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Le journalisme s’appuyant sur des faits au cœur des célébrations de la Journée mondiale de la liberté de la presse à Jakarta

04 Mai 2017

L'événement principal de la Journée mondiale de la liberté de la presse de l'UNESCO, organisé cette année dans la capitale indonésienne, du 1er au 4 mai, a rassemblé près de 1500 participants pour célébrer le droit fondamental d'une presse indépendante, pluraliste et gratuite.

Organisé par l'UNESCO en partenariat avec le gouvernement indonésien et le Conseil indonésien de la presse, l’événement a mis l'accent sur le rôle des médias dans l’avènement de sociétés pacifiques, justes et inclusives. Elle a été ouverte par le vice-Président de l'Indonésie, Mohammad Jusuf Kalla, qui a encouragé les médias à favoriser la paix et le développement, à refléter les opinions des citoyens et à rester critique envers les gouvernements pour assurer une bonne gouvernance.

La conférence a réuni 1 000 intervenants indonésiens et 500 autres intervenants venus de 90 autres pays. Ces derniers ont examiné les défis auxquels sont confrontés les médias dans le monde. Parmi les participants figuraient des professionnels des médias, des experts, des défenseurs de la liberté de la presse, des universitaires, ainsi que des représentants gouvernementaux.

« Nous sommes réunis aujourd'hui à Djakarta pour célébrer une liberté au cœur de toutes les libertés », a déclaré Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, au cours de la cérémonie d'ouverture, à laquelle ont assisté José Ramos-Horta, ancien Président du Timor-Leste et lauréat 1996 du prix Nobel de la paix et Richard Gingras, vice-Président du service actualité chez Google, qui a notamment évoqué la nécessité de bâtir la confiance sur Internet sur la fiabilité des nouvelles.

La conférence avait pour thème Des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives. Des sujets comme les « fausses informations » (fake news), la sécurité des journalistes, l'égalité des sexes et la lutte contre l'extrémisme violent ont été abordés pendant la conférence.

Une séance plénière a souligné la contribution du journalisme au développement durable et le rôle des journalistes en tant que gardiens de la démocratie. « Il est préférable d’avoir des journalistes électrons libres que de ne pas avoir de médias libres du tout », a déclaré l’ex-Président du Timor oriental, Ramos-Horta, l’un des intervenants de cette session.

Le journalisme d'investigation a été au cœur des discussions lors de la deuxième séance plénière, ouverte par Oscar Cantù, propriétaire de Norte, le journal de la ville mexicaine de Juarez, qui a dû cesser ses activités le mois dernier en raison de problèmes de sécurité à la suite du meurtre de l'une de ses journalistes.

Il a défini la fermeture de son journal comme un acte de protestation et un signal d’alarme sur la sécurité des journalistes. « J'ai décidé de baisser le rideau. Nous ne pouvons pas être fidèles à notre intégrité, en donnant aux lecteurs ce que nous considérons qu'il ou elle doit savoir. Je ne peux pas mettre en danger mes collaborateurs, leurs familles ou la mienne », a-t-il déclaré.

Dans la soirée du 3 mai, le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO / Guillermo Cano 2017 a été décerné à Dawit Isaak, journaliste érythréen emprisonné, lors d'une cérémonie organisée en présence du Président d'Indonésie, Joko Widodo, qui a évoqué les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse aujourd’hui, tout en réitérant sa confiance pour « surmonter [ces obstacles], nous y sommes parvenus dans le passé et nous y parviendrons à nouveau ».

À l’issue de la conférence, les participants ont adopté la Déclaration de Jakarta, qui met en garde contre trois défis majeurs pour la liberté de la presse : la sécurité des journalistes, les fausses informations et la liberté d'expression sur Internet.

L'Indonésie a dévoilé un timbre de poste spécial consacré à la Journée mondiale de la liberté de la presse pour célébrer sa première participation comme ville hôte de la cérémonie annuelle. Quatre médias, Al Jazeera, El País, Rappler et Inter Press Service ont invité des experts du monde entier à écrire sur les défis de la liberté de la presse sur leurs blogs et des numéros spéciaux publiés spécialement pour l'occasion.

Un groupe de 46 jeunes journalistes a produit un journal numérique spécial, Voice of Millennials afin de couvrir la Journée mondiale de la liberté de la presse 2017 et ses thèmes. En passant par l'Algérie, la Malaisie, le Maroc, la Palestine, les États-Unis et enfin la Finlande, où la Journée mondiale de la liberté de la presse été organisée l'année dernière, ces jeunes ont travaillé avec des apprentis journalistes locaux pour couvrir la célébration internationale de la liberté de la presse.

Des caricaturistes ont illustré les discussions en direct. De plus, une sélection spéciale de dessins sur la liberté de la presse a été présentée par l'UNESCO et Dessins pour la paix, une organisation internationale fondée par l'ancien Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et le dessinateur de presse français Plantu.

La célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2017 a bénéficié du soutien de 35 organisations de la société civile et des médias. Parallèlement, quelque 100 événements locaux ont été organisés dans le monde entier par l'UNESCO et de nombreuses d'autres organisations pour célébrer cette journée.

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Pour plus information: http://fr.unesco.org/wpfd

#LibertéDeLaPresse

World Press Freedom Day 2017 International Conference, 1 – 4 May Jakarata, Indonesia (Highlights)