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Des communautés autochtones pratiquent le développement durable dans une Réserve de biosphère péruvienne

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Oxapampa- Asháninka -Yanesha biosphere reserve
Oxapampa- Asháninka -Yanesha biosphere reserve
© SERNANP
14 Mars 2016

Le peuple Asháninka a mis en place des projets favorisant une consommation durable et une gestion raisonnée des ressources dans la réserve de biosphère d’Oxapampa- Asháninka –Yanesha, berceau de ce peuple amazonien.  Bien qu’elle soit considérée comme un haut-lieu de la biodiversité, la région est soumise à une pression intense. En cause : les activités humaines comme la déforestation et la surpêche des poissons tropicaux qui menace les espèces locales. Les projets mis en place permettent aux Asháninka de réagir à cette menace tout en améliorant leurs revenus et leur qualité de vie. C’est ce genre d’initiatives encourageant le développement durable que cherche à promouvoir le Réseau mondial de Réserves de biosphère de l’UNESCO, comme le montre la campagne Ma biosphère, mon avenir (#MyBiosphere), lancée lors du 4e Congrès mondial des Réserves de biosphère qui s’est ouvert à Lima (Pérou) le 14 mars.

Depuis 2013, l’Association Asháninka de pisciculture durable (APIS), constituée de 20 familles habitant la Réserve de biosphère d’Oxapampa-Asháninka-Yanesha, a installé un laboratoire de reproduction d’alevins de poisson pacu (Piaractus brachypomus) à des fins de  consommation et de commercialisation. Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’activités économiques durables du Service national d’aires naturelles protégées (SERNANP) du Pérou.

La création de ce laboratoire a permis aux membres de l’APIS d’intégrer leurs savoirs traditionnels aux techniques de la pisciculture et à la gestion de budget, pour faire face à la surpêche et au braconnage des espèces locales. Ils se sont désormais fixé comme objectif de partager leur expérience avec les autres communautés locales et de promouvoir le développement durable. Ainsi, en 2014 et 2015, une partie de la production d’alevins (sur un total de 460 000) a été distribuée à d’autres communautés autochtones de la région, afin de reproduire l’expérience de l’APIS.

 
La Réserve d’Oxapama est habitée depuis toujours par les communautés autochtones, notamment les peuples Yánesha (plus de 8000 habitants), Ashánika (10 800) et Ashéninka (99), qui vivent de la pêche et de la chasse, en harmonie avec leur environnement naturel. De fait, les pressions humaines qui s’exercent sur la biodiversité de cette réserve de biosphère, avec le déclin de ressources naturelles et la hausse des risques liés aux catastrophes naturelles, ont un impact direct sur leur mode de vie. Les glissements de terrain, les inondations et l’utilisation intensive de terres et des ressources aquatiques sont quelques-uns des risques auxquels ils se trouvent confrontés.
 

Ce trésor nature, qui couvre 1.800.00 ha, est l’un des poumons les plus importantes de la planète : l’Amazonie, qui souffre depuis des années de l’exploitation intensive des ressources et des conséquences du changement climatique. L’organisme qui gère la Réserve, le SERNANP recense l’exploitation forestière massive et sélective, la chasse et la surpêche excessives, l’agriculture migratoire et l’utilisation non durable d’engrais parmi les fléaux qui affectent le site.

Les Réserve de biosphère constituent de véritables laboratoires de développement durable, dans lesquelles sont mises en œuvre des solutions pour concilier la conservation de la biodiversité, le développement économique, la recherche scientifique et l’éducation. En accord avec ces principes, des initiatives comme le projet de l’APIS proposent des solutions alternatives qui vont dans le sens de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Le territoire d’Oxapampa-Asháninka-Yanesha, a été désigné Réserve de biosphère en 2010 par le Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère pour mettre en avant la nécessité urgente de promouvoir la collaboration entre les autorités locales et les communautés  en vue d’améliorer la qualité de vie de la population tout en préservant la biodiversité locale. La Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO comprend 651 réserves réparties dans 120 pays. Le Réseau se réunit à Lima, Pérou, du 14 au 17 mars 2016, pour élaborer un Plan d’Action pour les Réserves  de biosphère pour les dix années à venir.

Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030
Cette initiative contribue aux Objectif du développement durable (ODD) suivants :

  • Objectif 15. Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité
  • Objectif 12. Établir des modes de consommation et de production durables
  • Objectif 8. Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous