont pas les ressources suffisantes pour collecter ou faire état de données relatives à la recherche et au développement.
De nouveaux indicateurs sont en cours d’élaboration pour contribuer à l’élimination des disparités dans les STEM
L’ISU élabore une série de nouveaux indicateurs sur les dynamiques qui façonnent les décisions des femmes de faire carrière dans les STEM – des parcours éducatifs aux facteurs sociaux, tels que la fondation d’une famille ou l’environnement de travail. Les données seront ensuite utilisées comme éléments de base pour mieux cibler les politiques aux niveaux national, régional et mondial grâce à un nouveau projet, dénommé SAGA (STEM et promotion des femmes), financé par l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI).
Ressources supplémentaires :
17/11/2015