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10.06.2015 - Communication & Information Sector

L’UNESCO réunit une session pour discuter d’un accès ouvert et inclusif à l’information

De gauche à droite : Bhanu Neupane, UNESCO; Makane Faye, UN-ECA; et Nigel Hickson, ICANN. © UIT

La solidarité et les efforts au niveau mondial associés à l’explosion des progrès technologiques ont permis de mettre en contact les réservoirs de connaissances et les ressources avec ceux qui sont à même d’en faire le meilleur usage, de redéfinir le concept de l’ « accès » et formuler des règles du jeu équitables pour tous comme jamais auparavant.

Si les concepts de « l’ouverture » et de « l’inclusion » ont toujours été considérés les deux piliers essentiels d’une amélioration de l’accès, leur interaction avec le domaine plus large de la globalisation, l’accroissement de la mobilité, l’augmentation de la demande de formation tout au long de la vie, la multiplication des systèmes de gouvernance ouverts et inclusifs, et le rôle toujours plus important du secteur privé ne sont toujours pas parfaitement compris.

Cette session a discuté des grandes orientations C3 du SMSI – Accès à l’information et au savoir (A2K) – en particulier des deux piliers essentiels à une amélioration de l’accès à l’information et au savoir, l’ « ouverture » et l’ « inclusion ». Le panel s’est accordé sur le fait que de nombreuses initiatives de collaboration et des consultations à l’échelle mondiale ont contribué à l’élaboration de l’agenda post-2015 et de l’agenda SMSI +10 pour le développement. Ces processus, différents à bien des égards, partagent les mêmes objectifs de paix dans le monde, de progrès humain et de pleine réalisation du potentiel humain. Ainsi, l’exploration des possibilités de soutien aux politiques d’accès à l’information et au savoir prend une signification particulière car elles sont de toute évidence susceptibles de contribuer au développement.

Les intervenants ont mis en avant le fait qu’au cours des dix dernières années, le paysage mondial du savoir a bénéficié d’une amélioration de la connectivité, en particulier grâce aux réseaux de téléphonie mobile et aux appareils portables bon marché. Un scénario très encourageant se développe en Afrique. Pour les intervenants, la technologie n’est pas le catalyseur ultime de la diffusion du savoir, ce n’est pas une panacée ! Ils ont aussi noté qu’il était nécessaire de résoudre, non seulement les problèmes de réglementation, mais aussi les problèmes fondamentaux – comme par exemple la question de l’électricité, nécessaire au chargement des téléphones portables dans les pays en voie de développement. Le panel a affirmé l’importance d’une évaluation des solutions technologiques envisageables, du point de vue de leur accessibilité financière, de leur durabilité et de leur caractère pratique. Il a mis en relief la nécessité de comprendre que des instruments politiques sont déjà disponibles pour résoudre ces questions, mais qu’ils ne sont pas mis en œuvre de façon satisfaisante.

Ainsi, il a été souligné qu’une bonne gouvernance est absolument essentielle pour développer l’accès ; les droits de l’homme et l’État de droit en particulier sont fondamentaux pour l’accès au savoir. Le panel a également remarqué l’importance constante des lieux communautaires tels que les bibliothèques pour encourager l’accès à l’information et au savoir, et permettre l’accès à toutes les formes de médias, traditionnels  ou numériques.

Les intervenants comme le public ont souligné qu’il était important d’associer ODD et SMSI+10 et de préserver la transparence dans ces deux processus, de telle sorte que les résultats reçoivent l’approbation de tous les acteurs.

Le panel a affirmé la nécessité de prendre en compte la vitesse de l’innovation, des changements économiques et sociaux, et les défis qu’ils lancent aux institutions actuelles, aux modèles de gouvernance et aux « modes d’action ». Les intervenants ont attiré l’attention sur l’affaiblissement du contrôle des individus sur les informations qui les concernent et les défis ainsi posés à leur identité, à leur droit à la vie privée et à leur sécurité, défi qui ne fera que gagner en importance dans tous les pays, développés et en voie de développement.

Le panel a observé que l’autonomisation pouvait jouer un rôle crucial pour faire face à ces problèmes. En particulier, il faut aller au-delà des discussions sur les « sociétés de l’information orientées vers le développement, inclusives et centrées sur les personnes » pour réaliser dans les faits cette dimension « inclusive et centrée sur les personnes » des sociétés du savoir, ce qui ne peut être fait uniquement au moyen des TIC.

Des inquiétudes se sont exprimées quant à l’efficacité et au caractère satisfaisant des processus d’association des ODD et du SMSI, qui sont d’une importance primordiale. Le panel a exprimé l’espoir que les ODD et le SMSI renforceront les dispositions visant à examiner la durabilité des projets mis en œuvre pour améliorer l’accès à l’information et au savoir. Ainsi, le développement d’un ensemble d’indicateurs clé est essentiel pour suivre les progrès effectués. Le panel a observé que la nécessité de renforcer l’inclusion des solutions ouvertes, des normes ouvertes et la compréhension des besoins des personnes handicapées sont des aspects importants du développement d’A2K.

La table ronde était constituée du professeur Roni Aviram, Vice-président du Bureau du conseil intergouvernemental du programme Information pour tous ; de M.Makane Faye, Chef des services de la section du savoir de la commission économique pour l’Afrique des nations Unies ; de Mme Janice Richardson, d’African Child Online Protection, Education, Awareness ;  M. Nigel Hickson, Vice-président de l’OIG Engagement, ICANN ; M. Matthew Shears, Directeur de Global Internet Policy and Human Rights project, Center for Democracy and Technology ; et M. Ephraïm Percy Kenyanito, policy fellow à AccessNow.org. La session était modérée par M. Bhanu R. Neupane de la Division des Sociétés du savoir de l’UNESCO.




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