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22.02.2016 - Communication & Information Sector

Nouvelles initiatives de l’UNESCO en matière de diversité linguistique

Impression écran de l'Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde. © UNESCO

Au cours de l’année dernière, la version en ligne de l’Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde, lancée en 2009 à l’occasion de la Journée de la langue maternelle, a reçu le soutien et un intérêt toujours renouvelé de la part des lecteurs et des usagers du monde entier.

Au cours de cette période, l’UNESCO a reçu plus de 500 suggestions d’amélioration et des ajouts, concernant le statut d’une langue donnée sur l’échelle de vitalité de l’UNESCO (de vulnérable à éteinte), la localisation géographique de la principale communauté de locuteurs, les autres noms donnés à certaines langues, des liens en ligne vers du matériel d’apprentissage et d’autres informations linguistiques, et des interventions sur l’éternelle question de la définition d’une langue versus un dialecte. Quelques langues nouvelles ont également été identifiées pour figurer dans l’Atlas.

Par exemple, au cours de l’année dernière, les informations sur les langues autochtones en danger au Canada ont été revues en profondeur à partir de nouvelles données de Statistique Canada et du département du Patrimoine canadien. Certaines, comme le tagish, se sont éteintes depuis que l’UNESCO les avait enregistrées ; pour d’autres, comme le nisga’a, on assiste à des efforts de revitalisation et certaines voient même un accroissement du nombre de locuteurs, à l’instar du swampy cree. Enfin, plusieurs nouvelles langues ont été identifiées : il ne s’agit pas de nouvelles découvertes, mais d’une redéfinition en tant qu’entités linguistiques distinctes grâce à une meilleure connaissance de ces langues. Par exemple, le carrier est désormais divisé en quatre langues différentes : le nedut’en, le witsuwit’en, le dakelh central et le dakelh méridional.

Pour d’autres régions du monde, l’équipe éditoriale de l’UNESCO dispose de nouvelles informations essentielles concernant le niveau de vitalité de certaines langues dont on ignorait tout, telles que les langues de la famille alor-pantar en Indonésie, grâce à des données fournies par des chercheurs et vérifiées indépendamment. Il peut même arriver que des langues autrefois très vivaces soient menacées lorsqu’elles ne bénéficient pas d’un soutien institutionnel.

Certaines, comme le biélorusse, voient leur vitalité renforcée par des initiatives au niveau communautaire. Dans d’autres cas de figure, le travail de terrain a montré que des langues qu’on croyait sérieusement en danger, comme le kassanga au Sénégal, se trouvent dans un état relativement stable.

Comme en témoignent tous les exemples ci-dessus, même dans un monde connu et interconnecté, il reste encore beaucoup à apprendre au sujet de ces langues qui ne sont jamais sous les projecteurs. L’Atlas va continuer à servir de passerelle pour comprendre leur statut et à être un outil pour prévenir leur disparition en sensibilisant le public et en favorisant leur revitalisation.

L’Atlas de l’UNESCO entame une nouvelle phase de développement. L’équipe éditoriale prévoit d’inclure l’an prochain des données sur les langues des signes en danger, par exemple, et d’enrichir les liens vers des ressources pédagogiques concernant les langues menacées dans le monde, pour faire de l’Atlas un outil encore plus éducatif.

Par ailleurs, l’UNESCO prévoit de développer un Atlas mondial des langues en étendant la version existante de l’Atlas des langues en danger et en mettant en place une équipe spéciale mondiale sur le multilinguisme dans le cyberespace (Réf. Conseil exécutif de l’UNESCO document 199 EX/4.INF).




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