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Le Congrès des Ressources éducatives libres adopte une déclaration historique

Toutes les personnes présentes dans l’assemblée et moi-même partageons le même rêve, celui d’une éducation de qualité à la portée de tous. » Cable Green, Creative Commons - CC-BY

Au cours du mois de juin, Paris a été le témoin d’un rassemblement exceptionnel de ministres de l’éducation, de responsables politiques de haut niveau, d’experts, de chercheurs et d’autres acteurs venus du monde entier à l’occasion du Congrès mondial 2012 des Ressources éducatives libres (REL), qui s’est déroulé au Siège de l’UNESCO et dont l’un des principaux objectifs était l’adoption de la Déclaration de Paris sur les REL 2012. Cette déclaration historique marque le franchissement d’une étape dans le mouvement pour les Ressources éducatives libres ; en effet, il enjoint les gouvernements du monde entier d’accorder des licences ouvertes aux ressources pédagogiques destinées au grand public et bénéficiant de financements d’État.

La conférence a été l’occasion de mettre en avant politiques innovantes et initiatives démontrant le potentiel bénéfique des REL dans les communautés.

Catherine Ngugi, OER Africa (Kenya) - CC-BY

  • Lawrence Lessig, professeur à Harvard et fondateur de Creative Commons, a défini le partage des recherches médicales universitaires comme un moyen de sauver des vies.
  • Catherine Ngugi, de l’initiative OER Africa, a mis l’accent sur la collaboration instaurée entre différentes universités africaines pour offrir une meilleure formation aux professionnels de la santé.
  • Le Professeur Anant Agarwal a présenté edX, un système ouvert d’apprentissage en ligne récemment conçu par Harvard et le MIT. L’objectif de ce projet : fournir une éducation à un milliard de personnes à travers le monde.
  • Des chercheurs de l’Université de Corée ont présenté leur plateforme collaborative de traduction de ressources éducatives inspirée de Wikipédia.
  • A la Grenade, les REL permettent de renforcer la collaboration entre enseignants, et ainsi d’offrir de meilleurs enseignements.

Afin de préparer le Congrès mondial 2012 des REL, des forums régionaux ont eu lieu dans les Caraïbes, en Afrique, en Amérique Latine, en Europe, dans la région Asie-Pacifique et dans les États arabes. Grâce à ces forums, les responsables politiques ont pu constater que de nombreux gouvernements et institutions locales se servaient déjà des REL pour améliorer l’éducation.

John Daniel, directeur de projet, Fostering Governmental Support for OER Internationally - CC-BY

Sir John Daniel a rapporté au Congrès les principaux objectifs établis lors des Forums régionaux, notamment :

  • S’assurer que tous les pays sont en mesure d’apporter leur contribution aux REL, et pas seulement les pays développés ;
  • Surpasser la barrière de la langue dans le partage des REL ;
  • Inciter le secteur privé et les ONG à contribuer au développement des REL ;
  • Obtenir l’engagement des gouvernements, qui sont les principaux investisseurs en manuels scolaires et en ressources éducatives, à mettre au point des programmes encourageant la publication des ressources financées par l’État en tant que REL.

Delila Coelho, une étudiante portugaise qui travaille, dans le cadre de son doctorat, sur les REL dans les pays en développement, a déclaré :

C’est sans conteste une chance unique de rencontrer des acteurs concernés à la pointe des REL, des praticiens et des chercheurs du monde entier. Dans ce domaine, le Brésil a pris beaucoup d’avance sur le Portugal, par exemple. Là-bas, les politiques nationales sont conçues pour être en accord avec les dynamiques mondiales. C’était fascinant de voir le nombre de collaborateurs différents engagés dans le même projet.

A la suite du Congrès, une étude de J.M. Pawlowski and T.Hoel visant à mesurer l’impact de la Déclaration de Paris sur les REL 2012 a été publiée. Les dix points principaux de la Déclaration y sont détaillés et une estimation des implications résultant de chaque point est fournie. « La Déclaration de Paris peut être une grande avancée en ce qui concerne l’accès à l’éducation. » Les auteurs suggèrent différentes manières de promouvoir les REL tant au niveau gouvernemental que pour les utilisateurs, qu’il s’agisse de mettre au point des normes pour la mise en œuvre des REL, d’organiser des ateliers pour les décideurs en matière d’éducation ou de créer une base de recherche commune sur les REL. « Quand la dynamique existante prendra son envol, le mouvement pour les REL créera des synergies qui renforceront l’accès à l’apprentissage, la qualité de l’enseignement et la collaboration dans la formation. »

En 2015, une Conférence mondiale des REL mettra à l’honneur les Etats-membres qui auront mis en œuvre des politiques de REL au niveau national.

Le Congrès mondial des REL 2012 a été organisé en partenariat total avec le Commonwealth of Learning (COL) et grâce à la généreuse subvention octroyée par la Fondation William et Flora Hewlett.

Pour plus d’informations sur le Congrès mondial 2012 des REL ou pour accéder en ligne aux enregistrements des présentations, rendez-vous sur le site du Congrès.

Rencontre préliminaire : présentation des REL - CC-BY

Les Ressources éducatives libres, ou REL, sont toutes les ressources éducatives appartenant au domaine public ou publiées sous licence ouverte, qui autorise l’usage, la copie, l’adaptation et le partage des ressources entre les utilisateurs. Les REL sont une opportunité décisive d’atteindre une éducation de meilleure qualité, mais aussi d’instaurer un dialogue politique, un partage des connaissances et un renforcement des capacités.

Le terme REL est né il y a dix ans, durant le Forum sur l'impact des didacticiels libres pour l'enseignement supérieur organisé par l’UNESCO. L’événement avait alors réuni un ensemble éclectique de chercheurs universitaires et d’experts du Commonwealth of Learning, de la Fondation Andrew W. Mellon, et de la Fondation William et Flora Hewlett, entre autres. Ces acteurs de la première heure étaient déjà tombés d’accord sur l’aspect essentiel du partage des connaissances dans l’accès universel à l’éducation ; ils avaient ensuite déclaré que l’accès libre à l’éducation faisait partie des droits de l’homme.

« A l'issue du Forum sur l'Impact des Didacticiels libres pour l'Enseignement supérieur dans les pays en développement, […] les participants expriment […] leur volonté de développer ensemble une ressource éducative universelle […] qui s'appellera dorénavant Ressources éducatives libres. »

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